Aujourd’hui « le prix à payer » – 30 novembre

Episodes précédents : 123456

Mercredi, têtes inversées

Moi, cela m’a beaucoup plus que Papa ait une tête de Chocopic car ce sont mes céréales préférées : il était à croquer, Papa, avec cette boîte format familial : je me demande si c’est un paquet avec un cadeau à l’intérieur ou avec un magnet pour la collection du frigo.
J’ai alors voulu le dévorer de bisous mais il n’était pas d’accord « j’ai besoin de tous mes neurones aujourd’hui » et il est parti travailler.
Maman, elle, ne travaille pas le mercredi.
Normalement elle nous emmène avec ma soeur à la piscine mais là elle n’a pas voulu :
« j’ai la tête en bouillie et les pieds en compote » a-t-elle dit.
Du coup, on n’est pas du tout sortis et on n’a presque pas vu la tête des gens dans la rue.
Je dis presque pas, car en me mettant sur la pointe de pieds à la fenêtre, je voyais défiler plein de choses et plein de gens : des sportifs avec des tablettes de chocolat, des messieurs en costume avec tête de paquet de café.
Maman a cherché sur internet des informations sur cette drôle d’épidémie qui fait tourner la tête de tout le monde : enfin surtout la tête des adultes car les enfants ne sont pas touchés : ils gardent bien leur tête sur les épaules, eux.
Le docteur parlait le jour de ma varicelle des maladies infantiles et bien là c’est une maladie « adultile » : seuls les adultes l’attrapent. Mais même sur internet il n’y avait aucune information. Maman m’a raconté : « tout le monde parle de ce monde à l’envers mais personne n’a de solution : Les explications les plus extraordinaires s’affichent dans les différents articles. Selon certains, c’est un coup des extra-terrestres ; selon d’autres c’est le prix à payer  du réchauffement climatique ; des syndicalistes manifestent pour la révolution des moyens de transport ; la SPA parle d’une revanche des animaux, les agriculteurs manifestent contre la sècheresse qui menacent les récoltes de céréales » .
Mais en tout cas, aucun site ne mentionnait que c’était peut être ma maman qui avait déclenché tout cela , car moi, je pense que Maman est une magicienne.
Papa est rentré plus tôt ce soir.
– Ti-coeur je suis contente que tu sois rentré tôt, s’est réjouie Maman : ils ont dit aux infos qu’il y avait un Céréales Killer dans le métro!
– Je crois bien que le monde est définitivement tombé sur la tête ! a répondu Papa.
Il nous a décrit tous les gens qu’il avait rencontrés dans la journée : la plupart avait une tête de petit déjeuner : tête d’oeuf, tête de biscotte, de pain de mie grillé, de pots de confiture et de brioche mais pas seulement : il a aussi croisé, des alouettes sans tête (que Mamie appelle aussi paupiettes), des cacaouhètes, des andouillettes, des côtelettes, des courgettes, des crêpes Suzette, des gaufrettes, des tartelettes et même une cigarette.

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Aujourd’hui « rues » – 29 novembre

