Cent ans de solitude – Gabriel Garcia Marquez

100ans

Lecture commune avec Noctenbule

Quelle épopée ! Quelle imagination ! Que dire sur son roman fleuve où tout a été dit ! 400 pages de l’histoire de Ursula et José Arcadio Buendia qui fondent Macondo, petit village à l’écart de tout en Colombie.

Leur établissement dans ce coin perdu vient d’un crime que José Arcadio a commis (il veut fuir le remord et le fantôme de l’homme qu’il a tué lors d’un « duel d’honneur »). Ursula et José Arcadio s’enfuient également de leur village natal car ils sont cousins et veulent éviter la « malédiction de la consanguinité »  qui pourrait leur faire avoir un enfant avec une queue en tire-bouchon.

Gabriel Garcia Marquez ne se contente pas de raconter leur histoire mais aussi celle de leurs descendants. Ce récit mêle réalité et fantastique et au détour d’une page il n’est pas rare de croiser un tapis volant, un gitan qui revient de la mort, une « peste de l’insomnie », un « père » qu lévite grâce à du chocolat chaud (!) ou bien encore un homme qui vit entouré de papillons jaunes annonçant son arrivée.

Ursula mène sa famille d’une main de maître et c’est le personnage qui m’a le plus plu : d’un énergie époustouflante, elle est celle qui maintient le cap et fait « tourner » sa maisonnée entre guerres, naissances et deuils. Un peu avant sa mort (entre 110 et 120 ans) on sent le début du lent déclin jusqu’à un final tragique et mystérieux : la malédiction de l’inceste frappera les survivants. Les autres personnages féminins sont également savoureux que ce soit Rebecca et Amaranta qui luttent pour séduire le même homme, que ce soit l’évanescente (ou simplette) Rémedios-la-belle ou la jeune Meme au tragique destin.
Il est parfois difficile de se retrouver dans tous les personnages (d’autant plus qu’il est coutume d’appeler les enfants avec les prénoms de leur parents ou grands parents). Cent ans de solitude fourmille de détails savoureux et les personnages semblent vivants bien que parfois marionnettes de leurs destins. Pas de date dans ce roman, un livre où l’arrivée du train fait figure de miracle.

Enfin, Dieu y est malmené et traité avec désinvolture.

J’ai souvent ri 😉

Un extrait (dialogue entre Ursula et José son mari)

– Puisque personne ne veut partir, nous irons tout seuls.

Ursula ne s`émut pas pour autant.
– Nous ne nous en irons pas, dit-elle. Nous resterons ici parce que c`est ici que nous avons eu un enfant.
– Nous n`avons pas encore eu de mort, répliqua-t-il. On n`est de nulle part tant qu`on n`a pas un mort dessous la terre.
Ursula lui repondit avec une douce fermeté :
– S`il faut que je meure pour que vous demeuriez ici, je mourrai.

En conclusion : Wahou !

Challenge à tout prix d’Asphodèle (prix Nobel de littérature 1982), Challenge Amérique Latine avec EimelleTour du monde avec la Colombie et enfin les 100 livres à avoir lu chez Bianca.

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Les deux ménestriers – Jean Richepin

jeudi-poesie

Allez chez Asphodèle lire les trouvailles des autres participants 😉

Aujourd’hui, une chanson interprétée par Edith Piaf avec des paroles de Jean Richepin (Soène nous présente aussi ici un poème beaucoup plus gai ;-))

Je ne connaissais pas le terme « ménétrier » , mais le synonyme  « ménestrel » oui 🙂

Une photo de Zingaro s’imposait

zingaro

Sur de noirs chevaux sans mors,
Sans selle et sans étriers,
Par le royaume des morts
Vont deux blancs ménétriers.

Ils vont un galop d’enfer,
Tout en raclant leurs crincrins
Avec des archets de fer
Ayant des cheveux pour crins.

Au fracas des durs sabots,
Au rire des violons,
Les morts sortent des tombeaux !
Hop ! Dansons ! Cabriolons !

Et les trépassés, joyeux,
Suivent par bonds essoufflant
Avec une flamme aux yeux,
Rouge dans leurs crânes blancs.

Soudain les chevaux sans mors,
Sans selle et sans étriers,
Font halte et voici qu’aux morts
Parlent les ménétriers.

Le premier dit d’une voix
Sonnant comme un tympanon :
« Voulez-vous vivre deux fois ?
Venez ! la Vie est mon nom. »

Et tous, même les plus gueux,
Qui de rien n’avaient joui,
Tous, dans un élan fougueux,
Les morts ont répondu : « Oui ! »

Alors l’autre, d’une voix
Qui soupirait comme un cor,
Leur dit : « Pour vivre deux fois
Il vous faut aimer encore.

