Le loup Garou – Boris Vian

– Où vais-je , bourgeois? demanda le chauffeur, un Russe ukrainien à en juger par son accent.
– Fais le tour du pâté de maison…dit Aulne.
– Combien de fois ?
– Autant de fois qu’il faut pour te faire biglouser par les flics.
– Ah ! Ah ! … réfléchit le chauffeur de façon audible. Bon…eh bien….voyons…comme je ne peux pas possiblement faire d’excès de vitesse, je roule à gauche? hein?
– D’ac, dit Aulne.
Il baissa la capote et s’assit le plus haut possible pour qu’on voit le sang de ses vêtements ; ceci, combiné au chapeau d’honnête homme, prouverait qu’il avait quelque chose à dissimuler.
Ils firent douze tours et il passa un de ces poneys de chasse immatriculés au numéro de police. Le poney était peint en gris fer et la légère charrette d’osier qu’il tirait portait l’écusson de la ville. Le poney renifla la Bernazizi et hennit.
– ça va dit Aulne, il nous prennent en chasse ; roule à droite, car il ne faut pas risquer d’écraser un gosse.
Afin que le poney, pût suivre sans se fatiguer, le chauffeur régla son allure au minimum. Impassible, Aulne le dirigeait ; ils se rapprochèrent du quartier des maisons hautes.
Un second poney peint en gris lui aussi, rejoignit bientôt le premier. Comme l’autre charrette, celle-ci contenait un flique en tenue de gala. Les deux fliques, d’une voiture à l’autre, se concertèrent en chuchotant et en montrant Aulne du doigt, tandis que les poneys trottaient côte à côte, au même pas, en relevant les pattes et en agitant la tête comme des petits pigeons.

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Le loup Garou – Boris Vian (nouvelle le coeur d’or)

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Sur une idée de Chiffonnette

citation

Paul Auster – Le voyage d’Anna Blume

le voyage d anna blume

Dystopie. Dans un futur proche (mais non daté), Anna Blume quitte son pays pour se rendre dans un autre pays (aucun des deux n’est nommé dans le livre). Son frère journaliste a disparu alors qu’il menait une enquête. Elle raconte son arrivée dans ce monde post-apocalyptique où survivre est un combat de tous les instants.

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On se dit que tôt ou tard tout cela devait prendre fin. Les choses tombent en morceaux et s’évanouissent alors que rien de neuf n’est créé. Les gens meurent et les bébés refusent de naître. Durant toutes les années que j’ai passées ici, je ne peux me rappeler avoir vu un seul nouveau-né. Et pourtant il y a toujours de nouveaux arrivants pour remplacer les disparus. Ils affluent des campagnes et des villes de la périphérie, tirant des chariots où s’empilent en hauteur toutes leurs possessions, ou encore dans des voitures délabrées qui passent en pétaradant, et ils sont tous affamés, tous sans abris.

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Un livre très sombre avec quelques lueurs d’espoir et l’écriture envoutante de Paul Auster. Tout et très habilement construit : son arrivée dans cette ville où c’est la loi du plus fort qui prime, où il n’y a plus de société, plus de solidarité. Un gouvernement fantôme organise la « levée des corps » décédés pendant la nuit pour éviter les épidémies, ce même gouvernement vend des licences aux gens pour ramasser les ordures et trouver des objets à recycler et c’est à peu près tout ce que fait ce gouvernement.
Anna cherche son frère et un autre journaliste. Elle erre dans les rues, trouve un travail de « chasseur d’objets » ou elle arpente les rues avec un caddie accroché par une corde à sa taille pour qu’on ne le lui vole pas.

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Néanmoins c’est l’activité que j’ai tentée – la chasse aux objets. J’ai eu la chance de commencer avant que mes fonds ne soient épuisés. Même après avoir acheté le permis (dix-sept glots), le chariot (soixante-dix glots), une laisse et une nouvelle paire de chaussures (cinq glots et soixante et onze glots), il me restait encore plus de deux cents glots. C’était une bonne chose, car j’avais ainsi droit à une certaine marge d’erreur, et à ce moment là j’avais besoin de tout ce qui pouvait m’aider. Tôt ou tard ce serait périr ou nager, mais j’avais alors quelque chose à quoi me raccrocher : un morceau de bois flottant, un bout d’épave pour soutenir mon poids.

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Dans ce monde où le suicide est monnaie courante, Anna ne baisse pas les bras, rencontre quelques personnes qui lui permettent de garder espoir. Elle se rappelle aussi le temps heureux de son enfance et consigne son histoire dans un cahier (une longue lettre à un destinateur inconnu).

