Lettre à C ….

Chère Charlotte, ma princesse de l’île de Ré 

C’est en me rasant ce matin en chantonnant « Chanson bleue » de Sasha Distel que je me suis enfin décidé à t’écrire. Dans ma salle de bain sous les combles, j’ai eu une illumination ce matin : l’annonce que j’ai lue distraitement hier soir dans marmiton&magazine ne pouvait émaner que de toi, ma belle de Fontenay, ma bleue d’Auvergne , ma Vitelotte.

« Silence suspect, se voir qd, où ? Courage, lutte avt éclaircie. Trust in you babe. C.,

L’annonce en elle-même pouvait s’adresser à n’importe qui bien sûr mais elle était insérée une photo de  Monalisa et une d’Amandine, le tout encadré par des clefs de sol. Qui dit sol dit terre et j’ai de suite penser à toi, ma pomme d’amour …

Après le rasage, j’ai pris un long bain dans le tube, « Hercule il faut foncer » me suis-je dit . J’ai quitté rapidement ma robe des champs et je suis descendu au café du coin. Je suis sorti de chez moi pour deux raisons : d’abord à la maison, il y a Kartoffel qui fait le couch potato sur le divan et cela me déconcentre (tu te rappelles je pense de Kartoffel, mon chien saucisse, je t’en ai parlé dans ma dernière missive à laquelle tu n’as pas répondu). Si je n’étais pas sorti de chez moi, je crois que j’aurais écrit cette lettre quand les poules auront des dents…

La deuxième raison est qu’au café en bas de la rue «Le gratin en folie », je connais bien les patrons Emmanuel et Marie, j’ai ma place attitrée juste en dessous de portrait de Rimbaud et que ce portrait m’inspire des poème et des vers. Voici l’ode et l’idée qui a germé de suite une fois installé devant une bière et quelques chips, vers que j’ai recopiés pour toi dans ce petit carnet :

Ma dauphine, ma duchesse

J’aime tes yeux caresse

Le bleu te va bien

C’est le bleu de tes yeux des jours heureux

Ma Roseval, tu es ma Rosebud à moi

Pour toi je décrocherai la lune ou mieux une planète

Ma planète, mon astéroide 88705

Le bleu te va bien

C’est le bleu de tes yeux des jours heureux

Après cette séance d’écriture qui a été féconde, purée ce que je suis fort, j’ai pris un café et suis allé faire un tour au parc. Et là j’ai eu un regain de créativité (je pense que c’est la statue de Verlaine qui m’a inspiré ou alors c’est le goulash du « gratin en folie », bref je chantonnais toujours la chanson bleue

Ma palette de camaieu bleu

Ma pomme d’amour

Ma ratte,

Ma marquise de Pompadour

Qui danse si bien sur Vivaldi 

Réglée comme du papier à musique

Le bleu te va bien

C’est le bleu de tes yeux des jours heureux

Tu me mets sens dessus dessous

Mon aligot

Ma tortilla

Ma poutine

Je caresse ta chair ferme

Je te revois cet été en maillot de bain

Le bleu te va bien

C’est le bleu de tes yeux des jours heureux

Pomme de terre ou pomme des mers,

Ma Charlotte for ever

Je pense à toi, écris moi vite, ma grenaille

.

Ton dévoué H.I Parmentier (Hercule Isidore Parmentier)

Ci joint , une photo de toi que j’ai prise lors de nos dernières vacances !

Participations à

Atelier sous les feuilles avec les mots suivants :

Dessous comme Le dessous des mots

Palette comme Palette d’expressions

Carnets comme Carnets paresseux

Bleu comme Bleu lavande et Coquelicot


Marie comme l’auteur du blog Marie Kléber

Emmanuel comme l’auteur du blog ManuRaanana’s Blog

Sasha comme l’auteur du blog Méli-Mémo

 

Chez filigrane  : Tout d’abord, il fallait passer dans l’ordre ou dans le désordre, dans les trois lieux suivants : une salle de bains, un parc, un café, faire allusion à trois objets : une clé, une statue et un portrait d’Arthur Rimbaud et utiliser les trois expressions « décrocher la lune », « être réglé comme du papier à musique », « quand les poules auront des dents »

 

Tu dînes ce soir : pour l’idée originale de ces lettres à C. la consigne de Le principe général est le suivant : répondre à l’annonce ci-dessous : « Silence suspect, se voir qd, où ? Courage, lutte avt éclaircie. Trust in you babe. C.  » en écoutant Sacha Distel Chanson bleue

Texte commencé lundi dernier (le jour du blue Monday ;-))

 

Lettre à Cyclopédie

Chère Cyclopédie,

Je t’écris suite à la parution de ton annonce dans le mensuel « agenda ironique » de décembre dernier.