« Aimez donc ! Enlacez-vous ;
Venez, l’Amour est mon nom. »
Mais tous, même les plus fous,
Les morts ont répondu : « Non ! »

Tous, de leurs doigts décharnés,
Montrant leurs cœurs en lambeaux,
Avec des cris de damnés,
Sont rentrés dans leurs tombeaux.

Et les blancs ménétriers
Sur leurs noirs chevaux sans mors,
Sans selle et sans étriers,
Ont laissé dormir les morts.

La prière d’Audubon – ISAKA Kôtarô

PRIEREAUDUBON

Itô, informaticien à Sendai, donne sa démission car sa vue baisse. Il a peur de devenir aveugle, et préfère renoncer à son emploi. Il fuit la réalité une fois de plus, comme à la mort de sa grand-mère. Six mois plus tard, au chômage et sans ressources, il a comme idée de braquer une supérette. Il se fait arrêter par un inspecteur de police, qui en plus d’être un de ses anciens camarades d’écoles est un sadique de la pire espère. Celui-ci met une raclée mais Itô arrive à s’échapper des griffes de l’inspecteur de police. Il se réveille le lendemain matin, sur une île étrange, qui semble avoir été coupé du Japon il y a 150 ans : pas de télé, de téléphone, la nature luxuriante et les rizières s’étendent à perte de vue.

Un jeune homme fait visiter l’île à Itô. C’est une île vraiment mystérieuse où Itô va discuter avec un épouvantail (oui l’épouvantail  parle). Celui-ci semble connaître l’avenir proche.

L’ambiance dans ce livre est onirique, car en plus de l’épouvantail qui parle, on rencontre d’autres personnages à la fois crédibles mais totalement fantastiques: Hibino, le jeune homme qui accueille Itô, a été orphelin très tôt et « fonctionne » de façon inhabituelle, les policiers sur l’île ne sont pas de réels enquêteurs (puisque si un crime était commis Yûgo connaissait et nommait le coupable), un peintre un peu fou parle en disant l’inverse de ce qu’il pense, un homme, qui répond au nom de Cerisier (Sakura), fait office de justicier et abat sans procès tout « présumé coupable », un gentil facteur qui ne distribue pas de courrier, une vendeuse de légumes obèse qui ne peut plus bouger mais qui a un optimisme à toute épreuve, et qui répond au nom d’Usagi « Petit lapin »… .

J’ai eu plusieurs fois l’impression que Ito était dans un rêve ou le coma et allait se réveiller….Le roman est bâti un peu comme une enquête policière car assez rapidement on apprend que Yûgo, l’épouvantail, a été « assassiné » ou plutôt déraciné et ses membres semés aux quatre vents. Pourquoi Yûgo, qui connait l’avenir, n’a t-il pas empêché cet « assassinat » ?  Itô mène l’enquête et découvrira beaucoup de choses sur lui-même, sur une route jonchée de cadavres.

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J’ai beaucoup aimé cette quête de Ito pour deviner qui est responsable de la « mort » de Yugo. Beaucoup de questions sur l’avenir personnel d’Ito : va-t-il renouer avec son ex-petite amie violoncelliste? Celle-ci sera t elle la prochaine victime du sadique inspecteur de police ?

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En conclusion : un livre plein d’énigmes très plaisant à suivre avec quelques frayeurs quand même 😉 et  une galerie de personnages hors du commun…

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Un extrait (p 200) Ito parle avec Mme Usagi, la vendeuse de légumes :

« – Tout de même c’est curieux, dit Usagi. Yûgo est un épouvantail mais tout le monde le traite comme un être humain.
– En effet, c’est curieux.
– Depuis quelques temps, je me demandais si Yûgo ne nous préférait pas d’autres êtres.
– D’autres êtres ?
– Par exemple, les chiens , les chats. Est-ce que vous savez ça ? Il paraît que les chats, quand ils sentent qu’ils vont mourir, vont se mettre à l’écart des humains.
J’ai hoché la tête :
– Je l’ai déjà entendu dire.
– Eh bien, autour de Yûgo, on trouvait souvent des cadavres de chats.
– Comment ça ?
– Le matin, on trouvait parfois plusieurs chats morts au pied de l’épouvantail. Je crois que les chats savent qu’ils vont mourir. Même s’ils ne comprennent pas ce que signifie  » mourir » concrètement, ils savent intuitivement que leur fin approche. Et dans ces moments là, peut être se sentent-ils rassurées à côté de Yûgo. »
Autrement dit, elle était en train de me dire que les chats agonisants se faisaient accompagner par Yûgo, et que ce dernier souhaitait lui aussi les accompagner dans leur derniers moments.
« Voilà pourquoi je me dis que Yûgo préférait peut-être la compagnie des chiens ou des chats à celle des humains comme nous.
– Mais un épouvantail, normalement, ça sert à protéger les récoltes des oiseaux, j’ai dit.
– Ah oui, il parait. C’est aussi ce que dit le père Todoroki. Usagi s’est mise à rire et a ajouté : « c’est bizarre.
– Yûgo, il ne faisait pas fuir les oiseaux ?
– C’était un épouvantail mais il chouchoutait les oiseaux », a dit Usagi que cela paraissait amuser.

