Ce roman commence comme un thriller. Un jeune homme, en deuil de sa fiancée, fait des cauchemars atroces. Il consulte un médecin pour lutter contre ceux- ci. Plus tard, il apprend que ses cauchemars relatent un fait réel : la torture et l’assassinat d’une jeune femme. Il se rend sur les lieux du crime où il rencontre une jeune femme, qui elle aussi, a rêvé de ce crime sordide. Et c’est là que tout bascule…. dans l’irréel… Somoza ne livre pas un thriller classique mais un triller fantastique, où l’arme du crime est la magie…la magie de la poésie ….
Les deux héros vont alors enquêter et se rapprocher de plus en plus de la dirigeante de cette secte des 13 dames….frissons garantis
Le suspens est bien mené, des personnages principaux et secondaires parfois ambigüs…………. J’ai aimé aussi les réflexions sur la mémoire, la maternité, l’immortalité ….et la volonté du pouvoir….
Passionnant et parfois effrayant…J’ai été très surprise de la découverte de l’identité de la dame N°13.
En conclusion : un roman qui me marquera longtemps….et qui m’a envie de poursuivre avec l’auteur (espagnol d’origine cubaine, auteur de romans … et aussi psychiatre)
un extrait
Elle tourna soigneusement les pages, penchée en avant, la lumière de la lampe plongeant sur le texte. Elle ne s’arrêtait pas à la beauté des mots, la netteté des strophes, l’importance des poèmes ou de leur possible signification. Ce n’était pas ce qu’elle tentait de capter. Elle voulait qu’un vers la BLESSÂT. Elle voulait découvrir dans un mot des reflets de couteau, le fil de la lame de rasoir, la dureté du diamant. Elle voulait trouver un poignard de syllabes pour le plonger dans la poitrine de Saga. Elle était à la recherche d’une balle en argent, d’une ligne qu’elle pourrait charger dans la chambre de sa bouche afin de la tirer sur Saga entre les deux yeux.