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Un dernier extrait (Anna a trouvé refuge dans la bibliothèque de la ville)

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De jour comme de nuit , il fallait des bougies quand on se rendait dans les rayons. Les livres étaient situés au coeur du bâtiment, et il n’y avait donc de fenêtres dans aucun des murs. Comme l’électricité était coupée depuis longtemps, nous n’avions d’autre solution que de transporter notre éclairage. A une époque, disait-on, il y avait eu plus d’un million de volumes dans la Bibliothèque nationale. Ce nombre avait été fortement réduit avant mon arrivée, mais il en restait encore des centaines de mille, et c’était une avalanche imprimée ahurissante. Il y avait des livres posés droit sur leur étagère tandis que d’autres jonchaient chaotiquement le plancher et que d’autres étaient encore amoncelés en tas désordonnés. Il y avait bien un règlement de la bibliothèque – et il était rigoureusement appliqué – qui interdisait de sortir les livres hors du bâtiment, mais un grand nombre d’entre eux avaient néanmoins été dérobés et vendus au marché noir. De toute façon, on pouvait se poser la question si la bibliothèque en était encore une. Le système de classement avait été complètement chamboulé , et, avec tant de volumes déplacés, il était virtuellement impossible de trouver un ouvrage qu’on aurait précisément recherché. Si on considère qu’il y avait sept étages de rayonnages, dire qu’un livre n’était pas à sa place revenait à déclarer qu’il avait cessé d’exister. Même s’il était physiquement présents dans ces locaux, le fait était que personne ne le retrouverait jamais. J’ai fait la chasse à un certain nombre de vieux registres municipaux que voulait Sam, mais la plupart de mes incursions dans ces locaux n’avaient d’autre but que de ramasser des livres au hasard. Je n’aimais pas beaucoup me trouver là, car je ne savais jamais sur qui je pouvais tomber et je devais respirer cette humidité froide avec son odeur de pourriture moisie. J’entassais autant d’ouvrages que je pouvais sous mes deux bras et je remontais dans notre chambre. Les livres nous ont servi à nous chauffer pendant cet hiver. En l’absence de tout autre combustible, nous les brûlions dans le poêle en font pour faire de la chaleur. Je sais que cela a l’air épouvantable, mais nous n’avions vraiment pas le choix. C’était soit cela, soit mourir de froid. L’ironie de la chose ne m’échappe pas – passer tous ces mois à travailler à un livre en même temps que nous brûlions des centaines d’autres ouvrages pour nous tenir chaud. Ce qu’il y a de curieux, c’est que je n’en ai jamais éprouvé de regret. Pour être franche, je crois que j’avais en fait du plaisir à jeter ces livres dans les flammes. Peut-être cela libérait-il quelque colère secrète en moi ; ou peut-être était-ce simplement une façon de reconnaître que ce qui leur arrivait n’avait pas d’importance. Le monde auquel ils avaient appartenu était révolu, et au moins ils étaient à présent utilisés à quelque chose.

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En conclusion : un roman sombre mais avec une mélodie indiscutable, je me suis attachée à Anna et ses amis.

Challenge « anticipation » organisée par Julie et « Mois américain » de Noctenbulechallengeanticipation

CHALLENGEmoisamericain

 Et le challenge lire sous la contrainte de Philippe où la contrainte est GN+GN (groupe nominal+ groupe nominal)

challenge-contrainte

 

La réserve – Russel Banks

LARESERVE

Après avoir lu et apprécié « Lointain souvenir de la peau » et « De beaux lendemains », j’ai choisi à la bibliothèque ce livre de Russel Banks. J’en attendais peut être trop, ayant été charmée par le style et les deux précédentes histoires. J’ai donc été un petit peu déçue par ce roman qui, sans mauvais jeu de mots, a été un peu long à décoller. Sans mauvais jeu de mots parce qu’un des personnages principaux, Jordan, est pilote d’un hydravion !

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1936, Aux Etats-Unis – Jordan Groves est marié à Alicia, avec qui il élève deux enfants. Il vit avec sa famille dans la « réserve » des Adirondacks (un cadre fabuleux bien retranscrit où se côtoient des familles de la haute bourgeoisie avec de petits propriétaires terriens ruinés par la récession). Jordan  essaie de résister au charme de la vénéneuse Vanessa Cole, inquiétante et manipulatrice, à la fois victime et bourreau.

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Je n’ai que moyennement adhéré à l’histoire mais le contexte historique m’a paru très bien rendu. Les Etats- Unis en pleine récession dans les années trente, les gens au chômage, les rumeurs de guerre en Europe, la montée du nazisme et la guerre en Espagne qui, elle fait rage, m’ont beaucoup intéressée. En particulier le zeppelin que l’on retrouve tout au long du roman :