Challenge écrivain japonais chez Adalana
Challenge à tout prix chez Asphodèle (Prix Schincho Mystery club 2000)

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Les amants du photomaton

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Paris – décembre 1928

Edith peste dans Paris désert. 7h00, il fait encore nuit. Elle essaie d’éviter des plaques de neige fondue sur le boulevard des Italiens, ses bottines aux boutons nacrés ne résisteront pas. Dans le petit matin, plus proche de la nuit que du jour, elle se maudit d’avoir été insistante auprès de Raymond : ils sont heureux, dans son petit appartement du 5ème. Alors pourquoi tout remettre en cause ?
 .
Cachés sous les couvertures, samedi dernier, elle lui a dit :  » Pour notre anniversaire, j’aimerais une photo de nous. Allons ensemble chez le photographe ». Raymond a pâli. Toujours à penser à sa carrière, pour lui photo veut dire presse à scandale, sa femme qui découvre sa double vie, ses rivaux politiques qui l’abattent. Leur liaison doit rester secrète. Il est parti rapidement peu après …Il n’a pas donné de vie de toute la semaine … Toute une semaine à se ronger les sangs, à se demander si il reviendra caler sa grande silhouette dans son grand lit déserté.
Vendredi, Raymond lui a fait parvenir une lettre : « Rendez vous demain matin au boulevard des Italiens, sonne à 7h00 au numéro 34 ».
 . 
Elle sonne à 7h05 se maudissant encore de sa bêtise et de sa demande de cadeau inconsidéré. Alors que parler d’un parfum ou un bijou aurait été si simple !
Ils s’entendent comme larrons en foire, pourquoi risquer de le perdre alors qu’elle sait que la discrétion est vitale pour lui ? Lui, sérieux, et elle, bohème et nomade, dans son atelier de modiste où défilent toute la journée de riches héritières à la recherche d’un chapeau original ! comment ont-ils fait pour se rencontrer ?
 .
Tout de suite, Raymond ouvre la porte : il devait être derrière à s’inquiéter de sa venue ! Peut être tient-il un peu à elle finalement (et que son mariage avec l’autre n’est qu’une obligation pour sa carrière politique : un divorce le ruinerait …)
Le regard pétille de sa connivence habituelle…
Raymond la fait entrer dans une boutique peu éclairée. Il lui fait quitter son manteau, elle a mis sa robe en soie sauvage rouge sans manche, lui égal à lui même arbore un costume sombre, avec une cravate noire assortie. Hormis cet accoutrement sévère, il est doux et attentionné comme d’habitude.
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– Je connais le propriétaire, murmure-t-il. Il m’a donné la clef et expliqué le fonctionnement de la Machine.
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Edith examine l’engin noir et imposant qui trône dans un angle.
Toujours bavard Raymond la noie d’explications sur cette invention qui va « renvoyer les photographes aux rangs de prétentieux inutiles » . Il explique le flash, le photomaton, le déclencheur…..
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Ce déluge de mots font tourner la tête à Edith, plus sûrement que le petit tabouret qu’il est en train de régler. Raymond lui prend la main comme s’il l’invitait à partager un carrosse  de contes de fée. On dirait un gamin qui trame une  énième blague de potache.  Il lui glisse, confident :  » Dans trente secondes il y aura un premier flash puis trois autres très rapprochés. Dans un quart d’heure, nous aurons notre cadeau d’anniversaire …nous récupèrerons les clichés dans ce petit tiroir » dit-il joignant le geste à la parole.
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Son regard la caresse, elle n’a pas prononcé un mot depuis tout à l’heure. Elle se laisse porter par la magie du moment, seule avec son amour dans l’étroite cabine.
  .
– Ah j’oubliais l’instrument indispensable, dit Raymond, en sortant d’un coin une étoffe d’un blanc cassé, plus grand qu’une écharpe mais moins qu’un drap.
  .
Droits l’un contre l’autre, ils font face à l’objectif fermant les yeux, aveuglés par le flash à travers l’étoffe. Il l’embrasse quand le deuxième  flash crépite : Edith sent sa moustache contre ses lèvres et fond au troisième flash. Puis, elle chavire ne se rendant même pas compte du quatrième flash qui illumine temporairement la petite cabine. Ils s’embrassent, n’entendant pas le léger bruit des photos qui s’impriment et tombent dans le tiroir.
 MAGRITTE 4
Merci à Carnetsparesseux pour ses histoires « photomaton » et merci aussi à Magritte et à ses amants.
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Les mots collectes par Asphodèle
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Regard, secret, main, larrons, tiroir, drap, couverture, partager, (se) tramer, connivence, confident, bêtise, proche, rival, neige, empathie, ensemble , amants (au pluriel), nacrer, nomade, noir.
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Je n’ai pas utilisé empathie