Ton message « Silence suspect, se voir qd, où ? Courage, lutte avt éclaircie. Trust in you babe. C.  »  m’a, il faut bien le dire, chamboulé. Depuis hier soir, il neige, les nuages sombres s’accumulent sur ma tête – des sortes de Cirrhus black, je me demande si ton annonce n’était donc pas prémonitoire. Donc ce matin, je me suis levé, phénomène rare ces temps-ci , j’ai laissé mon traverssimple de nouveau célibataire  sur le lit et je  suis sorti de chez moi et de ma dépression hivernale : Je me suis dit « Jojo cela ne peut pas continuer comme ça »;  j’ai lutté, lutté contre les éléments, j’avais mis mon pull-overste, mon chapauvre,  mes moccassimples (jamais je ne renierais mes origines Cherokee) , et suis donc parti dans le froid hivernal, direction la bibli, où je pouvais espérer avoir une connexion internet correcte pour t’écrire ces quelques mots. « Pour moi la vie va commencer », c’est ce que je chantonnais pour ne pas voir la neige recouvrir mes mocassimples, j’aurai dû mettre mes bottes fourrées à lacets rouges, c’est sûr. Une fois à la bibli, le bibliothécaire m’a offert une tisane de mirabelge noyée dans le muscatorze : J’ai plongé dans ses yeux bleus, me demandant un instant si je ne l’avais pas vu récemment dans le petit écran ? il a bien vu que j’étais sous le choc de la découverte de ton annonce  : Babe, cela faisait des années que personne ne m’avait appelé Baby. Je me revois adolescent avec Magratte (tu te rappelle le nom de ma guitare ? ) que je chatouillais  avec mes mains d’argents :  » baby I’ve got you Baby », mais je ne suis plus un Bad Boy, il y a longtemps maintenant que j’ai refermé la boite de pandore, ces pommes magiques et empoisonnées, ses tablettes de chocolat gagnants comme ce fou de Charlie dans la chocolaterie.

A la bibli plus de connexions internet, nous étions seuls au monde, le bibliothécaire et moi à regarder les flocons tomber : J’avais des ronds étranges devant les yeux : tu sais un peu comme quand on va chez l’ophtalmo et qu’il nous demande si on voit un point rouge au milieu du rond vert ou un point vert au milieu du rond rouge : pour moi le cercle rouge est toujours totalement séparé du vert et je n’arrive plus à accommoder ma vue.

Il m’a dit cash : « Johnny, tu peux pas continuer comme ça avec Cyclopédie, tu as perdu tout sens commun ». Tu me connais, je suis un peu parano depuis Las Vegas et ma perte du paradis mais le fait qu’un inconnu à la bibli me dise ton nom m’a fait douter de ma raison. Sibyllin, il a rajouté : « Nom d’une pipe en boite, il ne faut plus prendre les parapluies pour des sirènes ! », si tu veux je serai ton aide-de-camphre, je connais plein de tisane pour te requinquer !

Tu comprendras qu’avec tout ce qui m’est arrivé aujourd’hui, j’ai besoin de vacamphres : je pars sur mon bateau que tu connais bien ce soir pour les Caraïbes, pour Sainte Lucie je précise (et ces 25 degrés toute l’année), Saint Barth est surpeuplé en ce moment mais à part dans les Caraïbes où penses tu que je puisse trouver une sirène ? Heureusement qu’il ne m’a pas dit « Nom d’une pipelette en boite, il ne faut plus prendre les paradigmes pour des citrouilles ! »  il aurait fallu que je mette les voiles pour le pays de Cendrillon et depuis Alice je fuis tous les contes et j’en jauni à l’idée.

Chère Cyclopédie, excuse-moi partenaire, de ce silence que tu as eu raison d’appeler suspect, je te prie de m’excuser, je te promets de me secouer les puces et de réagir : donne-moi vite de tes nouvelles :  Tu es la fille du soleil, ma panthère noire,  j’en oublie toutes les autres : Gabrielle, Laura, Pony , Carole, Jeanie, Marie, Vanessa, Clémence, Amber,  Adeline). J’embrasse aussi ta sœur Pénéloppédie, j’aime ce doux nom de Pénéloppédie qui me fait penser à mon autre Pénéloppe, la Cruz )

 

Ton Johnny qui t’aime et qui restera pour toujours ton petit ours en peluche

PS : On se retrouve comme prévu sur le tournage des Animaux fantastiques ?