Episodes précédents : 12345

Mardi, léopards, gazelles et caméléons

Papa avait l’air un peu fatigué de sa journée et il n’a pas raconté grand chose : son arrivée dans les transports en commun où ils étaient serrés comme des sardines, la difficulté de s’entendre avec son collègue à tête d’ours « Quel ours mal léché celui là », et le sourire carnassier de son chef «Dent de Lion , avec ses dents qui rayaient le parquet ». …..papa  a dit « Aujourd’hui, dans les rues, c’était la jungle…Heureusement, que j’ai une collègue, Jo avec qui je m’entends bien et qu’elle avait une tête de bison ravi…. »
Maman avait plein de choses à raconter :
« Figure-toi que Mme Hortense est revenue ce matin, tu sais celle qui s’habille toujours en léopard. Quel choc, elle a eu ce matin en se voyant devant la glace avec une tête de gazelle : cela faisait un joli contraste les vêtements léopard avec la tête et les cornes de la gazelle. Mme Dalby avait une tête de vipère, je n’ai pas été surprise.
L’après midi, Mme Perruche a annulé son rendez vous : avec sa tête de chauve souris, plus besoin de sa permanente mensuelle. Alors, j’ai passé mon temps à peigner la girafe, euh non, plutôt à faire sa mise en plis à Mme Rodriguez : il m’a fallu une échelle. Le comble pour une coiffeuse !!
La petite apprentie qui m’aide au shampoing avait une jolie tête de caméléon. Faut il dire caméléone? Cela lui va plutôt bien, elle qui passe pas mal de temps à se faire des couleurs excentriques. »
Après le repas, papa a repris du poil de la bête et s’est demandé quelle surprise nous attendait demain. Ma soeur a dit que cette histoire n’avait ni queue ni tête : « quand cela allait donc finir ? Le premier jour Papa en train, le deuxième Papa et Maman en Zèbres et le troisième ?? »
Là dessus, Maman a vu l’heure et a dit : « 8H30 ; vite les enfants, finissez votre dessert aux céréales, petite douche, lavage de dents et au lit. On verra bien la tête que l’on aura demain matin. »
Pendant que nous nous préparions, Papa a un peu regardé les journaux télévisés : moi la politique, je ne comprends pas tout, mais là, avec leur tête de hulottes (ou de linottes, je n’ai pas bien compris), d’éléphants dans un magasin de porcelaine et de serpents qui se mordent la queue, ils étaient vraiment sympathiques. Il y avait même une autruche.
Maman a trouvé que cela illustrait bien l’expression la politique de l’autruche.
Ensuite maman m’a raconté une petite histoire, mais vite fait car elle voulait voir son acteur préféré à la télé : Bruce Ibis va sauver le monde, une nouvelle fois.

Le lendemain, c’est le bruit de Maman qui préparait le déjeuner qui m’a réveillé: cela faisait un doux bruit de paquet de céréales, un petit peu comme quand on joue au maracas à l’école, j’entendais les pétales de céréales s’agiter dans le paquet mais plus fort que d’habitude. Alors, je me suis levé et là j’ai vu que Maman ne préparait pas le déjeuner mais qu’elle « était » le déjeuner avec sa tête de boîtes de « Spécial Cas ». Papa, lui avait avec une tête de Chocopic (les céréales pas le poney).

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Aujourd’hui « Détails au plafond » – 28 novembre