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Il n’existait que deux de ces aérostats gargantuesques : le Graf Zeppelin qui se cantonnait à des lignes européennes et sud-américaines, et le Hindenburg qui traversait l’Atlantique, allant de Francfort à Lakehurst dans le New Jersey en passant par Montréal. Depuis des mois, Jordan espérait l’apercevoir, mais jusqu’à présent, chaque fois que le Hindenburg était passé dans la région, il en avait été averti trop tard – plusieurs jours après – par le journal local ou par un voisin qui avait eu la chance de se trouver au bord du lac Champlain lorsque le grand dirigeable avait fendu le ciel bleu des Adirondacks. Il était tout excité d’enfin l’avoir devant les yeux ; quelle chance se disait-il, de voir ce sacré machin depuis les airs !
Le dirigeable était gigantesque, d’une longueur d’environ deux cent quarante mètres, et il avait la forme d’une énorme bombe. Jordan se rappela avoir lu que son diamètre était de quarante mètres. Malgré sa taille prodigieuse et sa vitesse que Jordan estima à cent trente kilomètres-heure, il avait une façon implacable de se déplacer dans les airs, et pour Jordan paraissait plus animal que mécanique, plus proche d’une créature vivante venue d’un autre âge que d’une machine volante fabriquée par l’homme du XXème siècle. D’autres caractéristiques lui revinrent en mémoire : il était mû par quatre énormes moteurs Mercedes-Benz de 1200 chevaux, et il fallait deux cent mille mètres cubes d’hydrogène pour le remplir. Il était équipé de salles à manger de style, de salons, de cabines de luxe, de promenoirs et même d’un fumoir qui, tous, étaient situés à l’intérieur de la coque brillante et non dans une nacelle extérieure comme dans les dirigeables conventionnels. Jordan connaissait aussi un peu de son histoire : la société Zeppelin, menacée de faillite, avait accepté l’appui financier du parti nazi. Les Etats-Unis étaient le seul pays au monde en mesure de fournir de manière stable un hélium non inflammable, mais le Congrès légèrement inquiet de la montée des nazis avait interdit la vente d’hélium aux Allemands. La société Zeppelin avait donc dû remplir ses dirigeables d’hydrogène. Il avait lu qu’on avait ignifugé le Hindenburg, mais l’hydrogène restait malgré tout inflammable, ce qui d’une certaine manière, ne faisait que rendre l’aérostat plus dangereusement attirant encore aux yeux de Jordan, plus semblable encore à une créature vivante.

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En conclusion : j’ai été un peu déçue sans savoir si cela tient dans le livre en lui-même ou dans mes attentes trop élevées.

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Le billet de Gwenaëlle

Une LC organisée par Noctenbule dans le cadre du mois américain

CHALLENGEmoisamericain

Carnaval en poésie

Aujourd’hui je mélange…les genres et le défi de Mamylor sur le Carnaval et les jeudis Poésie d’Asphodèle

Commençons par un tour de monde (rapide) en photos

CHEVAUX CARNAVAL
En France, avec l’aimable autorisation de Caramel mou :un blog qui aime les chats (Nunzi est dans la liste des blogs amis)
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En Belgique (joli pantalon, non ?)
carnaval belgique
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En Bolivie
oruro_carnaval_05_diablada_diablo_0
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A Cologne (février 2010 quand l’actualité politique se mêle de défiler)
Carnaval-de-Cologne_pics_809
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En Sardaigne
oristano
Avec l’autorisation de Cultivoo : article ici 
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et pour finir avec les photos à Rio
carnavalrio
Avec l’aimable autorisation de Cultivoo
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Et pour enchaîner avec les « Jeudis poésie » LE CARNAVAL DES ANIMAUX de Camille Saint-Saëns (extrait)

TEXTE DE FRANCIS BLANCHE (texte un peu long mais je ne suis pas parvenue à juste mettre un éxtrait 😉