Ton Johnny Depp pour la vie

 

 

L’agenda ironique de décembre 2017 est chez Clémentine et Anne avec un collage de Anne et une phrase à placer« Nom d’une pipe en boite, il ne faut plus prendre les parapluies pour des sirènes! ». quelques mots complètement inventés, de déclinaisons alambiquées ou de situations invraisemblables. Et, cerise sur la maréchaussée,  c’est que nous aimerions beaucoup, mais alors beaucoup, en plus de tout ça, qu’il soit présenté sous forme de lettre.

 

Remerciements :

Je remercie Martine pour son idée de R’né qui m’a permis de trouver ceci :

Et aussi Tu dînes ce soir pour l’idée originale de ces lettres à C. Les chansons à écouter sont celles de Johnny en particulier :  Requiem pour un fou 

Et bien entendu Glomérule et Carnets qui soulevaient ici l’autre jour, et ici précédemment, la grave question des mots sans rime.

Cher Cat,

Cher Cat,

J’ai vu ton annonce dans « la gazette des guitaristes d’un autre samedi soir» et je me suis réjouis que tu sortes enfin de ce silence dans lequel tu t’es volontairement plongé. Ton message « Silence suspect, se voir qd, où ? Courage, lutte avt éclaircie. Trust in you babe. C.  », je dois dire l’avoir décortiqué :

Bon le silence pour toi c’est habituel, le courage je n’en manque pas même si je suis parfois lassé de devoir sauver le monde, la lutte je connais depuis le piège en haute mer où j’ai laissé quelques plumes.

C’est le « trust in you Babe » qui m’a rendu confiance (logique tu me diras avec Trust et bien tu te trompes, dans cette phrase le Babe a eu un effet bœuf sur moi et depuis je fredonne toute la journée « Oh, babe, babe, it’s a wild world, It’s hard to get by just upon a smile ». Je sais bien que cette chanson est vieille comme nous mais je ne m’en lasse pas : il faudra que je me décide un de ces jours à écrire à la lady d’Arbanville pour la féliciter de t’avoir lâché parce que c’est ta plus belle chanson.

Quelqu’un m’a dit que nous avons quand même (ou à peine) 4 ans de différence et je me souviens pourtant comme si c’était hier de notre enfance…  Souviens toi des jours de la vieille cour d’école, Pour ma part, je me souviens. Des jours anciens. Et je pleure …non je n’ai rien oublié…

Je sors d’une histoire difficile avec une Sad Lisa qui en aime un autre, et pour oublier que le matin est rompu, je me suis lancé dans le boulot : tournage après tournage, pour oublier :  piège à grande vitesse, piège à haut risque, piège au soleil Levant, piège en eaux profondes…

Depuis quelques temps je n’en peux plus de la célébrité, je souhaite changer : de religion comme toi mais je vise plutôt le bouddhisme en fredonnant Buddha and the Chocolate Box.

Je souhaite également changer de nom aussi et comme nous sommes des presque homonymes (ton ancien nom est quand même mon prénom actuel), je t’écris pour te demander ton avis : dois je changer de nom ? Un certain « Onepatte (un certain Chat : un autre de tes homonymes ? ) m’a donné l’idée ici de changer de nom et je dois dire que je suis tenté : à la place de Steven Seagal que dirais-tu si je m’appelais maintenant Stéphane Cigale : Quelqu’un m’a dit que c’était un peu too much ?

Je t’embrasse cher Cat et attends de tes nouvelles avec impatience. Ne sois pas timide …

Steven

;

Une idée qui m’est venue trop tard pour l’agenda ironique de mai avec le thème défini par Alphonsine et Marianne Slavan des Heures Dilettantes : « Ecrire avec en fonds sonore de « Quelqu’un m’a dit » de Carla Bruni et insérer 5 titres de chansons.