Episodes précédents : 1234

Mardi, drôle de zèbres

Papa avait l’air content de ne plus avoir sa tête de train.
« Une tête de Zèbre, c’est plus sympa pour un aiguilleur du ciel. Au moins aujourd’hui personne ne plaisantera sur la capacité d’une locomotive à faire atterrir des avions !»
Maman, elle, s’est regardée dans la glace de la salle de bain et elle avait l’air un peu cha(t)grinée. Il faut dire que son animal préféré est le chat : « dommage je me serais bien vue avec une tête de chat toute la journée, j’aurai eu une excuse pour les quelques coups de griffes que je donne de temps en temps au salon. »
Là, je fais une deuxième parenthèse : ma maman s’appelle Laurence et elle est coiffeuse dans un salon « hommes, femmes, enfants ». J’aimerais bien être une petite souris aujourd’hui pour voir ce qui va se passer dans son salon de coiffure : cela va être un défilé digne de la Galerie de l’évolution.
Après le petit déjeuner, nos parents ont décidé de nous emmener tous les deux à l’école : cela n’arrive pas souvent, mais là Papa et Maman étaient curieux de voir la tête des autres parents de mes copains.
Ma soeur est partie devant. Elle caracole souvent en tête quand on va à l’école : si un matin, elle n’a plus sa tête de grande soeur, je pense qu’elle aura une tête de Ponette. Moi aussi j’adore les poneys ; lors des dernières vacances j’ai fait un grand tour sur un poney qui s’appelait Chocopic.
Devant l’école, heureusement qu’il y avait les enfants avec leur tête de d’habitude sinon je n’aurai jamais reconnu les parents. (car les mamans étaient toutes venues)
Gaël tenait la main d’un monsieur avec une tête de cigale et d’une maman fourmi, Kevin parlait avec des papa et maman têtes de mules, Andréa faisait semblant de pleurer dans les bras d’un crocodile, Elisa souriait à une carpe et à un lapin. Barnabé, mon meilleur copain, a une famille Loup-phoque.
Les parents des copines de ma soeur étaient là mais je n’ai pas reconnu tout le monde non plus : il y avait des parents qui avaient la même tête et d’autres qui étaient très bizarres. Par exemple les parents de Zoé, avec leurs têtes de chien et chat, osaient à peine se parler alors que d’habitude ils se disputent tout le temps.
Delphine, la maîtresse des petits, est venue chercher ses élèves et les a emmenés sous son aile : je l’ai bien reconnue, Delphine, car elle est rousse comme la petite poule qu’elle avait à la place de la tête.
Marinette était une taupe charmante avec ses grandes lunettes rouges et Mr Marcel avait comme je m’y attentais une tête de Papillon. Il faut dire que c’est son expression préférée « Minute papillon », à Monsieur Marcel, quand tous les élèves de la classe demandent une chose différente en même temps.

Les parents sont ensuite tous partis à leur travail et nous, nous sommes retournés à nos moutons : enfin je veux dire que nous sommes entrés en classe écouter la suite de l’histoire d’un petit bonhomme blond, qui a pour copain un renard et qui cherche quelqu’un pour lui dessiner des moutons, mais je ne me rappelle plus le titre, parce que je regardais les détails au plafond.

Le soir, j’avais hâte de rentrer à la maison pour écouter les histoires de travail de papa et maman.

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Aujourd’hui « Armé comme le béton » – 27 novembre

Episodes précédents : 123

Lundi, journée de mon papa Boute en train

Le soir, à table, Papa nous a raconté sa journée :
« Comme d’habitude, j’ai pris le métro puis le tram et le bus pour aller à l’aéroport »
Petite parenthèse : il faut que je vous dise que son travail, à mon papa, c’est aiguilleur du ciel : il guide les avions et leur indique les pistes où ils peuvent décoller ou atterrir. Mon papa s’appelle Olivier.
« C’était un peu la pagaille ce matin dans les transports en commun. Tout d’abord la plupart des femmes présentes nous ont fait des plaisanteries pas toujours très drôles : Il est bien carrossé celui là ! Tu crois qu’il a toutes les options?
Le problème est surtout, qu’avec leur nouvelle tête, les hommes avaient perdu tous leurs repères. Certains avaient pris la grosse tête et ne passaient plus par les portes : surtout les hommes Bateaux : pas facile de faire entrer un trois mats dans un bus !!!
Une autre des difficultés était que personne n’avait la tête de l’emploi : il y a eu un instant de panique quand une voiture de police et un char d’assaut sont montés dans le métro, mais en fait les deux personnes étaient totalement inoffensives et avaient pour profession respectivement distributeur d’amandes (d’amendes ?) pour la voiture de police et vendeur de jouets pour le char d’assaut. »
On a bien rigolé avec Papa et maman à ce repas, ensuite j’ai pris ma douche après ma sœur, pendant que Papa et Maman regardaient les infos, à la télé.
Il y a eu une intervention de notre président de la république (président à tête de trottinette) : il a dit que l’heure était « grave mais pas désespérée » et que « le pays allait se sortir de ce mauvais pas ». Il avait emmené avec lui plusieurs de ses ministres, celui de l’industrie avait une tête de camion-toupie, celle qui permet de faire du béton armé, je le sais parce que j’ai eu la même à Noël, en plus du camion poubelle de mon anniv. Il y avait aussi le ministre du transport bien sûr, en première ligne : « Il n’a pas dû avoir une journée facile ce monsieur, avec sa tête de barque avec des rames », a dit maman.
Là, papa a dit que nous avions de la chance d’être bien gouvernés et que le précédent-précédent président aurait peut être  dépassé par les évènements avec sa tête de moto-crotte.
Moi, je n’ai pas compris la blague mais cela a bien fait rire maman.
Elle a dit : « Ti coeur, tu es vraiment un drôle de Zèbre!! »
Papa a ouvert ses grands phares de locomotive qui rigolaient et maman s’est mis la main devant la bouche en disant :