L’homme foudroyé – Blaise Cendrars

Un des grands avantages de La Redonne était que les automobiles n’y descendaient pas et quand je vis le sort qui attendaient celles qui s’y risquaient, je compris l’indifférence dont les pêcheurs avaient fait montre le soir de mon arrivée et pourquoi personne n’avait réagi à mes appels de klaxon.. En effet, sur dix autos qui descendaient neuf ne pouvaient pas remonter la côte, ce dur raidillon qui menait à la gare et qui ressemblait beaucoup plus au lit desséché d’un torrent qu’à un chemin, même mauvais, et c’était la croix et la bannière pour se procurer un attelage de renfort, les huit pêcheurs de La Redonne ne possédant pas d’animal de trait et les vignerons d’Ensuès ne prêtant leurs mulets que de très mauvaise grâce pour concourir au dépannage des touristes citadins, dont tout le pays se gaussait en les voyant partir penauds, Monsieur au volant, Madame rougissant de honte, derrière cinq ou six mulets attelés en flèche qui tiraient à hue et à dia, excités par les cris de petits loqueteux qui faisaient claquer leur fouet parmi les jurons, les lazzis et les rires, démarrant enfin, souvent après des journées et des journées d’attente, d’énervement, de jérémiades, de vains coups de téléphone à Marseille où tous les garagistes se méfiaient connaissant de renommée le grimpaillon de La Redonne, de courses éplorées dans la région pour trouver un cheval de renfort, le porte-monnaie à la main et des promesses de récompenses pour qu’on les hisse là-haut, jusqu’à la route bénie ! Ma popularité et, finalement mon adoption par les huit, je le devais à ma voiture , dont ils me faisaient compliments à voir avec quelle aisance elle m’arrachait, m’enlevait, gravissait la côte funeste sans renâcler.  » ça c’est un moteur! » disaient-ils.

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L’homme foudroyé – Blaise Cendrars

Sur une idée de Chiffonnette

citation

Le palais des rêves – Ismail Kadaré

palais des reves

Mark-Alem, jeune homme d’un vingtaine d’années, issu d’une famille aisée, est embauché au Tabir Sarrail, le palais des rêves. Dans une Albanie dictatoriale, il pose un regard novice sur cette étrange institution : Une institution composée d’un hiérarchie subtile qu’il va connaître peu à peu.

Le fondement du Tabir Sarrail est non point l’ouverture , mais au contraire la fermeture aux influences extérieures, non point l’ouverture mais l’isolement, et, partant, non pas la recommandation, mais précisément son opposé. Malgré tout, à compter de ce jour tu es nommé à ce Palais.

L’état impérial enregistre tous les rêves de tout le monde : on dirait que c’est même la seule activité dans ce pays. Enregistrer les rêves, les interpréter pour déceler tout risque de révolution ou d’atteinte au Souverain. Mark-Alem commence sa carrière au service de la Sélection.

Les services de la Sélection occupent plusieurs salles comme celle-ci, lui dit le chef en dessinant un ample mouvement de son bras droit. C’est l’un des secteurs les plus importants du Tabir Sarrail. Certains pensent que le secteur essentiel du Tabir est l’Interprétation. Mais il n’en est rien. Les interprètes se targuent d’être l’aristocratie de notre institution. Nous autres sélectionneurs, ils nous regardent un peu de haut, pour ne pas dire avec dédain. Mais tu dois être bien conscient que c’est pure vanité de leur part. Quiconque a deux sous de jugeote peut comprendre que sans nous, sans la Sélection, l’Interprétation est comme un moulin sans grain. C’est nous qui fournissons la matière première de son travail, c’est nous qui lui tenons lieu de socle.

Le travail de Mark-Alem est ennuyeux, toute la journée à lire des rêves et à en rendre compte. Bizarrement, sans qu’il fasse d’éclats ou qu’il apparaisse comme étant très compétent, Mark-Alem est rapidement nommé à d’autres fonctions plus considérées. L’ambiance est assez angoissante et j’ai senti à plusieurs fois qu’il était manipulé sans savoir par qui et dans quel but. La visite des archives des rêves est particulièrement réussie. Chaque semaine, un maître-rêve est élu et son Interprétation communiquée au grand jour. Les rêves faits la veille de grandes batailles sont disséqués, analysés à posteriori pour essayer de trouver les prémisses d’une révolution. Les rêveurs, coupables d’avoir « rêvé » le maître-rêve, sont impitoyablement broyés pour servir d’exemple et asservir la population.

En conclusion : un livre très troublant, qui fait parfois peur tant on suit Mark- Alem dans sa découverte de ce Palais, métaphore de l’Albanie totalitaire d’Enver Hoxha (1908-1985 – dictateur de 1945 à sa mort).