Adaptation d’une ancienne consigne de Tu dînes ce soir : Le principe général est le suivant : répondre à l’annonce ci-dessous : « Silence suspect, se voir qd, où ? Courage, lutte avt éclaircie. Trust in you babe. C.  » en écoutant de la musique (ici 8 titres cachés de Cat Steven, des titres traduits et d’autres non)

Lettre de Mona Lisa à C

plumes2 Cher CarnetsParesseux,

. Je te suis dans l’ombre depuis longtemps et ton annonce dans « A la recherche du temps perdu » m’incite à sauter le pas, que dis-je à te déclarer ma flamme ! Je préfère avoir des regrets de t’écrire et de te paraître folle que de rester silencieuse plus longtemps. Tu as changé ma vie, rempli mon quotidien d’une myriade d’étincelles…. Sache cependant que je saurais me faire discrète : notre amour restera un secret entre toi et moi. La presse à scandale serait ravie de nous traîner dans la boue (vu notre écart d’âge).

. Ton annonce : « Silence suspect, se voir qd, où ? Courage, lutte avt éclaircie. Trust in you babe. C.  » m’a redonné confiance en notre idylle. Je suis silencieuse parce que Sigmund (je change les noms pour qu’il ne se reconnaisse pas car sinon il risque d’augmenter ma dose de médocs) m’interdit tout coup de fil, eu égard comme il dit à ma « fragilité émotionnelle ».

; Faire la découverte de ton blog m’a fait revivre et m’a donné un regain d’énergie : ton magnifique article sur « Confiture » m’en a bouché un coing, ceux sur les fables de la Fontaine m’ont fait pleurer de rire. En parlant de pleurer , j’alterne ici des périodes d’allégresse et des périodes d’abattement intense, un peu comme des montagnes russes, l’ivresse de la vodka en moins. Je suis sûre que c’est ce que tu as voulu dire avec ton « lutte avant l’éclaircie », à moins que tu ne voulais parler du manque de soleil sur Paris cet été, je m’interroge.

; La nuit, je profite du calme du pavillon pour lire tes articles, je ne commente pas pour ne pas attirer l’attention de Sigmund qui me regarde avec bienveillance mais je sais qu’il m’épie . Puis je te poser une question indiscrète ? pourquoi ce pseudo de Carnet Paresseux ? as tu les yeux bleus océan ou verts bouteille ? D’accord , cela fait deux questions, mais quand on aime on ne compte pas …. Ces interrogations m’ont occupée de longues nuits où, noctambule et insomniaque, je t’imagine sur ton bureau appliqué à écrire tes chroniques, en pensant à moi. Quelle jubilation quand j’ai vu que tu te mettais à ma place pour écrire à Clark Kent ! Comment savais tu que je rêve de lui les nuits de pleine lune ? encore une question !

. Je lutte pour ne pas me laisser submerger par mes cinq siècles de vie, j’ai trop vécu, il me faut du repos et je ne veux pas revenir dessus surtout pas pendant les séances organisées par ce maudit Sigmund. Je te raconte rapidement une séance de « thérapie » comme ils disent : chacun notre tour (nous sommes 6 : César, Cléopatre, Albert (Einstein), Jeanne (d’arc), Napoléon et moi même, Mona), nous parlons de notre semaine, de nos efforts pour communiquer avec nos proches…Sigmund s’est mis en tête de nous faire danser pour libérer nos émotions. Hier j’ai chanté toute la journée YMCA, en pensant à toi , je t’imagine avec les traits de Jean Marais : lui ressembles-tu ? J’ai vu Peau d’âne des dizaines de fois.

Je crois que c’est l’une des causes de ma rechute : se trémousser sur des paroles débiles comme «  »Young man, there’s no need to feel down. I said, young man, pick yourself off the ground. I said, young man, ’cause you’re in a new town » alors que je suis au comble de ma féminitude, c’est la goutte qui a fait déborder le vase.

. Lundi j’ai refusé net de me plier à cette mascarade, j’ai pris ma pose préférée, tu sais celle avec la main droite délicatement posé sur le poignet gauche, un sourire mystérieux et des yeux noyés dans la brume, regardant au loin. Je respirais doucement afin que les autres ne voit pas mon amour pour toi qui veut déborder de mon opulente poitrine.

. Devant l’insistance de Sigmund et de mon mépris silencieux, Napoléon a grogné (je précise qu’il s’agit du Napoléon d’Orwell, le cochon, pas l’autre Napoléon, l’autre usurpateur avec sa main dans sa redingote). Cela a mis une belle pagaille : Sigmund a cru que Napoléon se moquait de lui, César voulait embrasser Cléopâtre, elle voulait faire taire Albert qui déclamait e=Mc2 mon amour, Jeanne chantait qu’elle ne regrettait rien et qu’une vie sans imprévus n’est pas une vie. Moi, j’étais calme et stoïque, j’engrange des idées pour mon prochain bouquin qui relatera Notre Histoire.

