
Lu en audio livre 🙂
Dans le premier chapitre, on apprend qu’il va y avoir un mort à la soirée organisée par les parents d’élèves de l’école maternelle de Piriwi (écriture phonétique :-)), petite ville australienne. Mais on ne sait pas qui est mort, ni comment
Chapitres suivants : L’auteure repart six mois en arrière avant cette fameuse soirée et va dérouler tout le fil jusqu’au drame…
Il y a d’abord la présentation des personnages : Jane, maman célibataire d’un petit Ziggy, Céleste maman de jumeaux Max et Josh, Madeline maman de trois enfants dans une famille recomposée (sa fille aînée Abigail a 14 ans, ses deux autres enfants Fred et Chloe ont respectivement 7 et 5 ans). Ces trois femmes deviennent amies.
J’ai cru au début que cela allait tourner à un « desperaded Houswife » australien mais pas du tout.. c’est beaucoup plus intéressant. Après la présentation un tout petit peu longue des personnages, j’ai trouvé l’histoire passionnante : tour à tour, je me suis mise dans la peau de Jane, Céleste et Madeline (un peu moins dans celle des personnages masculins qui ne sont pas absents cependant mais un peu en retrait : mention à Ed le mari de Madeline et à Tom le barman du Blue Blues).
J’ai trouvé la lectrice (Danièle Douet) de cet audiolivre excellente : elle passe très bien de la voix dynamique de Madeline à celle, posée, de Jane et celle blessée de Céleste (ainsi qu’à celle des témoins de l’école : mention spéciale aussi aux voix des enfants et à la voix d’Abigail en adolescente qui se cherche, à celle de Bonnie en hippie modernisée. A la fin de chaque chapitre, la parole est laissée en quelques mot à un des personnages secondaires qui laissent filtrer quelques éléments sur la fameuse soirée à l’école où quelqu’un est mort : accident ? Meurtre ? l’inspecteur chargé de l’enquête ne néglige aucune piste..
On découvrira chapitre 70 (sur 80) qui a été tué , il y a bien quelque indices dans les chapitres précédents, je n’avais pas trouvé qui allait mourir (même si j’avais une préférence :-)) et j’étais à mille lieux de trouver le dénouement…
Passons aux thèmes abordés dans ce roman : le harcèlement à l’école, les familles recomposées, les femmes battues, les relations hommes-femmes , le difficile équilibre entre vie professionnelle et vie familiale…
Cela peut paraître beaucoup pour un seul livre mais tout est très bien amené, sans trop de clichés, et je ressors enchantée de mes 16 heures d’écoute (sur 3 semaines de trajets en voiture).
Un extrait
– Notre relation fonctionne comme une balançoire à bascule. D’abord, l’un de nous deux a le pouvoir, puis, c’est au tour de l’autre. Chaque fois que nous nous disputons, surtout si on en vient aux mains, s’il me fait mal, je récupère le pouvoir. J’ai de nouveau le dessus.
Elle poursuivit avec un enthousiasme grandissant. Elle avait honte de partager ces choses-là avec Susi, mais quel incroyable soulagement de se confier à quelqu’un, d’expliquer le mécanisme de son mariage, de dire ces secrets à voix haute. « Plus il me fait mal, plus mon ascendant est fort et durable. Et au fil des semaines, je sens que l’équilibre se déplace. Il se sent moins coupable, moins désolé. Les bleus – j’ai la peau qui marque -, les bleus, donc, s’estompent. Il y a des petites choses dans mon attitude qui commencent à l’agacer. Il devient irritable. J’essaie de l’apaiser. Je me mets à marcher sur des oeufs mais en même temps, je suis en colère d’avoir à le faire, alors parfois j’arrête et j’y vais franco. Je l’énerve exprès, parce que je suis furieuse contre lui, et contre moi-même de rentrer dans son jeu. Et là, ça explose.
– Si je comprends bien, en ce moment, c’est vous qui avez le pouvoir. Parce qu’il vous a fait mal récemment.
– Oui, à vrai dire, je pourrais faire n’importe quoi en ce moment parce qu’il se sent toujours très mal par rapport à la dernière fois. […] En fait, en ce moment, tout va bien. Plus que bien, même. Et c’est là où le bât blesse, d’ailleurs. Parce que tout va tellement bien que ça en vaut presque…
Elle s’interrompit.
– La peine, termina Susi. Ça en vaut presque la peine.
Céleste croisa le regard de raton laveur de Susi. « Oui. »
Un regard qui ne disait rien d’autre que : compris.
Challenge petit bac chez Enna dans la catégorie « Nom au pluriel » , challenge polar chez Sharon, Ecoutons un Livre chez Sylire


