Ajourd’hui « le monde est petit » – 31 mars

– Maman, j’ai la preuve que le monde est petit !
– It’s a small, small world ! ai je chantonné. Quelle est cette preuve , Tichat ?
– Mon cheval peut faire le tour du monde en 2 minutes.
– Au trot ou au galop ? Je demande à voir !
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J’ai vu et j’ai la réponse 80 secondes de trot pour un tour du monde : le monde est petit pour un globe-trotteur !

globe trotteur

 

366 réels à prise rapide (les règles sont ici)

1. écrire sur le vif : OK écrit aujourd’hui

2. pas plus de 100 mots : 60 mots

3. éléments réels de la journée : KO (dialogue véridique mais datant de plusieurs mois)

4. suivre la consigne de la date : OK

Aujourd’hui « j’aurai pu écrire sur ma tête » – 30 mars

Ce matin, en passant à la Défense, j’ai vu cette affiche
PRESSIONNISME
Je trouve que j’ai un petit air de famille avec cette jeune femme.
Je ne connaissais pas ce mot  » pressionnisme  » mais j’ai vite trouvé l’info avant de me mettre au boulot.
Cela signifie « graffiti  » et j’ai profité d’un quart d’heure de surf avant de me pencher sur ma tâche du jour.
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En me mettant au boulot, j’aurai pu écrire sur ma tête : « Pas de pression mais du pressionisme « 

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1. écrire sur le vif : OK

2. pas plus de 100 mots : 80 mots

3. éléments réels de la journée : OK

4. suivre la consigne de la date : OK

Aujourd’hui « ça change tout le temps » – 29 mars

Aujourd’hui le thème de Mr Queneau « ça change tout le temps » est en phase avec le changement d’heure.
L’année prochaine, le 29/03 tombera un mardi. Si 2016 n’avait pas été bissextile, le 29 mars serait tombé un lundi. En résumé, on peut faire les « réels » plusieurs années de suite sans tomber sur les mêmes jours. Cela me donne un peu le tournis, ces jours qui changent tout le temps.
Cette année « moment professionnel » tombe un samedi, le 11 avril : je pense faire « bureau buissonnier » avec une petite pensée pour ceux qui bossent le samedi.
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366 réels à prise rapide (les règles sont ici)

1. écrire sur le vif : OK

2. pas plus de 100 mots : 90 mots

3. éléments réels de la journée : OK

4. suivre la consigne de la date : OK

Sur les ossements des morts – Olga Tokarczuk

ossementsmorts

Janina, retraitée, est la narratrice. Elle vit dans un coin reculé de la Pologne, frontalier avec la Tchéquie. Elle donne aussi quelques cours d’anglais à des enfants et est gardienne de maisons pendant le rigoureux hiver de cette contrée. Tous les jours, elle fait donc la tournée des résidences secondaires dont elle a la charge. Le lecteur va emboîter le pas de Janina et suivre toutes ses pensées. (Enfin presque)
Je dois dire que la façon de raisonner de Janina est à la fois charmante, désuète, loufoque et givrée. Elle est parfois sensée et parfois en parfait décalage avec la réalité. Elle est férue d’astrologie et étudie beaucoup les planètes.
Elle découvrira le cadavre de son voisin Grandpied, ainsi que plusieurs autres….
La police semble impuissante à arrêter quiconque, que ce soit des meurtriers ou des braconniers. Dans cette campagne, le gibier pullule et les braconniers encore plus.

Janina, Don Quichotte des temps modernes, essaie de défendre les animaux, et se met en marge « Elle préfère les animaux aux hommes » dira l’inspecteur chargé de l’enquête.
L’auteur réussit l’exploit de nous faire aimer cette Janina quand elle égrène ses convictions et de nous faire dire la page d’après qu’elle est totalement folle. (notamment quand Janina écrit à la police pour faire partager sa théorie sur les meurtres. Ses théories mèlent astrologie et meurtres commis par des animaux de façon tellement extravagante qu’on peut la croire bonne pour l’asile).
Elle « enquête » avec son ami Dysio, tout en traduisant des poèmes de Blake avec lui.
J’ai beaucoup aimé tous ces personnages auxquel Janina donne des surnoms très évocateurs : « père Frou-frou » pour le prêtre du village, Manteau Noir pour le policier chargé de l’enquête, la Cendrée pour une écrivaine à la retraite qui vient au village seulement l’été, Bonne Nouvelle pour la vendeuse de vêtements.