Sur ce cher Carnetsparesseux, je te laisse par la pensée (Voici mon adresse si tu veux me rendre visite : Hôpital Saint Anne, Pavillon des célébrités, rue Sigmund Freud – 75000 Paris, dépaysement garanti !). Une nouvelle vient d’arriver , je me charge de la mettre au parfum : Elle se prend pour une Jument Verte et fait des bonds partout : je vais avoir du boulot !

. Ta mona Lisa qui t’aime (j’espère que tu me pardonneras mon espièglerie)

Les plumes d’Asphodèle : Liste officielle suivie des trois mots en M : 23, donc on pouvait en supprimer un (je n’ai pas gardé Hélianthe). regrets, engranger, boue, repos, découverte, hélianthe, regain, bond, imprévus, recherche, espièglerie, confiture, allégresse, jubilation, noctambule, brume, respirer, dépaysement, magnifique, bleu, marais, maudit, myriade. liste facultative (14 mots) : j’ai pioché dedans…… Rien, sourire, montagne, déménagement, soleil, question, sagesse, océan, ivresse, tempête, lune, rêve, emménager, mer.

et la consigne de Tu dînes ce soir : Le principe général est le suivant : répondre à l’annonce ci-dessous : « Silence suspect, se voir qd, où ? Courage, lutte avt éclaircie. Trust in you babe. C.  » Pour la quatrième et dernière lettre, vous vous mettrez dans la peau de Mona Lisa (beaucoup plus sage) en passant sur votre plus ou moins vieille sono YMCA de Village People.

JOCONDECHEVAL

Help, Charlie

plumes2

Cher Charlie,
Je prends la plume au lieu de te téléphoner pour t’expliquer mon silence de ces derniers jours. Figure toi que je suis aphone, pas moyen donc de te passer un coup de fil.

Tu dis dans ton annonce de la Voix du Nord « Silence supect, se voir qd, où? courage, lutte avt éclaircie. Trust in you babe. C. »
Maintenant que tu sais pourquoi je suis sans voix, je pense que tu ne trouves plus mon silence suspect. Je t’écris pour te demander des conseils, essentiels pour ma reconversion. Parce que mon extinction de voix se prolonge et je pense à me reconvertir dans le cinéma muet. Et qui dit cinéma muet dit « Charlie Chaplin », le Maître.
J’ai déjà une idée de scénario : ce sera un film sans parole (forcément), mais pas sans musique, j’ai déjà choisi la bande-son : ce sera la « sonate au clair de lune de Beethoven (j’adore ce chien, il a un regard si émouvant, je ne savais pas qu’il était compositeur en plus, quel talent ! ).

Tu ne le sais peut être pas, mais il s’agit d’une épidémie ici à Hollywood : un à un les acteurs perdent leur voix (leur âmes? ). C’est assez angoissant cette hécatombe ! Le premier fut Tarzan mais nous avons tous cru à un burn-out tellement il donne de lui et de sa voix. Vint ensuite le tour de Céline (Dion), de Shrek, de Hulk et de Bob Razowsky. Les pauvres agneaux ont trouvé asile tous les trois chez une certaine jument verte. Elle leur enseigne la méditation transcendantale. Leur convalescence serait, semble-t-il, en bonne voix.

Il me faut ton autorisation aussi pour le titre du film : Ta « Comtesse de Hong Kong » va devenir la « Comtesse de King-Kong ». Au niveau de la bande-son, en plus de la « sonate au clair de lune », je pense utiliser aussi quelques rires pré-enregistrés (bon là, j’ai un problème parce que Whoopy Goldberg est aphone elle aussi , cela lui est arrivé sur le tournage de Sister Act 5, l’horreur intégrale, la voilà au chômage comme nous tous pauvres comédiens!).
J’ai trop tiré sur mes cordes vocales et voilà le fil rompu. Du coup, mon texte peut te sembler un peu décousu mais c’est l’émotion qui me rend ainsi et me fait sortir de ma réserve légendaire. Le vertige de ne plus pouvoir parler, de ne plus pouvoir me faire entendre, le vide intersidéral….. Le monde du silence est effrayant !