Challenge à tout prix d’Asphodèle

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Né en 1936, Ismail Kadaré, journaliste albanais engagé, écrivain contestataire, est l’auteur de nombreux livres. Le palais des rêves a été écrit en 1981. Ismail Kadaré obtient l’asile politique en France en 1990. Il a remporté en 2005 le prix international Man Booker pour l’ensemble de son oeuvre.

Ce livre a été traduit de l’albanais par Jusuf Vrioni.

 

et challenge Tour du monde  pour l’Albanie

challenge autour du monde

Tempête – Tomas Tranströmer

jeudi-poesie

Allez chez Asphodèle lire les trouvailles des autres participants 😉

Les jeudis Poésies sont l’occasion de découvrir des poètes vers qui je n’irai pas « spontanément ». Lili nous présentait ce poète ici 

Archipel en automne – Tempête

Soudain, le randonneur croise là un vieux
chêne géant, pareil à un élan de pierre dont
la couronne large de plusieurs lieues fait face à la citadelle
…………………………………………verdâtre de l’océan de septembre.

Tempête du nord. C’est alors que les grappes
de sorbe mûrissent. Eveillé, dans le noir,on entend
les constellations piaffer dans leur stalles
…………………………………………bien au-dessus des arbres.

 

constellation tete de cheval

 Source Photo : Nébuleuse de la tête de cheval

Duel au soleil

Début juin, j’ai participé à un concours de nouvelles organisé par Renault Truck : La nouvelle devait commencer par cette phrase « Je faisais du stop quand un camion s’est arrêté pour moi. À ma grande surprise, une femme tenait le volant. »

Vous pouvez aller lire les trois nouvelles gagnantes ici  (j’ai un faible pour la deuxième « la princesse au petit pois lourd ».   Bonnes lectures 🙂

Les dix nouvelles « prix spécial du jury » valent aussi le détour 😉

Sur la route Telegraph Road Double jeu / En sandalettes rougesDijon -Alep /
La mariée du mont Beuvray / Les yeux de mamie / C’est si loin Lyon / Le voyage dans le voyage / Longue est la route

Voici mon texte 😉

Duel au Soleil

Je faisais du stop quand un camion s’est arrêté pour moi. À ma grande surprise, une femme tenait le volant. Immédiatement, j’ai su que c’était mon jour de chance !

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Quand le chauffeur (dit-on chauffeuse ?) a ouvert la porte, j’ai eu un sourire jusqu’aux oreilles et j’ai été profondément remué au plus profond de mon être. Elle était magnifique, la conductrice du bahut ! Moi je suis pour l’égalité des hommes et des femmes dans le boulot, surtout dans les camions. Elle avait des dispositions pour le métier, vu les pare-chocs rutilants qu’elle arborait, la miss, fermes pas cabossés, des monts et merveilles. Elle a regardé la minuscule pancarte où j’avais griffonné ma destination au marqueur : L.A (je voulais surprendre, intriguer et susciter la sympathie pour que l’on s’arrête et un peu d’autodérision ne fait de mal à personne. Elle a souri également, je sais toujours quand les gens me trouve sympathique. La miss, je l’avais fait tilter comme une machine à sous à Las Vegas. Elle était tout rougissante et émue, dans sa tenue en soie rouge, moulante à souhait. Un maquillage léger mettait en valeur sa peau pâle de rouquine, et ses grands yeux émeraudes.;

Il faisait beau en ce mois de mai et voir cette nymphette se pencher vers moi m’a rempli d’aise. Elle m’a tendu la main pour monter dans son magnifique poids-lourd rutilant. Elle avait un adorable petit costume comme on en voit dans les revues type Moulin rouge, largement échancré à la taille, décolleté plongeant et petits rebords en fourrure, du lapin , il me semblait. Sur le pare soleil, il y avait marqué E S I U O L. Quand elle a vu mon air ébahi, elle m’a traduit « My name is LOUISE, les lettres à l’envers sur le pare brise, c’est pour être mieux vu dans le rétro, my children ». Elle avait un délicieux accent, nord américain pour le moins, peut être canadien. J’exultais comme un môme devant son premier sapin et sa débauche de boules rouges et or, le mien était un Trucks, un vrai ; un bahut comme on n’en voit qu’aux States…. rouge avec des tubes en acier chromés.

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« Je crois que j’ai mis le char avant les boeufs comme on dit » m’a dit ma bonne fée. Je m’appelle Louise et je vais rejoindre ma copine Thelma un peu plus au sud.
J’ai un peu été étonné par les prénoms de Thelma et Louise , je suis cinéphile et pas qu’un peu, mais je me suis aussi dit qu’à cheval donné on ne regarde pas les dents. Elles avaient choisi un pseudo, les miss, et si la deuxième n’arrivait qu’à la cheville de la première, ce n’était pas bien grave. D’ailleurs côté pseudo, j’avais aussi changé mon nom et inventé le mien de blaze, rapport au prénom de nase que m’avaient donné mes parents. Alors si les copines voulaient se faire appeler Thelma et Louise, je voulais bien être Brad Pitt pour un week end, quitte à montrer mes fesses.