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En conclusion : moi qui ne suis pas du tout attirée par l’astrologie, j’ai trouvé ce livre rudement intéressant et convaincant. Le style est onirique et parfois surprenant en accord avec la couverture et la fin est très surprenante.

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Un extrait :

Je m’évertue à expliquer à mon Dysio réfractaire que l’astrologie est comparable à ce qu’est la sociobiologie aujourd’hui. Il semble alors un peu plus intéressé. Il n’y a pas de quoi s’offusquer de cette comparaison. Un astrologue croit à l’influence des corps célestes sur la personnalité d’un être humain et le sociobiologiste parle plutôt de l’émanation mystérieuse des corps moléculaires. Tout est question de grandeur, c’est là que réside la différence. L’un et l’autre ignorent en quoi consiste précisément cette influence et comment elle se transmet. Au fond ils parlent de la même chose mais se réfèrent à des échelles de grandeur différentes. Parfois, je n’en reviens pas de cette similitude. Le fait est que je voue une véritable admiration à l’astrologie alors que je n’ai aucune estime pour la sociobiologie.

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Challenge Lire sous la contrainte de Philippe où le thème est « la mort »

Challenge « un mois- une illustration » d’Angelselfie où la contrainte imagée était « paire de chaussure » . La « femme-biche » de la couverture a de jolies baskets bleues.

Challenge Tour du monde avec la Pologne.

Challenge Top 50 chez Claire d’un chat de bibliothèque dans la catégorie « Livre d’un auteur que vous n’avez jamais lu »

challenge-contraintechallenge top 50challenge autour du monde

Aujourd’hui « action éclair » – 28 mars

Je pense avoir été maraboutée par Mr Queneau. Je m’esssplique : Aujourd’hui, le sujet est « action éclair » et bien figurez vous qu’hier la fermeture éclair de mon sac à main a lâché, comme cela d’un coup, sans signe avant coureur. Alors le soir, j’ai acheté fissa un nouveau sac à la Défense. Il était hors de question de rester avec un sac béant ainsi dans les transports. Ensuite, j’ai couru, tel Buzz l’éclair, pour attraper le 18H39.  Vous comprendrez qu’avec la course d’hier pour attraper mon train, je fasse une journée « action nulle ». Enfin pas tout à fait, j’ai transféré mes affaires de mon ancien vers mon nouveau sac et j’ai cherché un marabout pour me faire désenvouter . 

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1. écrire sur le vif : OK

2. pas plus de 100 mots : 115 mots

3. éléments réels de la journée : OK

4. suivre la consigne de la date : OK

Aujourd’hui « une personne nerveuse » – 27 mars

Jeudi dernier, la circulation des Transiliens de Saint Lazare était stoppée. Quand il n’y a pas de trains, j’ai un plan B : le RER A, jusqu’à Saint Germain en Laye. Sauf qu’il y avait un colis suspect sur la ligne A. J’ai donc appliqué le système D pour monter dans le RER qui a finit par pointer le bout de son nez : jouer des coudes…
Je suis restée droite comme un  » i   » au milieu de cette foule.
Je ne peux pas parler d’une personne nerveuse en particulier, puisque dans notre wagon, tout le monde était passablement nerveux. Sauf Bob (Marley pas Bob l’éponge). Il avait un casque sur son bonnet rasta et tout le wagon a pu profiter de « No woman, no cry ».
Il me reste deux alternatives : porter plainte contre X pour ce colis suspect ou alors me mettre à fumer du H. Cela rend zen le H, à moins que ce soit la musique de Bob ….
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366 réels à prise rapide (les règles sont ici)

1. écrire sur le vif : OK

2. pas plus de 100 mots : 155 mots

3. éléments réels de la journée : KO (semaine dernière)

4. suivre la consigne de la date : OK

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jacouFredMili Marlaguette, Dominique, Martine27 Asphodèle , Martine , Croc, Rebecca, Prudence, Nadael, MarieJo64, Eva, Ghislaine…