« OH oh ! je crois que j’ai dit une bêtise »
Ma soeur s’est mise à courir dans toute la pièce en disant : « demain Papa sera un Zèbre, demain Papa sera un Zèbre »
Ensuite, j’ai eu droit de regarder la météo avec le monsieur à tête de voiture Darty. Puis, je suis allé me coucher et ma soeur aussi. Papa nous a emmené nous coucher, je fais très bien le wagon de marchandises.
J’avais hâte d’être au lendemain mais je me suis endormi vite.

Le lendemain, je me suis levé à toute allure pour voir la tête de Papa et là je n’en ai pas cru mes yeux : papa était bien un Zèbre, cela je m’y attendais, mais ma maman aussi était transformée avec une tête de Zèbre.

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Aujourd’hui  » Une bonne chose de faite » – 26 novembre

Episodes précédents : 12

Lundi : Un train d’enfer

Alors, mon papa a échangé quelques mots avec les autres papas en attendant que la grille ouvre.
– Sympa votre nouvelle couleur, c’est rouge métallisé?
– Oui, j’ai même un GPS intégré maintenant, a répondu un papa à tête de décapotable.
– Je me suis froissé une aile en sortant ce matin, a dit le papa d’Andréa, le papa-avion à réaction. Je n’ai pas encore pris conscience de ma nouvelle envergure.

Ma soeur est partie avec ses copines vers son école juste à côté.
Au bout de quelques minutes, Marinette, une des maîtresses de mon école, est venue ouvrir. Elle n’a pas eu l’air du tout surprise de voir tous ces papas-mobiles.
– Entrez, entrez. Les enfants de la classe de Delphine et de ma classe, installez vous. Pour ceux de la classe de Mr Marcel, attendez une minute : il se prépare dans les toilettes, il se remet de son choc.
Nous aussi, on a eu un choc en le voyant, notre instituteur : Mr Marcel est arrivé et , avec sa nouvelle tête de mongolfière, il m’a paru plus grand que d’habitude.
Nous nous sommes tous installés en rigolant et en comparant nos papas.

Les papas, eux, sont partis au travail, certains rigolaient et plaisantaient mais d’autres faisaient la tête : pas facile d’être une planche à voile quand il y a beaucoup de vent (ou pas assez).
Après ce démarrage sur les chapeaux de roues, la journée s’est passée normalement : lecture, ateliers, récréation, cantine.
On a juste eu un peu peur à la récréation de l’après midi car il y a eu un grand coup de vent et Mr Marcel, notre maître, a bien failli s’envoler. Heureusement que Delphine et Marinette se sont accrochées à ses jambes et l’ont ramené au sol. C’était une bonne chose de faite parce qu’une montgolfière en région parisienne… ça aurait pu être dangereux pour Mr Marcel ….et je ne voulais pas qu’il percute un avion….