Au jardin des plantes,
Ainsi nommé d’ailleurs
A cause des animaux
Qu’on y a rassemblés,
Au jardin des plantes,
Une étrange ardeur semble régner.
On décore. On festonne.
On visse. On cloue. On plante.
Le castor construit des tréteaux.
La grue porte des fardeaux.
Le python accroche des tableaux.
Car ce soir, au Jardin des plantes,
C’est la Grand-fête éblouissante :
Le Carnaval des Animaux.
Tout est prêt.
La Foule se masse.
L’orchestre, à pas de loup,
Discrètement se place.
L’éléphant prend sa trompe,
Le cerf son cor de chasse.
Et voici que soudain
Monte dans le silence
Pour le plaisir de nos cinq sens
La musique du Maître Saint-Saëns.
Soudain, Vive le Roi!
Et l’on voit,
La crinière en arrière,
Entrer le lion,
Très britannique…
La mine altière,
Vêtu de soieries
Aux tons chatoyants :
Soieries de Lyon, évidemment.
Il est fort élégant,
Mais très timide aussi.
A la moindre vétille, il rougit
Comme une jeune fille!
Peuple des animaux
Ecoute-le, tais-toi.
Laisse faire Saint-Saëns
La Musique est ton roi.
Gens de cour et gens de plumes
Voici les poules et les coqs!
Basse-cour et courtes plumes
Ils sont bien de notre époque.
Les uns crient cocorico très haut.
Les autres gloussent
Et caquètent, très bêtes.
Un hémione, c’est un cheval.
Des hémiones, ce sont des chevaux.
L’hémione est un bel animal.
Les hémiones de fiers animaux.
Il trotte comme un vrai cheval.
Ils galopent comme de vrais chevaux.
Il tombe sans se faire grand mal,
Se relève sans dire de gros mots.
Et si l’hémione est un cheval,
Si les hémiones sont des chevaux,
Il a, comme tous les animaux,
Ils ont, comme tous les animaux,
Leur place dans notre carnaval,
Comme dans tous les carnavaux!
Au carnaval, une fois l’an,
Les tortues dansent le cancan
Et sous leur monture d’écailles
Elles transpirent. Elles travaillent.
Elles se hâtent avec lenteur.
Mais… quand vous verrez, Spectateurs,
Danser ce galop d’Offenbach
Au rythme de Sébastien Bach
Vous comprendrez qu’il ne faut
Point jouer avec son embonpoint
Et qu’il vaut mieux courir
Que de partir à point!
Les éléphants sont des enfants
Qui font tout ce qu’on leur défend.
Car pour l’éléphant les défenses,
Depuis le fin fond de l’enfance,
Ca se confond avec les dents.
Tous légers, malgré leurs dix tonnes.
Comme des collégiens de Cambridge ou d’Eaton,
Les éléphants sont des enfants
Et qui se trompent énormément.
Athlètes universels
Comme en vain on en cherche,
Voici le Kangourou!
Redoutable boxeur,
Recordman du saut en longueur
Et champion du saut à la perche.
Oui, quand de l’Australie
Tu quitteras la brousse,
Nos sportifs, près de toi,
Deviendront des fantoches!
Kangourou, tu les mettras
Tous dans ta poche!
De la baleine à la sardine
Et du poisson rouge à l’anchois,
Dans le fond de l’eau,
Chacun dîne d’un plus petit que soi.
Oui, la coutume singulière
De cette lutte à mort
Dans les algues légères
Fait frémir en surface
Notre âme hospitalière.
Mais, au fond, c’est la vie
Quand on veut bien chercher
Et que celui qui n’a jamais pêché
Jette aux poissons la première pierre!
Las d’être une bête de somme
Dont on se moque à demi-mots
Au Carnaval des Animaux
L’âne s’est mis un bonnet d’homme!
Jouant à cache-cache
Avec on ne sait qui,
Le coucou, vieil apache,
Vient de voler un nid.
Usurpant une place,
Détruisant un bonheur,
C’est le coucou vorace
Dont les maris ont peur.
Et chacun soupire à part soi
Que le son du coucou
Est triste au fond des bois.
Etourneaux, martinets,
Merles et rossignols,
Serins et canaris,
Alouettes et arondes,
Volez! Gentils oiseaux! Chantez!
Personne au monde ne vous condamnera
Pour chantage ou pour vol!
Quel drôle d’animal!
On dirait un artiste.
Mais dans les récitals
On l’appelle pianiste.
Ce mammifère concertivore digitigrade
Vit le plus souvent au haut d’une estrade.
Il a des yeux de lynx
Et une queue de pie.
Il se nourrit de gammes
Et ce qui est bien pis
Dans les vieux salons
Il se reproduit mieux que les souris!
Près de son clavier, il vit en soliste.
Cependant, sa chair est peu appréciée.
Amateurs de gibiers
Chasseurs sachez chasser!
Ne tirez pas sur le pianiste!
Sortis spécialement de leur muséum
Messieurs les fossiles :
Les iguanodons, les mégathériums,
Les ptérodactyles, ichtyosaures,
Nabuchodonosor!
Et autres trésors
Des temps révolus,
Sont venus simplement.
Pour prendre l’air,
L’ère quaternaire, bien entendu!
Et sous les candélabres
Ces corps qui se délabrent
Eparpillent leurs vertèbres
Dans tous les sens
Les fossiles ont tourné
Sur la danse macabre de Saint-Saëns!
Comme un point d’interrogation
Tout blanc sur le fond
De l’eau verte
Le cygne, c’est la porte ouverte
A toutes les visions.
Et maintenant ça y est!
La fête se déchaîne
Les animaux oublient
Les grilles et les chaînes.
On danse, on fraternise.
Le loup avec l’agneau
Le renard avec le corbeau
Le tigre avec le chevreau
Et le pou avec l’araignée
Et le manche avec la cognée!
Comme c’est joyeux!
Comme c’est beau!
Le Carnaval des Animaux!

jeudi-poesie

Bonne journée à tous 😉

Le concours…les résultats!!!!!

Bonjour à tous

Et voici venu le temps des résultats du concours organisé ici

J’avais prévu les résultats pour le Jeudi Poésie d’Asphodèle du 20 février mais, comme j’ai trouvé une autre idée de poème pour demain, voici les résultats avec un jour d’avance.

Il fallait trouver l’auteur et le poème qui m’avait inspiré : Edgar Allan Poe et Le corbeau. 

Les participants par ordre d’arrivée sont :

1 Olivia

2 Denis

3 Jean Charles

4 Coquelicot

5 Soène

6 Dominique

Bravo à eux 😉

Le tirage au sort a désigné le numéro 1 Olivia : Bravo !!!!

et voici le poème d’Edgar Poe (source)

« Une fois, sur le minuit lugubre, pendant que je méditais, faible et fatigué, sur maint précieux et curieux volume d’une doctrine oubliée, pendant que je donnais de la tête, presque assoupi, soudain il se fit un tapotement, comme de quelqu’un frappant doucement, frappant à la porte de ma chambre. « C’est quelque visiteur, — murmurai-je, — qui frappe à la porte de ma chambre ; ce n’est que cela, et rien de plus. »

Ah ! distinctement je me souviens que c’était dans le glacial décembre, et chaque tison brodait à son tour le plancher du reflet de son agonie. Ardemment je désirais le matin ; en vain m’étais-je efforcé de tirer de mes livres un sursis à ma tristesse, ma tristesse pour ma Lénore perdue, pour la précieuse et rayonnante fille que les anges nomment Lénore, — et qu’ici on ne nommera jamais plus.