Tu as été de ton temps la personne la plus célèbre du monde, Charlie, je t’ai bien observé avec ton pantalon trop large, ta démarche en canard et ton chapeau melon trop petit : ta silhouette, comme la mienne, est reconnaissable entre toutes ! Pour nous, la voix est superflue. J’ai besoin de toi comme coach pour asseoir mon image à défaut de poser ma voix. Toi seul peut m’apprendre à jouer sur toute la palette des sentiments…

Tu me connais, je ne baisse pas les bras et je lutte. Te savoir de notre côté dans ces jours difficiles me remplit de joie. Je garde confiance. Les mauvaises langues disaient, du temps de mon apogée, que j’étais sur une voix de garage, que mon succès ne tenait qu’à un fil, moi qui ait trois films dans le top 50 des films les plus vus de tous les temps. Je te laisse imaginer ce qu’il disent, maintenant que je ne peux plus leur répondre (je ne maîtrise pas encore la langue des signes).

Mais, revenons à mon futur film, « la comtesse de King-Kong », j’ai trouvé un metteur en scène, qui oeuvre sous un pseudo pour le moment (Edualc Eeguab, il se reconnaîtra, il donne des conférences ici ) mais surtout ne le dis à personne (moi ça ne risque pas!). Tu devineras qu’à la fin du film, je sauve la comtesse aux pieds nus à la dernière minute. Je la délivre du gorille qui la détenait prisonnière en haut d’un gratte-ciel. J’ai prévu une magnifique scène avec extérieurs-nuit, et zoom sur la lune en fond de sonate. Quelle félicité, non ? C’est avec les vieilles recettes que l’on fait les meilleurs films ! La comtesse, une dénommée Jacaranda, est une brune magnifique aux yeux de braise…Elle te plaira…

En tout cas, je reste stoïque, presque apaisé, et accepte cet aléa avec courage en me disant que les voix du seigneur sont impénétrables….C’est mon amie Margaret qui le dit!!

Aide moi à monter ce film, s’il te plait , Charlie Chaplin, j’ai d’ailleurs un petit rôle pour toi : cela te dirait-il d’être la voix-off ?
Bises

Ton Spiderman

 

Les mots collectés par Asphodèle
Essentiel – réserve – regard – musique – félicité – observer – minute – nuit – muet -agneaux – son – apaiser – méditation – angoissant – justesse – jacaranda – jouer

La consigne de Tu dînes ce soir 
Il fallait écrire une lettre pour répondre à l’annonce suivante :
« Silence suspect, se voir qd, ou ? Courage, lutte avt éclaircie. Trust in you babe. C. » Pour la troisième lettre, vous vous mettrez dans la peau de Spiderman (si, si vous avez bien lu) en écoutant la Sonate au clair de lune de Beethoven (un peu de douceur dans ce monde de brut…et d’araignées).

Merci à eux tous 😉

BOB CHARLOT HULK SHREK

 

comtesseking kongsans oublier Beethoven

beethoven

 

Lettre à Césaria

plumes2A l’est d’Eden, le 29 Avril 2013

Chère Césaria

Voir ton annonce dans le quotidien « Caprice des dieux » m’a fait très plaisir. Un peu comme une bouffée de tendresse dans un monde de violence.
J’ai répété plusieurs fois le texte de ton annonce : « Silence supect, se voir qd, où? courage, lutte avt éclaircie. Trust in you babe. C. »

D’abord, entendre un peu d’anglais m’a fait plaisir et puis ce message de confiance à l’état pur met du baume au coeur. Je me dis que là où tu es , tu es bien placée pour voir venir l’éclaircie.
Comme tu le sais peut être, ça y est, j’ai passé mon audition devant les deux Bigs Boss. Il faut que je te raconte tout en détail. Je suis toujours en quarantaine : quarante jours, je ne pensais pas que ce serait si long, cette séparation d’avec mes semblables. La première semaine, je n’ai pas trop compris ce qui m’arrivait : Moi qui n’ait jamais cru dans la vie de l’au-delà, le blabla horrifiant de la vie après la mort, and so one, j’ai été servie : J’étais aux premières loges pour mon enterrement, ce 13 avril 2013. Les voir tous défiler en ce jour de printemps m’a fait tout drôle. Un enterrement de première classe avec juste ce qu’il faut comme étalage de richesse. Ken Loach a même lancé une pétition pour que l’Etat ne paie pas mes obsèques. Je dois dire avoir bien ri à ce moment. S’ils savaient ce qui les attend !

Ils avaient fait le déplacement malgré l’éloignement. Ils étaient venus, ils étaient tous là, comme dit la chanson : 2300 invités, je ne vais pas tous les citer, ils venaient du Royaume mais aussi de l’étranger : des chefs d’états, des nobles et des moins nobles, des artistes, tout le dessus du gratin.