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La miss m’a dit de la boucler et a redémarré en faisant chanter les vitesses de son monstre – mieux encore que Spielberg dans Duel… ma vie commençait enfin !!
J’ai toujours voulu partir à l’aventure. Alors hier, quand le boss m’a soufflé que ce n’était pas la peine de me pointer au taf lundi, parce qu’il fallait « réduire le personnel », que les ricains avaient dit « stop aux travailleurs temporaires ». J’avais pensé « Banco Fredo ! cela fait dix ans que tu bosses en intérim : pas assez qualifié, pas assez dans le moule …et puis aussi TROP : trop grande gueule et trop impulsif »…Donc je me suis dit « Fredo, c’est le moment où jamais : tu es libre comme l’aire (d’autoroute) » … « Pas de femme ou de mioche qui t’attendent à la maison, et plus de boulot, mets les voiles, prend la route…. ». On the road again, again….

Mon rêve de toujours, c’est la route 66 : Chicago (Illinois) à Santa Monica (Californie).

2 280 miles (3 670 km). Trois fuseaux horaires et 8 États (d’est en ouest : Illinois, Missouri, Kansas, Oklahoma, Texas, Nouveau-Mexique, Arizona, Californie).
Un rapide passage sur le net m’a fait comprendre que ce rêve était en dehors de ma bourse. Paris-Chicago : 255 euros. Paris-L.A : 355 €. Comme j’avais juste les 55 euros, je me suis dit que la route 66, je pouvais me la faire d’une façon différente et que les Pyrénées Orientales c’était pas mal comme département vu que son numéro c’est le numéro 66 (Entre le 64 Pyrénées Atlantiques et le 65 Hautes Pyrénées, j’étais fan de géo à l’école même si j’ai arrêté tôt). Je suis donc parti sur la RN à la sortie de Paris- Sud. Mon Chicago à moi c’est Chilly Mazarin …parfois je me dis que ma ville a un nom prédestiné …rapport au Chili (con carne of course). C’est donc là que j’ai levé mon pouce en direction du 66,sur le bord de la RN7 : « Argelès me voilà » ai-je crié sur l’air de « Highway to hell » de mes chers et adorés ACDC. Dans ma ford intérieure, j’ai hurlé « En route pour Las Argelès » : une ville dans ma tête à mi-chemin entre Las Vegas et Los Angeles.

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Je suis donc parti ce matin, de bonne heure et de bonne humeur. Avec tout ça, j’ai voulu voyager léger , j’ai mis ma Two seconds sur mon dos par dessus mon sac, récupéré à l’Armée du Salut. J’ai pris une douche pour inspirer confiance et mettre toutes les chances de Saint Kerouac, le patron des auto-stoppeurs de mon côté. Un breton certainement, ce Kerouac, les bretons sont les plus grands voyageurs.
J’ai mis mes papiers dans une pochette étanche dans ma chemise western. Ces papiers prouvent sans doute possible que je m’appelle Frédéric Chopin (Je hais mes parents de m’avoir donné ce prénom), que je mesure 1 mètre soixante-cinq, que j’ai 35 ans (lls ne disent pas combien il me reste de dents, en même temps leur nombre a pas mal chuté ces temps- ci). J’ai enfilé ma casquette des Bears de Chicago, dans le bon sens pour faire du stop et j’ai dit « Vogue la galère ». Ado, j’avais beaucoup d’imagination et je m’étais trouvé un pseudo d’enfer (rapport au groupe de rock que je voulais monter). Appelez moi donc Fredo la Chopine (rapport à mon gout prononcé pour la bibine justement).

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Tout ça pour dire qu’à l’instant, je me trouvais à des kilomètres de chez moi – au moins 50 – auprès d’une nana sublime. Pas causante, mais sublime. On était presque assortis au niveau casquettes, moi avec celle des Chicago Bears et elle avec une casquette rouge estampillée N.Y.
J’ai essayé d’engager la conversation sans la déranger, vu qu’elle avait les yeux rivés sur la nationale concentrée sur sa conduite et son 36 tonnes.
– C’est homologué pour rouler en France, ce mastodonte ? ai-je demandé d’un air innocent.
– Yes, my children, m’a-t-elle répondu avec à nouveau un large sourire qui découvrait ses canines ! C’est pour mieux transporter les décors d’un film et d’ailleurs le camion fait partie du film, je fais partie du film et si tu veux, tu peux faire partie de la troupe des figurants : tu as le grand méchant look !
Là, je ne me suis plus senti de joie, rapport à ma cinéphilie.
– Whaou, quel film va être tourné ? et où ?
– Ne sois pas si pressé, my children ! Nous allons traverser la forêt puis nous ferons une pause et je t’en dirais plus. Et elle m’ignora à nouveau concentrée sur l’asphalte qui défilait devant mes yeux ébahis (9 départements, 686 kilomètres à vol d’oiseau, 200 de plus par la route)
– Comme vous êtes jolie ? pourquoi une tenue si rouge, aussi rouge que votre camion ?
– C’est pour mieux être vue, my children !