Et le soyeux, triste et vague bruissement des rideaux pourprés me pénétrait, me remplissait de terreurs fantastiques, inconnues pour moi jusqu’à ce jour ; si bien qu’enfin, pour apaiser le battement de mon cœur, je me dressai, répétant : « C’est quelque visiteur qui sollicite l’entrée à la porte de ma chambre, quelque visiteur attardé sollicitant l’entrée à la porte de ma chambre ; — c’est cela même, et rien de plus. »

Mon âme en ce moment se sentit plus forte. N’hésitant donc pas plus longtemps : « Monsieur, — dis-je, — ou madame, en vérité j’implore votre pardon ; mais le fait est que je sommeillais, et vous êtes venu frapper si doucement, si faiblement vous êtes venu taper à la porte de ma chambre, qu’à peine étais-je certain de vous avoir entendu. » Et alors j’ouvris la porte toute grande ; — les ténèbres, et rien de plus !

Scrutant profondément ces ténèbres, je me tins longtemps plein d’étonnement, de crainte, de doute, rêvant des rêves qu’aucun mortel n’a jamais osé rêver ; mais le silence ne fut pas troublé, et l’immobilité ne donna aucun signe, et le seul mot proféré fut un nom chuchoté : « Lénore ! » — C’était moi qui le chuchotais, et un écho à son tour murmura ce mot : « Lénore ! » — Purement cela, et rien de plus.

Rentrant dans ma chambre, et sentant en moi toute mon âme incendiée, j’entendis bientôt un coup un peu plus fort que le premier. « Sûrement, — dis-je, — sûrement, il y a quelque chose aux jalousies de ma fenêtre ; voyons donc ce que c’est, et explorons ce mystère. Laissons mon cœur se calmer un instant, et explorons ce mystère ; — c’est le vent, et rien de plus. »

Je poussai alors le volet, et, avec un tumultueux battement d’ailes, entra un majestueux corbeau digne des anciens jours. Il ne fit pas la moindre révérence, il ne s’arrêta pas, il n’hésita pas une minute ; mais, avec la mine d’un lord ou d’une lady, il se percha au-dessus de la porte de ma chambre ; il se percha sur un buste de Pallas juste au-dessus de la porte de ma chambre ; — il se percha, s’installa, et rien de plus.

Alors cet oiseau d’ébène, par la gravité de son maintien et la sévérité de sa physionomie, induisant ma triste imagination à sourire : « Bien que ta tête, — lui dis-je, — soit sans huppe et sans cimier, tu n’es certes pas un poltron, lugubre et ancien corbeau, voyageur parti des rivages de la nuit. Dis-moi quel est ton nom seigneurial aux rivages de la Nuit plutonienne ! » Le corbeau dit : « Jamais plus ! »

Je fus émerveillé que ce disgracieux volatile entendît si facilement la parole, bien que sa réponse n’eût pas un bien grand sens et ne me fût pas d’un grand secours ; car nous devons convenir que jamais il ne fut donné à un homme vivant de voir un oiseau au-dessus de la porte de sa chambre, un oiseau ou une bête sur un buste sculpté au-dessus de la porte de sa chambre, se nommant d’un nom tel que Jamais plus !

Mais le corbeau, perché solitairement sur le buste placide, ne proféra que ce mot unique, comme si dans ce mot unique il répandait toute son âme. Il ne prononça rien de plus ; il ne remua pas une plume, — jusqu’à ce que je me prisse à murmurer faiblement : « D’autres amis se sont déjà envolés loin de moi ; vers le matin, lui aussi, il me quittera comme mes anciennes espérances déjà envolées. » L’oiseau dit alors : « Jamais plus ! »

Tressaillant au bruit de cette réponse jetée avec tant d’à-propos : « Sans doute, — dis-je, — ce qu’il prononce est tout son bagage de savoir, qu’il a pris chez quelque maître infortuné que le Malheur impitoyable a poursuivi ardemment, sans répit, jusqu’à ce que ses chansons n’eussent plus qu’un seul refrain, jusqu’à ce que le De profundis de son Espérance eût pris ce mélancolique refrain : Jamais, jamais plus !

Mais, le corbeau induisant encore toute ma triste âme à sourire, je roulai tout de suite un siège à coussins en face de l’oiseau et du buste et de la porte ; alors, m’enfonçant dans le velours, je m’appliquai à enchaîner les idées aux idées, cherchant ce que cet augural oiseau des anciens jours, ce que ce triste, disgracieux, sinistre, maigre et augural oiseau des anciens jours voulait faire entendre en croassant son Jamais plus !

Je me tenais ainsi, rêvant, conjecturant, mais n’adressant plus une syllabe à l’oiseau, dont les yeux ardents me brûlaient maintenant jusqu’au fond du cœur ; je cherchais à deviner cela, et plus encore, ma tête reposant à l’aise sur le velours du coussin que caressait la lumière de la lampe, ce velours violet caressé par la lumière de la lampe que sa tête, à Elle, ne pressera plus, — ah ! jamais plus !