Mais raconter mon enterrement n’est pas l’objet de cette lettre, je voulais te remercier pour tes conseils avisés pour mon entrevue avec les Patrons. Dieu m’a paru un peu fatigué, il avait comme une incompréhension dans le regard. Par contre Satan pétait le feu. Heureusement que tu m’avais prévenu en quoi consistait ce grand oral : l’important c’est la préparation. J’avais donc révisé toute la nuit les paroles de Besame Mucho ! Ils sont gonflés quand même les boss de faire passer ce type d’épreuve pour savoir si le défunt doit aller au paradis ou en enfer. J’ai retenu tous tes conseils : être moi-même ! Ne pas déranger Dieu en le réveillant pendant sa sieste ! Rester humble devant Satan ! Et last but not least , ne pas essayer d’imiter les nombreuses personnes qui ont chanté Besame Mucho. En même temps je n’ai pas la voix sensuelle et à fleur de peau de Luz Cazal, le peps de Diana Krall ni le coffre d’Andréa Bocelli. Quand à me trouver des similitudes avec Dalida, peut être ai-je un peu copié sa coiffure mais je le jure c’est tout !

J’ai pensé un moment à chanter « Besame mucho » dans la mosaïque des 23 langues officielles de l’Union Europénne, mais comme tu sais, je suis une européenne un peu tiède et je n’aurais pas été convaincante. Encore que sur le sujet de l’Europe comme sur de nombreux autres, mes détracteurs m’ont diabolisée à outrance. Comme je partais avec un sérieux handicap, eu égard à ma notoriété, j’ai donc plutôt opté pour une grand sobriété lors de mon grand oral: je te fais bientôt parvenir mon dvd. J’espère pouvoir compter sur ta tolérance et ta solidarité.

Dieu avait l’air hagard, je l’ai déjà dit, je crois, quand j’ai commencé à chanter : j’ai un peu perdu le fil à un moment quand il faut parler de l’ultime fois  » Ultima vez », tu sais, moi, les chansons d’amour…. puis j’ai repris mes esprits. Belzébuth m’encourageait du regard. Je n’atteindrai pas ta performance , ma chère diva aux pieds nus, mais je crois que toutes proportions gardées, j’ai fait une prestation honnête, mettant en avant mes talents de dame de fer à la souplesse légendaire.

Quand je suis sortie de la salle, les deux boss se sont regardés d’un air entendu et ont affirmé : « On devrait se mettre d’accord sans disputes, hein? On dit de nous que nous sommes aux antipodes mais en fait nous sommes complémentaires ? ». Je ne sais pas si cela est bon pour mon cas : alors à ton avis vais je gagner les verts herbages de mes aïeux ou me retrouver en enfer ?

Bon, en tout cas le purgatoire, c’est pas pour moi, je suis trop entière, je ne sais que combattre et lever la tête.

Je dois te dire que j’ai hâte de savoir où je vais aller. Parce qu’en fait , ce n’est pas tellement OU on va qui est important – « Vivre au Paradis ou souffrir en enfer, cela m’est égal » – mais avec QUI on y va ! Quelqu’un a dit que l’enfer c’étaient les autres et bien dis lui, si tu le croise, qu’il se trompe :  « l’enfer c’est la solitude » ! Tu sais où il est Reagan ?

Ta Margaret Thatcher

les mots collectés par Asphodèle
tendresse, solidarité, incompréhension, mosaïque, regard, amour, handicap, souffrir, tolérance, dispute, similitude, solitude, séparation, complémentaire, richesse, éloignement, étranger, égal, déranger, combattre, hagard, herbage, horrifiant.

La consigne de Tu dînes ce soir
Il fallait écrire une lettre pour répondre à l’annonce suivante :
« Silence suspect, se voir qd, ou ? Courage, lutte avt éclaircie. Trust in you babe. C. »
En se mettant dans la peau de Margaret Thatcher et en écoutant Besame Mucho

j’espère que Cesaria Evora me pardonnera : Vous pouvez aller l’écouter ici 

Autour de la même consigne , ne manquez pas le billet de Carnets Paresseux 😉

Il faut sauver Blanche


plumes2

Quand j’ai vu l’annonce dans garofi.fr, j’ai tout de suite su que c’était toi, Miguel, qui te cachait derrière ce C. « Miguel de Cervantes a laissé tombé sa particule », me suis-je dis, pour devenir Miguel Cervantes. C’est plus discret au XXième siècle, pour ma part j’ai pris un pseudo aussi mais ceci est une autre histoire.