Aujourd’hui j’éviterais de dire -26 mars

Aujourd’hui j’éviterais de dire …. Que cela fait 10 ans que je n’ai pas écrit de cartes postales en voyage  et que je n’en écrirais pas avant bien longtemps …
Parce que je vais partir en voyage (virtuel) et que je vais vous envoyer une carte postale … Promis le 10 avril….
J’éviterais de dire où je pars aujourd’hui car je ne sais pas encore  : Pérou, Égypte, Tokyo, Australie ?
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J’éviterais de vous dire mon moyen de locomotion … Parce que vous le connaissez déjà…
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Surtout n’évitez pas de vous rendre  chez « Tu dines ce soir » pour avoir le détail de ce voyage virtuel…
 CP EGYPTECP TOKYO CP AUSTRALIE CP Perou

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1. écrire sur le vif : OK

2. pas plus de 100 mots : 98 mots

3. éléments réels de la journée : OK j’ai cherché des cartes postales entre midi et deux au bureau . Source de ces cartes

4. suivre la consigne de la date : OK

Barbara Kingsolver – L’arbre aux haricots

Il s’est avéré que Sandi était fanatique de chevaux. Quand elle a découvert que j’étais du Kentucky, elle ne m’a plus lâchée. On aurait dit que j’avais personnellement gagné le derby. « Comme tu as de la chance ! le rêve de ma vie, c’est d’avoir un cheval à moi, de lui tresser des fleurs dans la crinière, de caracoler dans une arène, de gagner des rubans et tout ça. »
Elle s’imaginait que dans le Kentucky tout le monde possédait au moins un pur-sang, et il m’a fallu un certain temps pour lui faire comprendre que je n’avais jamais vu de cheval d’assez près pour recevoir un coup de sabot.
« Dans la partie du Kentucky d’où je viens, les gens n’ont pas de pur-sang, lui ai-je expliqué. Ils seraient déjà bien contents s’ils pouvaient vivre comme eux. »
Les pur-sang avaient leur propres piscines. Le comté de Pittman n’en possédait même pas une seule. Je lui ai raconté qu’on avait bien rigolé le jour où une bande de nantis avaient acheté Secrétariat pour six millions de dollars quand il avait cessé de courir, parce qu’il était soi-disant l’étalon le plus prisé de la terre. Pour découvrir après coup qu’il était un reproducteur récalcitrant, manière élégante de dire homosexuel. Il aurait pas approché une pouliche pour tout le sucre d’Hawaï.

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Barbara Kingsolver – L’arbre aux haricots

.Plus d’info sur Secrétariat ici

citation

Bain de Lune – Yanick Lahens

La pêche du jour avait été moins bonne que celle de la veille, à cause des nasses qui ne tenaient plus la route. Orvil était parti dès le lever du jour avec ses fils, Léosthène et Fénélon, et ils avaient dû se battre deux heures durant avec une bonite qu’ils n’avaient finalement pas réussi à prendre, laissant tout autour d’eux une mer rouge de sang. Le bois-fouillé* avait pris l’eau et ils avaient bien cru qu’il se retournerait avec eux et les quelques poissons qu’ils avaient pu attraper plus tôt. De retour à Anse Bleue, Léosthène et Fénélon grattèrent les écailles et firent sauter les entrailles avec leur coutelas, puis mirent les poissons à sécher dans du sel.
Mais, après cette pêche difficile au petit jour, Orvil était épuisé.  » Vivre et souffrir sont une même chose ». Il l’avait toujours su. « Avec nos vies tout entières à traverser nos souffrances, talons fichés en terre pour ne pas vaciller. Et quand nous voulons lui lancer de féroces obscénités, à la vie, nous appelons les Mystères et les Invisibles, et nous la caressons, la vie, comme on dompte un cheval qui se cabre. »

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Bain de Lune – Yanick Lahens

 

* Bois-fouillé : bateau de pêcheurs haïtiens boisfouillé

citation

Le jeudi c’est citation  : Une idée de Chiffonnette

Aujourd’hui « Sur un air de  » – 25 mars

 

Lundi , les commentaires de Leodamgan et de Marie Jo m’ont fait penser à ce texte écrit il y a quelques temps déjà et  qui est totalement en phase avec le thème du jour  » sur un air de »…..Galerie-ombre

– Bonjour, je m’appelle Peter et toi ?