Alors il me sembla que l’air s’épaississait, parfumé par un encensoir invisible que balançaient des séraphins dont les pas frôlaient le tapis de la chambre. « Infortuné ! — m’écriai-je, — ton Dieu t’a donné par ses anges, il t’a envoyé du répit, du répit et du népenthès dans tes ressouvenirs de Lénore ! Bois, oh ! bois ce bon népenthès, et oublie cette Lénore perdue ! » Le corbeau dit : « Jamais plus ! »

« Prophète ! — dis-je, — être de malheur ! oiseau ou démon, mais toujours prophète ! que tu sois un envoyé du Tentateur, ou que la tempête t’ait simplement échoué, naufragé, mais encore intrépide, sur cette terre déserte, ensorcelée, dans ce logis par l’Horreur hanté, — dis-moi sincèrement, je t’en supplie, existe-t-il, existe-t-il ici un baume de Judée ? Dis, dis, je t’en supplie ! » Le corbeau dit : « Jamais plus ! »

« Prophète ! — dis-je, — être de malheur ! oiseau ou démon ! toujours prophète ! par ce Ciel tendu sur nos têtes, par ce Dieu que tous deux nous adorons, dis à cette âme chargée de douleur si, dans le Paradis lointain, elle pourra embrasser une fille sainte que les anges nomment Lénore, embrasser une précieuse et rayonnante fille que les anges nomment Lénore. » Le corbeau dit : « Jamais plus ! »

« Que cette parole soit le signal de notre séparation, oiseau ou démon ! — hurlai-je en me redressant. — Rentre dans la tempête, retourne au rivage de la Nuit plutonienne ; ne laisse pas ici une seule plume noire comme souvenir du mensonge que ton âme a proféré ; laisse ma solitude inviolée ; quitte ce buste au-dessus de ma porte ; arrache ton bec de mon cœur et précipite ton spectre loin de ma porte ! » Le corbeau dit : « Jamais plus ! »

Et le corbeau, immuable, est toujours installé, toujours installé sur le buste pâle de Pallas, juste au-dessus de la porte de ma chambre ; et ses yeux ont toute la semblance des yeux d’un démon qui rêve ; et la lumière de la lampe, en ruisselant sur lui, projette son ombre sur le plancher ; et mon âme, hors du cercle de cette ombre qui gît flottante sur le plancher, ne pourra plus s’élever, — jamais plus !

Métamorphose

Douarnenez – 15 février 2368

Je suis le leader d’un groupe baptisé « Les éléphants Blancs ». Vous allez me demander pourquoi ce nom ? ben oui d’accord c’est un peu ringard, maintenant que les éléphants blancs (et tous les éléphants d’ailleurs) ont disparu de la terre depuis un siècle, mais bon on avait besoin du nom d’un groupe et à ce moment là, Cyndy, la chanteuse du groupe, ma petite amie, lisait un bouquin intitulé « le rapt de l’éléphant blanc » de je sais plus qui ! Et comme on fait du rap avec le groupe , voilà rapt, rap …on s’est retrouvé tous les trois baptisés « les éléphants blancs ».

Comme a dit mon père, toujours subtil : « c’est du lourd, dommage que tu ne lisais pas « la vengeance du wombat  » , Cyndy, parce que « les Wombats » comme nom de groupe ça aurait eu de la gueule…. » Il est bizarre parfois mon père, souvent, il faut que j’aille lire ensuite les mots qu’il utilise sur g**gle.world : « Wombat petit marsupial disparu au début du vingt deuxième siècle » et après il faut que je cherche marsupial et là ça me fatigue et je laisse tomber….Alors j’ai déclaré dédaigneusement à mon père « tu ne jugeras point !  » et je l’ai planté là. Des fois je me demande si j’ai des gènes en commun avec lui ou si j’ai été échangé à la maternité….

Mais revenons à nos moutons….

Samedi, on répétait donc tranquillement dans une grotte à Douarnenez, joli port de pêche, les pieds dans l’eau à 25 degrés (j’adore le réchauffement climatique) : il y avait Cyndy – teint rose, peau de pêche ; BIG MC aux samples – baraqué mais un peu mou au niveau des abdos, et votre serviteur Tanguy 17 ans, chanteur et bassiste. On répète dans une grotte pour que des espions ne nous piquent pas nos chansons. Le grand secret de notre future réussite c’est l’originalité de nos paroles.

Cela faisait quelques jours que je n’étais pas trop en train : en prenant ma douche, j’avais bien repéré que ma peau devenait rouge, plutôt écrevisse que poisson d’ailleurs pour vous situer. Cela me grattait les lombaires, cela me picotait les doigts et me brûlait les yeux. J’avais demandé aux deux autres si cela leur faisait pareil. Cyndy avait dit « ouais, c’est pareil, cela date du dernier orage ordinaire d’il y a une huitaine », BIG MC avait lâché, médusé : « idem, cela me gratouille l’abdomen ». Bref, selon les apparences, le groupe au complet n’était pas au top de sa forme.

Je me suis donc couché hier soir, patraque en ce jour de pleine lune, et au réveil je ne suis pas arrivé à me mettre sur mes pieds. J’essayais et je retombais, j’ai fini par m’échouer sur le plancher de ma chambre et je me suis traîné jusqu’à la salle de bain, qui avait pris des proportions gigantesques : j’avais vraisemblablement rétréci, je voyais tout flou et ne distinguais même pas le bout de mes pieds, je crois même que je n’avais plus de pieds ni de bras , l’horreur …..d’autant plus que j’étais sûr de n’avoir rien consommé d’étrange la veille (mon père ayant planqué toutes nos cigarettes dans la réserve).

