Cet après-midi, il y avait challenge « saut d’obstacles » au poney-club . Peu de temps pour s’occuper de la maison et du repas de midi.
J’avais donc choisi la solution de facilité pour le déjeuner. Poulet « tout rôti tout prêt » du marché. Et frites du congélateur.
Un des commentaires à la fin du repas a été « il était EXCELLENT, ton poulet, maman » (avec un sourire jusqu’aux oreilles et des oreilles luisantes de poulet rôti).
Un motif de satisfaction personnelle vite gagné et peu mérité, non ? Heureusement que le sujet du jour était « petite » satisfaction personnelle.
Seattle 1934 – William a un prénom bien américain mais c’est un orphelin d’origine chinoise. Il a 12 ans et se rappelle très bien du temps ancien et joyeux où il avait 7 ans et où il vivait avec son Ah-Ma (sa mère), Liu Song. Comme de nombreux orphelins, il espère revoir sa mère un jour, car il ne croit pas les soeurs de l’orphelinat qui affirment que sa mère est morte.
Un jour, il croit reconnaître son ah-ma sous les traits d’une célèbre chanteuse chinoise. Sa seule amie à l’orphelinat, Charlotte, le convainc de partir à la rencontre de cette « mère ». Charlotte est aveugle, mais intrépides, les deux enfants fuguent de l’orphelinat.
Voici pour l’histoire : je ne dirais pas plus pour ne pas dévoiler les rebondissements.
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Une écriture simple et fluide pour nous faire partager le quotidien des enfants à l’orphelinat : leurs joies et leurs attentes, leur espoirs d’avoir une famille. Les temps sont très durs avec la crise de 1929 qui n’en finit pas. Les mendiants sont nombreux dans les rues de Seattle, la misère est partout envahissante.
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En parallèle de la vie de William, Liu Song raconte sa jeunesse (toujours à Seattle dans le quartier chinois des années 1920) : j’ai beaucoup apprécié l’atmosphère dégagée par cette histoire de Liu Song , sa combativité face aux difficultés d’être femme et chinoise en Amérique dans les années 1920. Liu Song est à la fois trop occidentalisée pour s’intégrer dans sa propre communauté et trop exotique pour s’intégrer ailleurs. D’amours déçus en tragiques évènements, elle perd doucement pied même si elle aime et vit pour son petit garçon. Elle essaie de « percer » dans le chant et au cinéma, industrie balbutiante et luxueuse où le contraste avec la misère de la rue est bien mis en avant.
. En conclusion : une histoire très romanesque, où les gentils sont de vrais « gentils » et parfois écrasés par la vie. Les méchants sont nombreux et s’en sortent…..Enfin , les gentils s’en sortent aussi un peu….