– Moi je m’appelle Luke

– Tu verras : on est bien ici, il y a du calme, l’équipe soignante est formidable, attentive. Cet après midi on a une séance d’Art Thérapy avec le docteur pour travailler les ombres et les lumières.

– Ouais, je sais pas, tu sais, j’ai plein de trucs à faire !

– Pourquoi t’es là ?

– Burn out, surmenage quoi !  : Figure toi que lundi dernier, la consigne des Impromptus était de décliner les jours de la semaine : j’avais pas trop d’idées au début et puis soudain j’ai eu une illumination.

– Ah oui ?

– Oui je suis allé au bureau en chantonnant tu sais cette chanson « le lundi au soleil, c’est une chose qu’on n’aura  jamais »

– Oui et alors cela n’explique pas pourquoi tu es ici !

– Et bien mon patron a été un peu surpris par mon habit de clodette à paillettes en dessous de mon imperméable, alors il m’a renvoyé chez moi pour me reposer.

– Et alors ?

– Eh bien, mardi, j’ai chanté à la maison toute la journée : « Mardi matin, l’empereur, sa femme et le petit prince sont venus chez moi pour me serrer la pince mais comme j’étais parti le pt’it prince a dit puisque c’est ainsi nous reviendrons ….. Mardi »; Et comme cela toute la journée !

– Et t’as eu une extinction de voix ?

– Non même pas, mais ma femme a commencé à me regarder bizarrement.

– Et ensuite ?

– Mercredi, j’allais mieux : je me suis occupé des enfants : « Voici venir le temps des rires et des chants dans l’île des enfants c’est tous les jours le printemps » ils ont bien aimé me voir déguisé en Casimir. J’ai bien aimé cette émission « les visiteurs du mercredi » quand j’étais petit.

– Et jeudi ?

– Je suis retourné au boulot en chantant avec Enzo Enzo que j’étais quelqu’un de bien. Tu la connais toi la chanson « Jeudi » de Enzo Enzo ?

– Non moi le jeudi je n’écoute que « jeudi d’automne » de Thiéfaine. J’adore mettre à fond cette chanson dans ma Ford intérieure ; Et vendredi ?

– Vendredi j’ai rechuté, j’ai chanté Axelle Red toute la journée avec sa chanson « vendredi soir ». En fait ce qui a inquiété ma femme est que je me suis teint les cheveux en rouge pour être plus dans l’ambiance, tu vois, comme Axelle ??

– Oui je vois, et samedi ?

– Oh samedi, cela a été terrible, je suis passé toute la journée de « Saturday night fever » à « Saturday Dance » des Shadows et j’étais épuisé le soir.

– Je compatis : cela doit être épuisant, mais ici pas de radio, pas de télé, tu devrais vite retrouver ta paix intérieure  : et dimanche ?

– Dimanche, quand j’ai commencé à chanter « sunday bloody Sunday », ma femme a perdu patience, elle a décroché son téléphone , a fait le 15, ils ont parlé un moment, j’entendais juste quelques mots : névrose, psychose, toxoplasmose.(pour ce dernier, je suis pas sûr)…. et me voilà !

– Ah ouais , elle tire plus vite que son ombre ta femme !

– Oui je l’adore ma Lucky !

– Et toi pourquoi t’es là ?

– Moi j’ai perdu mon ombre ; ils disent là bas que je me prends pour Peter Pan.

– Ah , sale coup : dis tu sais, le pire c’est que je n’ai pas pu envoyer mon texte aux Impromptus. Tu sais où je pourrais me connecter à Internet ?

– Ah ici c’est pas possible : les ordinateurs sont sous les verrous !

– Mince, mais comment je vais faire pour connaître la consigne des impromptus cette semaine ??

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Republication de mon ancien blog :(octobre 2011 )

CONSIGNE DES IMPROMPTUS Nous vous proposons d’organiser votre texte, sur le ton et dans le genre qui vous conviennent, en sept parties (strophes ou paragraphes) ; ceci afin d’illustrer ce qui sera (aura été ?) « Une semaine de… ». De quoi ?

366 réels à prise rapide (les règles sont ici)

1. écrire sur le vif : KO

2. pas plus de 100 mots : KO

3. éléments réels de la journée : KO

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