Je ne devais pas faire maintenant plus de 50 centimètres de hauteur, je n’arrivais même pas à la moitié de la colonne du lavabo. En grimpant à tâtons sur la baignoire, j’ai réussi à me voir en entier dans le miroir …je flippais comme un malade en me demandant, si je ne m’étais pas métamorphosé en loup-garou, because la pleine lune si vous suivez. Enfin après beaucoup d’efforts, j’ai réussi à me voir dans le miroir ! Enfin me voir, c’est vite dit parce que je ne me suis pas reconnu : J’avais la carapace d’une langouste, deux yeux à facettes, deux cornes frontales triangulaires, deux petites antennes par ci , deux antennes dirigées vers l’arrière par là, deux mandibules et quatre mâchoires à lames coupantes. Je crois n’avoir rien oublié sur la tête. Pour le reste à partir du thorax, j’ai compté trois paires de pattes-mâchoires et cinq paires de pattes locomotrices (si j’ai bien compté, parce que à un moment j’ai un peu perdu le fil dans toutes ses pattes). Et surtout je n’avais pas changé que physiquement je me sentais différent aussi psychologiquement, j’avais en moi comme une sorte de fureur qui ne demandait qu’à sortir. Un bon titre rap ça : « la fureur de la langouste » !

Là dessus, encore tout ému, j’ai entendu gratter à la porte, j’ai ouvert avec mes nouvelles antennes (cela m’a pris un moment, parce que tout petit déjà je n’étais pas un champion de la coordination oeil -main, ce n’est pas moi qui le dit, c’est ma mère, alors vous pensez avec le nombre de pattes que je dois gérer maintenant!) .Je me suis pris un paquet d’eau salée sur la tête mais cela ne m’a même pas gêné, c’est plus facile pour moi de nager maintenant que de marcher. Derrière la porte vous savez qui il y avait ?

La crevette rose, je l’ai reconnue tout de suite : Cyndy a gardé ses yeux rêveurs, Big MC était une méduse, avec tous plein de filaments brillants et un ventre rebondi. En sortant de la maison, en nageant entre deux eaux, nous avons croisé ma mère, une palourde échouée sur la plage à découvert..

Nous avons vogué de concert tous les trois, en scrutant les nuages et en nous enthousiasmant sur les belles choses que porte le ciel et la mer.

Et mon père vous me direz ? Et bien, nous l’avons retrouvé un peu plus tard pagayant frénétiquement sur un morceau de bois, ballotté par des flots ; l’eau avait beaucoup monté et Douarnenez ne ressemble plus du tout à ce que c’était avant. Mon père a crié « Tanguy, aide moi !  » mais moi je me suis tiré avec mes amis et d’abord je ne parle pas le Wombat.

Texte inspiré par une double consigne chez Gwenaëlle

celle du 1 février où il fallait écrire un texte en incluant le titre des dix derniers livres lus  

1 Le rapt de l’éléphant blanc de Marc Twain
2 La fureur de la langouste de Lucia Puenzo
3 A découvert d’Harlan Coben
4 Le loup garou de Boris Vian
5 La réserve de Russel Banks
6 Le grand secret de R Barjavel
7 Orage ordinaire de William Boyd
8 Tu ne jugeras point d’Armel Job
9 Les belles choses que porte le ciel de Dinaw Mengestu
10 Les apparences de Gillian Flynn

et celle du 15 février intitulée « Métamorphoses nocturnes »

Le loup Garou – Recueil de nouvelles de Boris Vian

loup garou

Comme souvent dans un recueil, il y a des nouvelles qui « parlent plus » que d’autres.
Pour ce recueil, j’en ai retenu trois :
La première, « le loup-garou », donne son titre au recueil, et met en scène Denis, un loup qui coulait des jours paisibles dans la forêt jusqu’au jour où il fut mordu par un humain et qu’il devint à son tour un humain. J’ai beaucoup aimé ce « monde à l’envers » et les clins d’oeil aux loup garou. Denis porte un regard naïf et plein d’humour sur les hommes (et des femmes) qu’il rencontre.

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« L’amour est aveugle » raconte un phénomène météo étrange : Un brouillard « aphrobaisiaque » (le terme n’est pas de moi mais de la logeuse du héros de Boris Vian , il est digne de figurer dans le dictionnaire de Cériat des néologismes). Les hommes et les femmes dans ce brouillard découvrent les joies de faire l’amour sans retenue, l’apparence extérieure n’a plus d’importance. Une chute excellente.

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« Une pénible histoire » a pour  thème principal le suicide. Un homme rencontre sur un pont une femme qui cherche à se suicider, mais celle ci hésite entre se jetter en amont ou en aval du pont . Parviendra t il à la sauver (et lui même) ?