J’ai relu l’annonce une dizaine de fois, avec toute la circonspection dont je suis capable, avant de tout comprendre…. « Silence suspect, se voir qd, où ? Courage, lutte avant éclaircie. Trust in you babe. C »

J’aime quand tu me dis de garder courage, j’aime quand tu m’incites à ne pas abandonner la lutte. J’aime quand tu me dis de garder confiance en moi, moi qui doute si souvent.

D’ailleurs, en parlant de lutte, j’aurais besoin que tu m’aides et il faudrait que l’on se rencontre. La semaine dernière, je rendais visite à Sancho Panza ! Tu sais peut être qu’il tient un resto de paella près de Toulouse et je lui ai rendu visite. Pendant que je buvais ma grenadine, j’ai repéré deux types louches à l’entrée qui semblaient attendre quelqu’un et qui parlaient tout bas. Avec mon ouïe qui, grâce à toi, est fine , j’ai capté quelques mots : « héroïne….Blanche…..prison. enlèvement ….. prévu …..poudre….crépuscule…… pleine lune….un million….. danger »

J’ai compris immédiatement que la princesse Blanche (de Castille certainement) allait être enlevée par ces gredins et que mon héroïne allait être séquestrée contre une rançon de 1 000 000 d’euro (bon je ne sais pas combien cela fait en piastres d’argent ni en ducats d’or mais certainement un bon paquet ; je n’arrive pas à me faire à cette nouvelle monnaie qu’est l’euro). En plus des deux malfrats, une femme a l’air complice de cette forfaiture … je les aie entendu prononcer son nom à plusieurs reprises …Marilyn Manson. Avec un nom pareil, je n’ose imaginer la tête de cette sorcière. Ils disaient aussi que Roch is dead , je me demande qui est ce Roch (un québécois peut être ou un américain … on ne sait plus maintenant avec la mondialisation, certainement un sous-fifre dans cette bande). Une chose est sûre, il doit s’agir de dangereux criminels, pleins d’orgueil et de vanité.

Mon sang de chevalier errant n’a fait qu’un tour et je me suis dit qu’il fallait que je défende la vertu de cette gracile princesse. Peut être me couvrira-t-elle de richesses et pourrais-je enfin partir à la retraite, voire aller enseigner toute la philosophie que tu m’as transmise aux jeunes des banlieues !

Cependant ces brigands sont trois et je suis seul. Sancho, dans sa vieillesse, n’est plus ce qu’il était avant et ne m’est d’aucun secours. Parfois je me dis que je ne vais pas tarder à faire graver sa pierre tombale au pauvre homme.

Je sais ce que tu vas dire, qu’à mon âge, on ne se lance pas dans des aventures si dangereuses, mais tu comprendras que l’honneur de Blanche est en jeu et que je ne peux lui refuser mon soutien. Si je ne faisais rien je perdrai ma sérénité, ma joie de vivre et ne pourrais plus dormir en paix ! Je t’en conjure donc. Viens nous aider, Rossinante et moi à délivrer la belle princesse. Rossinante n’est plus non plus de la première jeunesse, Son dos se fait cruel pour mes pauvres fesses, mais on ne dira pas que, moi Chevalier des Dents Qui Chottent, je me serais défilé.

J’ai un plan que je t’expliquerai. Mais tu me connais : d’abord l’action et ensuite la réflexion : Je te donne donc rendez vous devant chez Sancho Panza à Toulouse, mardi en huit. Comme cela fait longtemps que l’on ne s’est pas vus je te met une image de moi et de Rossinante, portrait fait par mon pote Gégé (plus connu sous le nom de Gérard Garouste).

Loyalement et chevaleresquement
Ton Chevalier des Dents Qui chottent

don quichotte garouste

Les mots collectés par Asphodèle
fesse, attendre, richesse, dent, refuser, doute, vieillesse, circonspection, vertu, crépuscule, lune, philosophie, âge, vanité, sérénité, psalmiste, paix (celui qui écrit des psaumes), graver, gracile, grenadine, image et réflexion. .

je n’ai pas mis psalmiste, (celui qui écrit des psaumes)

et la consigne chez Tu dines ce soir 
Rappel du principe du jeu d’écriture : il fallait composer une lettre en se mettant dans la peau de Don Quichotte et en répondant à l’annonce suivante :

« Silence suspect, se voir qd, où ? Courage, lutte avant éclaircie. Trust in you babe. C »
Tout en écoutant Rock is Dead de Marilyn Manson.