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Aujourd’hui « Tête pleine de » – 25 novembre

Episode précédent : 1

Lundi : démarrage sur les chapeaux de roues

Papa a fort bien pris sa métamorphose et a dit en rigolant :
« Les enfants ce matin, je vous emmène à l’école en train : nous irons plus vite qu’à pied ! A condition bien sûr que je ne déraille pas d’ici là »
C’est à ce moment que ma grande sœur, Laetitia, est entrée dans la cuisine pour le petit déjeuner.
A moitié endormie, les yeux encore tous gonflés de sommeil, elle est venue faire un bisou à papa sur sa joue et elle a dit : « Tu ne piques pas aujourd’hui papa mais ta joue est toute froide ». Puis, elle a fait un bisou à Maman et s’est s’installée à la table du petit déjeuner pour se faire une tartine. Elle n’a même pas remarqué la nouvelle tête de papa. Enfin à la fin de sa troisième tartine, elle a vu la tête de maman qui regardait papa d’un air désolé et là, elle a vu ce qui clochait : Papa n’avait plus toute sa tête.
Maman était bien embêtée et avait l’air d’avoir fait une bêtise, elle avait la même expression que j’avais l’autre jour quand j’ai eu l’idée de repeindre ma chambre avec la peinture que j’avais eue pour mes 4 ans. Elle a dit : « Je me sens un peu coupable, ti-coeur, de t’avoir dit hier soir, qu’après les vacances, il fallait bien reprendre le train-train quotidien. Crois-tu que cela a un lien avec ta nouvelle tête ? »
Papa a alors secoué sa tête de locomotive de gauche à droite : cela faisait un drôle de bruit de boulons et de roulis : Il avait la tête pleine de métal …

« Non, non, je crois que cela n’a pas de rapport. Mais il est presque 8H00, vite, vite à l’école »
Pour une fois, je me suis habillé à toute allure, j’ai avalé un petit pain et nous sommes partis.
Papa a bien voulu me prendre sur les épaules et moi je l’ai encouragé en faisant « tchou-tchou ».
Une chose très étrange nous attendait devant l’école : tous les papas étaient là avec leur enfant : il n’y avait pas une seule maman. Mais le plus bizarre, c’était que je ne reconnaissais aucun Papa. J’ai reconnu juste les enfants : Gaël tenait la main d’un monsieur avec une tête de la voiture de Oui-Oui, Kevin parlait avec une camionnette,

Andréa faisait un câlin à un avion à réaction. Quand j’ai vu Elisa et un monsieur avec une tête de camion de pompier, j’ai alors compris que tous les papas s’étaient transformés en moyens de transport dans la nuit. Tous mes copains de la grande section de mon école étaient là.

Barnabé il a trop de chance, maintenant son papa est un 4/4.

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Aujourd’hui « j’étais un animal quand » – 24 novembre

Lundi : un train entre en scène

Aujourd’hui, j’étais un animal quand un bruit m’a réveillé : Dans mon rêve, j’étais un hippocampe pour être précis. Comme tous les matins, j’ai entendu maman qui se préparait pour aller au travail et puis qui mettait la table du petit déjeuner.
Moi, je suis resté tranquillement sous ma couette en écoutant les bruits de la maison qui se réveillait doucement.
Bang : Une grande tasse pour ma soeur. Pok un ENORME bol pour moi car, même si je n’ai que 5 ans, j’ai toujours très faim le matin. Maman dit même que souvent j’ai les yeux plus gros que le ventre et que je ressemble à la grenouille qui voulait être plus grosse que le boeuf.
Clac, la bouteille de jus d’orange sur la table.
Clic clic, les petites cuillères.
Maman est venue me voir et m’a fait en câlin en me rappelant que c’est lundi et qu’il y a école. Puis elle est repartie dans la cuisine.
Ensuite, Maman a poussé un grand cri : « oh oh mon pt’it coeur ? Mais que t’arrive t il ? »
Mon ti-coeur c’est comme cela que Maman appelle Papa.
Maman avait la voix qu’elle a eu le matin où j’ai débarqué de ma chambre avec la varicelle : il faut dire que j’étais méconnaissable, plein de boutons partout de la tête aux pieds (même entre les doigts de pieds).
C’est à ce moment là que je me suis levé pour aller voir ce qui était arrivé à mon papa et ce qui avait fait parler maman si fort (parce que Maman, elle dit toujours de ne pas faire de bruit pour les voisins du dessous le matin)
Et là effectivement, mon pauvre papa : on ne le reconnaissait plus.
Au début, je n’ai rien remarqué de bizarre. Je l’ai reconnu à son caleçon et son tee shirt qu’il met la nuit pour dormir. Ensuite j’ai levé les yeux vers lui et là « miséricorde » comme dit mon arrière grand mère : plus de tête de Papa.
A la place de sa tête, j’ai vu une locomotive : un vraie, très jolie, comme dans un dessin animé, noire et rouge, avec une jolie cheminée pour laisser échapper la fumée : une locomotive à vapeur, pas une électrique.
Papa s’est mis devant le miroir de la salle de bain et n’en croyait pas ses phares lui non plus. Enfin je veux dire qu’il n’en croyait pas ses yeux mais maintenant ce n’étaient plus des yeux, mais des phares : ronds et jaunes, légèrement brillants.