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Voici le début de cette nouvelle qui m’a beaucoup plu (p117)

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Le signal jaunâtre du réverbère s’alluma dans le vide noir et verreux de la fenêtre ; il était six heures du soir. Ouen regarda et soupira. La construction de son piège à mots n’avançait guère.
Il détestait ces vitres sans rideaux ; mais il haïssait encore plus les rideaux et maudit la routinière architecture des immeubles à usage d’habitation, percés de trous depuis des millénaires. Le coeur gros,il se remit à son travail ; il s’agissait de terminer rondement l’ajustage des alluchons du décompositeur, grâce auquel les phrases se trouvaient scindées en mots préalablement à la capture de ces derniers. Il s’était compliqué la tâche presque à plaisir en refusant de considérer les conjonctions comme des mots véritables ; il déniait à leur sècheresse le droit au qualificatif noble et les éliminait pour les rassembler dans les boîtiers palpitants où s’entassaient déjà les points, les virgules et les autres signes de ponctuation avant leur élimination par filtrage. Procédé banal, mécanisme sans originalité, mais difficile à régler. Ouen s’y usait les phalangettes.

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Livre lu dans le cadre du challenge Boris vian d' »oeil qui fume »

challenge VIAN

1 blog, 1 séance de cinéma pour les enfants hospitalisés

Price Minister soutient  ici les Toiles enchantées  

Pour chaque article de blogueur publié, Price minister verse 15€ aux Toiles Enchantées ce qui permettra d’offrir « gratuitement aux enfants et adolescents hospitalisés ou handicapés les films à l’affiche sur grand écran, comme au cinéma »

Pour cela il faut répondre aux questions ci dessous et envoyer un mail à Oliver Moss oliver.moss[at]priceminister.com pour valider la participation 😉

  • Quel est votre premier souvenir du cinéma ?

Pour les dessins animés, c’est Blanche Neige (j’en ai encore des frissons quand Blanche Neige court dans la forêt pour échapper au chasseur)

blanche neige

Pour un film , c’est Hatari (j’ai commandé plusieurs années de suite au père Noël un bébé Elephant)

bbelephant

  • Quel est selon vous le meilleur film pour enfants de tous les temps ?

A la maison le meilleur film élu à l’unanimité de 4 voix est « Monstres et compagnie »

monstresetcies

  • Une machine à voyager dans les films vient d’être inventée. Vous avez la possibilité de vivre les aventures d’un de vos héros cinématographiques d’enfance, dites nous qui ? (ex : Elliott dans E.T…)                                 Mickey Dans Fantasia : j’adore le balai qui porte les seaux et les hippopotames en tutus
  • HIPPOENTUTU fantasia1
  • Dites nous en une phrase pourquoi vous aimez les Toiles Enchantées !

Je ne connaissais  pas ces Toiles enchantées avant de voir fleurir plein de billets sur les blogs : une très bonne idée …parce qu’un film au ciné c’est tellement mieux qu’à la télé …mais que ce n’est pas toujours possible de se déplacer pour les enfants malades ou handicapés

LesToilesEnchanteesV3

 BLOG DE PM :Vous aussi participez à la chaîne de solidarité en participant à #1Blog1Séance http://bit.ly/1d7Og1o ou en faisant directement un don si vous n’avez pas de blog.

Faites-un-don

Tautogramme acrostichien ou acrostiche tautogrammique ?

Bonne fête à tous les Valentins et toutes les Valentines 😉

Adélie la chauve-souris chevelue veut trouver un amoureux (ben oui c’est la Saint Valentin mine de rien)

C hauve-souris Chevelue cherchait chéri cérébral

E chevelée, elle errait, élégante en étole écrue et émeraude

C her Cousin Corniaud, conseille cette cabotine cajoleuse

I ntima Ikebana,  insecte insouciant  

N e nous noie nullement notre néogothique nana naïve

E n  élucubrations, Epagneul, elle est écartelée entre émois, ébats et élans ébouriffés »

S emie-Souris, si sensible, scrute sur son sentier si sa  sœur-âme sort soudain

T ortue ?  trop tordue, tu tournes, toupie tourmentée, ton tourbillon te terrasse tête-bêche

P oney ? pas possible pour papillonner par-delà prudes pervenches pas pimbêches,

Alligator ? Alligator aime accras aux abattis à l’aïoli,  aïe, aïe, aïe

Serpent ? son sifflement susceptible sidère  sans séduire N

U n ultramarin ? un Urugayen ?  un ultramondain ?

N on, nenni, nada, non, niet, nein !  nos noces noctambules notifieront nos nombreuses naissances N

T aupe ? ton terrier trop terne te tracasse,  trop tranquille, tout  transport te terrifie

A beille ? authentique amie admet  Adélie ;  abominable amoureuse ajoute Adélie

U bu ? une union unique, utérinera (1) un usufruit utopique

T atou ? Trop tatillon ton truculent troubadour tatoué !

O ursin ? ou Ousititi ? Ou otarie ? Ou oppossun ? Ou ornithorinque ? ouille ouille ouille !

G irafe ? gigantesque gabarit, girouette géniale, galope gentiment !

R enard ? Rouquin rusé rode rêvant recette rôtie !

A nnonce ? « amoureuse aérienne attend amoureux attendri »

M eetic ? magique martingale murmure mes monts-merveilles ?

M ariage mirobolant, marmaille médusée, métissage magnifique

E ternelle énamourée, émet épuisé Epagneul  en éternuant (élégamment) N (1) entériner détourné en utériner définition du Littré pour tautogramme :

  • Pièce de vers où l’on n’emploie que des mots qui commencent tous par la même lettre.Adj. Vers tautogrammes, dits aussi vers lettrisés, vers dont les mots commencent par une même lettre.

N Billet republié de mon ancien blog (février 2012)