Au moment où je commençais à me dire que j’avais déjà vécu ce moment, elle s’est penchée vers moi pour me tapoter le genou d’un air amical.
Il faisait beau en ce mois de mai et de voir cette nymphette se pencher vers moi fit grimper la température dans la cabine de quelques degrés. J’avais à la fois chaud et froid, les yeux me sortaient des orbites comme dans un dessin animé, ma langue pendait et me semblait énorme, elle ne tenait plus dans ma bouche ! Et là j’ai eu une illumination et une révélation, j’ai crié :
– Je vous reconnais, chère Louise, vous être le sosie du Petit Chaperon rouge de Tex Avery, « the Red hot riding Hood » in english dans le texte : la jupe rouge ultra courte, la fourrure de lapin aux hanches, votre teint de rouqine …c’est vous !

J’ai hurlé dans la cabine  » Vous êtes un personnage de Tex Avery, la vérité est ailleurs, je suis le maître du monde , Hasta la vista, Baby … »
Pour arrêter mon enthousiasme, elle a souri et a acquiescé. D’un seul geste, elle a attrapé une canette de Red Bull dans le frigo avant du bahut. Elle me l’a tendu : « T’es un peu long à la détente, my children, mais vieux motard que jamais comme dit Peter Coyote (pas Bip Bip le coyote hein ? my children!) « . D’ailleurs en parlant de motard, on est suivi par les bleus, mon gars, il va falloir que je mette le turbo….J’ai très bien entendu les sirènes d’ailleurs qui se rapprochaient.

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Ma dulcinée aux longues jambes a embrayé d’un coup sec, m’envoyant au fond de mon siège, scoctché par ma chemise collante de sueur. Elle a mis la radio à fond : Red Hot Chili Pepper, l’album où ils chantent « Californication », mon titre préféré (rapport à la Californie, ma passion comme je l’ai déjà dit). Cette fille est une bombe, je suis amoureux pour la première fois de ma vie et on va s’envoler dans les airs…le bonheur !
C’est à ce moment que j’ai entendu de très loin, comme une voix off dans un film de Woody Allen, une voix qui réussissait l’exploit de chuchoter et de m’exploser les tympans : « Une piqûre de corticoïdes, vite, 300 milligrammes, fermez les portes du camion : direction les urgences de Chilly Mazarin ! Prévenez l’hôpital que l’on a un cas d’insolation sévère avec hallucinations »….et le camion de pompiers m’a emmené, toutes sirènes hurlantes, vers mon point de départ….

La petite Bijou

Il y a deux ans, Gwenaelle nous proposait  de rédiger un poème avec  pour thème « Nostalgie poétique » , il fallait utiliser ces dix titres de Modiano :

L’herbe des nuits / Dans le café de la jeunesse perdue / Un cirque passe

Chien de printemps / Fleurs de ruine / Vestiaire de l’enfance / La petite Bijou

Rue des boutiques obscures / De si braves garçons / La ronde de nuit

 

Voici ma proposition et les autres participants sont ici

La petite Bijou 
D’un pas hésitant, la vieille dame déambule
Elle trébuche, se rattrape, funambule
Pour son dernier voyage, elle ressasse
Sa vie comme un instant de grâce.
;
Sa peau est ridée, mais sa mémoire ne lui joue pas de tours
Elle se souvient, de tout, de l’amour et du miel
Dans le café de la jeunesse perdue, les jours jouent à rebours.
;
La petite Bijou a défilé, enturbannée, le long des gratte-ciel
Elle a défilé sous les acclamations et les vivats
Elle a défilé dans les avenues numérotées
Elle a défilé dans la rue des boutiques obscures.
?
Devant elle, Sophie aux longues jambes si sûres,
Remuait son long cou gracieux sans prendre ombrage
Pour la Bijou, une fanfare  lance un dernier hommage
Pour son dernier voyage, la petite Bijou ressasse
Sa vie comme un instant de grâce
?
Elle se dirige cahin-caha vers sa dernière demeure
De l’heure des nuits, elle a gardé le goût frais de l’eau
Elle voit passer devant ses yeux presque clos
Mr Loyal et son fouet, les clowns,  les acrobates ,
Les palefreniers, de si braves garçons un peu pirates.
.
Son corps est une fleur de ruine mais jamais elle ne se trompe
Elle se souvient des noms et surnoms disparates :
Sheeta, Bagherra, Mowgli le drôle de zèbre
et son Jumbo de  fils qui la suivait docilement
Nullement effrayé par le bruit des tambours.
.
Pour son dernier voyage, la petite Bijou ressasse
Sa vie comme un instant de grâce.
C’est son dernier jour, chien de printemps
Elle a vécu cent ans mais une dernière fois
Elle aimerait revivre le vestiaire de l’enfance,
Pour pouvoir dans la ronde des nuits
Entendre les enfants qui crient, des étoiles dans les yeux
« Un cirque passe, un cirque passe ».
la petite bijou