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Aujourd’hui « séduction de  » – 23 novembre ¨


Dans mon bestiaire magique, j’ai trouvé aujourd’hui : L’élégance du hérisson, la tristesse des écureuils du lundi, la patience des buffles sous la pluie, l’orgueil du cheval, la fureur de la langouste.

Mais je n’ai rien trouvé du tout sur un animal qui incarnerait la séduction.

Alors c’est décidé, si un jour j’écris un livre il s’intitulera « La séduction de la marmotte ».

Parce que  c’est séduisant une marmotte : cela s’endort quand il fait froid avec de belles rondeurs et cela se réveille au printemps, mince et fine, comme une jeune fille.

Ah avant que j’oublie : je commence mon hibernitude, je ne pars pas, je m’endorrrrs jusqu’au 8 décembre et je vous propose un conte pendant ces quelques jours où j’essaie de me ressourcer….

Bonne lecture 😉

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elegance du herisson la fureur de la langousteCHEVAL D ORGUEILPATIENCE BUFFLESECUREUILS TRISTES

Aujourd’hui « trois fois rien » – 22 novembre

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La construction est impressionnante : 2 grandes boîtes de Kapla !
L’architecte en chef, 6 ans d’expérience, aurait répondu à la question de sa mère . Pourquoi cette construction ?
« C’est une muraille pour se protéger des ennemis »
Selon nos sources bien informées, la mère en question aurait froncé les sourcils puis demandé à quoi servait la petite construction  à droite (hors photo)
« C’est une prison pour arrêter ceux qui ont commis les meurtres…. »

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Quand je pense que cet enfant n’a pas la télé dans sa maison, qu’il a été protégé de toute l’avalanche d’infos la semaine dernière, j’aimerais bien être une petite souris pour entendre ce qui se dit à l’école….
Plus tard … Le dit enfant aurait dit :  » Cela prend des heures à construire et trois secondes à détruire »
La mère aurait acquiescé en disant qu’il suffit de trois fois rien … Que dire de plus ?
Elle aurait essayé de dire qu’il vaut mieux construire des écoles que des prisons mais le public n’était pas convaincu.

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Aujourd’hui « une chance » – 21 novembre

devine tete

Moi : Est-ce que je suis un animal ?
Lui : Oui
Moi : Est-ce que je suis gros ou petit ?
Lui : Plutôt petit
Moi : De quelle couleur suis-je ?
Lui : Verte.
Moi : Est-ce que je suis un animal qui se mange ?
Lui : Euh ? Oui, enfin je crois….
Moi (inquiète) je suis un animal vert qui se mange ?
Lui : Ben oui, tiens je te laisse une dernière chance avec cet indice : C’est un animal qui fait des bonds partout !
Moi :  Pas d’idée !
Lui : Ben t’es une grenouille ?

Pas facile de jouer à Devine-tête !

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