La cité des livres qui rêvent – Walter Moers

lacitedeslivres

Prêts à embarquer pour la Zamonie ? Pour cela il faut aimer les livres, la lecture et ne pas avoir peur : du noir, du sang, des araignées…..
Si vous êtes prêts alors c’est partiiiiii : Nous ne partons pas seuls mais avec le gentil dragon de la couverture, j’ai nommé Hildegunst Taillemythes ! Ce jeune dragon (à peine 77 ans) a reçu un manuscrit en héritage de son « parrain en écriture », Dancelot de Tournerimes. Il s’agit d’un manuscrit si bien écrit que l’on passe du rire aux larmes, que l’on est ému au delà du possible, et que l’on a plus qu’une envie : rencontrer l’auteur (qui n’a pas de nom).
Hildegunst part donc à Bouquinbourg, la « cité des livres qui rêvent », à la recherche de ce fameux écrivain inconnu.
Après un démarrage que j’ai trouvé un tout petit peu lent, je me suis retrouvée à cheval sur un dragon (une expérience inédite pour moi), j’ai ri aux trouvailles de l’auteur, j’ai eu peur des Harpyres (mot valise sur Harpie et vampire), j’ai traversé des catacombes où des livres sanglants nous ont attaqués, j’ai découvert la confrérie des chasseurs de livres rares, en compagnie de Colophonius Clairdepluie, j’ai grignoté des tartines d’abeilles (vivantes les abeilles), j’ai eu de la pitié pour le pauvre roi des ombres, j’ai rigolé avec les rongelivres , j’ai adoré les notes de bas de pages, j’ai cherché (sans trouver) les étonnants anagrammes d’écrivains connus marqué de deux ** ( de Wils Orca pour Oscar Wilde ou Vochti Ugor pour Victor Hugo : toutes les solutions sont à la fin du livre ), j’ai failli perdre la tête à un concert de Trombonette (cf note de bas de billet). Des ronges-livres (dessin ci dessous) nous ont ensuite accueillis et enseignés le rudiment de poèmes gagaïstes où « les défauts de prononciation étaient non seulement acceptés mais institutionnalisés ».

RONGELIVRE

De nombreux dessins de l’auteur parsèment ce livre décoiffant, où alternent des réflexions, (sur l’écriture, le monde de l’édition), des aventures, et des personnages incroyables comme les verrequins (avec « un corps vermiforme, quatorze bras maigrichons et tête à mâchoire de requin« ), un Murch (croisement entre une grenouille et un canard) .
Si vous partez en Zamonie, n’oubliez pas vos vaccins en particulier contre la « bouquinoboulimanie » (les symptômes sont faciles à reconnaître, on court dans tous les sens en criant « Il faut que j’achète …des livres! Des livres! Des livres ! »

Deux exemples de note de bas de page :

J’aiderai peut être le lecteur en décrivant brièvement ici la trombonnette que Hildegunst Taillemythes désigne justement comme un instrument connu de ses lecteurs zamoniens.
Les trombonnettes sont les seuls instruments qui peuvent faire l’objet d’un élevage. La coquille trombonnienne (qui doit son nom à une lointaine ressemblance avec la trompette et le trombone) vit dans les massifs coralliens de la côte zamonienne occidentale, en particulier près de Brouillassebourg . Il s’agit d’un très long coquillage tubulaire en forme de tubéreuse. Vivant, il emplit le monde marin d’une musique spectrale qui rappelle le chant des baleines.

Note de bas de page expliquant ce qu’est une Tiqxxxxe, ou araignée double :

Il y a dans l’alphabet Zamonien une lettre qui symbolise la quadrupédie et que l’on utilisent dans les noms de créatures qui ont plus de huit pattes. Cette lettre manquante dans notre alphabet , j’ai eu recours à la lettre X multipliée, procédé qui , à mon avis symbolise parfaitement la seizupédie . Cela ne signifie cependant pas que l’on doive prononcer les quatre X . Prononcer Tiqxxxxe comme si ce mot n’avait qu’un seul X.

 

En conclusion ; : Un OLNI

Un livre traduit du Zamonien  en allemand par Walter Moers puis traduit en français par François Mathieu et Dominique Taffin-Jouhaud (merci à eux il fallait se mettre à deux pour le moins pour traduire cet OLNI)

Du côté des challenges

Tour du monde chez Mathilda  pour l’Allemagne
Pays imaginaires chez Coralie
Challenge à tout prix chez Asphodèle : Prix des librairies Millepages 2006

Lire sous la contrainte »  chez Philippe. La contrainte est   « pronom relatif ».

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