Tag Défi positif 3/3

Cécile m’a tagué 😉 Voici la règle  » Pendant 3 jours d’affilée, citez 3 choses positives réalisées dans votre journée. Nominez 3 personnes à chaque fois (différentes) à qui vous proposez de faire la même chose, afin de bosser leur positif ! »
.
Et voici mon jour 3  (Lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi : j’suis complètement dépassée par le boulot :-))
– Recevoir un mail sympa de Flo, ma copine de Montpellier
– Trouver mes nouveaux collègues sympathiques 🙂
– Avoir l’inspiration pour un texte suite à un billet chez Carnet paresseux
Photomaton ( à paraître bientôt ici même…enfin bientôt ….)
Et les nominées sont :

Le jour où j’ai lu « L’aveuglement » de José Saramago

Un livre choc dont je ne parlerai pas mais j’ai recopié cette page qui m’a marqué.

Un quart d’heure sur un moteur de recherche bien connu et voilà quelque images à la suite de l’extrait. G**gl* a changé ma vie 😉

Chacun a-t-il raconté la dernière histoire du temps où il voyait, demanda le vieillard au bandeau noir, Je vais raconter la mienne, s’il n’y a personne d’autre, dit la voix inconnue, S’il y a quelqu’un d’autre il parlera après, racontez donc, La dernière chose que j’ai vue était un tableau , un tableau répéta le vieillard au bandeau noir, et où était-il, J’étais allé au musée, c’était un champ de blé avec des corbeaux et des cyprès et un soleil qui donnait l’impression d’être fait de morceaux de soleils, çà m’avait l’air d’avoir été peint par un Hollandais, Je crois que oui, mais il y avait aussi un chien qui s’enfonçait, le pauvre était déjà à demi-enterré, Quant à celui-ci, il ne peut qu’avoir été peint par un espagnol, personne avant lui n’avait peint un chien comme ça, personne après lui ne s’y est plus hasardé, Probablement, et il y avait une charrette chargée de foin et tirée par des chevaux qui traversait une rivière, Avec une maison à gauche, Oui, Alors c’est d’un Anglais, ça se pourrait, mais je n’y crois pas, car il y avait aussi une femme avec un enfant dans les bras, Des femmes avec des enfants dans les bras, la peinture n’en manque pas, C’est vrai, je l’avais remarqué, Ce que je ne comprends pas c’est comment des peintures aussi différentes et des peintres aussi différents pouvaient se trouver sur un seul tableau, et il y avait aussi des hommes qui mangeaient, Il y a eu tant de déjeuners, de goûters et de dîners dans l’histoire de l’art qu’il est impossible à cette seule indication de savoir qui mangeait, Les hommes étaient au nombre de treize, Ah, alors c’est facile, continuez, il y avait aussi une femme nue avec des cheveux blonds dans une coquille qui flottait sur la mer, et beaucoup de fleurs autour d’elle, Italien, bien entendu, Et une bataille, c’est comme pour les repas et les mères avec un enfant dans les bras, ça ne suffit pas pour savoir qui est le peintre, Avec des morts et des blessés, C’est naturel, tôt ou tard, tous les enfants meurent, et les soldats aussi, Et un cheval épouvanté, Avec des yeux qui lui sortaient des orbites, Exactement les chevaux sont ainsi, et quelques autres tableaux y avait-il encore dans votre tableau, Je n’ai pas eu le temps de le découvrir, je suis devenu aveugle au moment où je regardais le cheval, La peur rend aveugle dit la jeune fille aux lunettes teintées, Vous avez raison, nous étions déjà aveugles au moment où nous avons été frappés de cécité, la peur nous a aveuglés, la peur fera que nous continuerons à être aveugles, Qui est l’homme qui parle, demanda le médecin, un aveugle, répondit la voix, un simple aveugle, c’est tout ce qu’il y a ici. (p125- 126)

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Champs de blé avec Cyprès – Van Gogh Source

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Le chien de Goya –source

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Charrette de foin –  Constable – Source

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La naissance de Vénus-  Botticelli – Source

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Henri IV à la bataille d’Ivry – Rubens – Source

Et vous cela vous évoque -t-il d’autres tableaux ?

« Le jour où  » est une idée vue chez Carnetsparesseux

 

citationJeudi Citation

AVEUGLEMENT BLINDNESS

TAG défi positif 2/3

Cécile m’a tagué 😉 Voici la règle  » Pendant 3 jours d’affilée, citez 3 choses positives réalisées dans votre journée. Nominez 3 personnes à chaque fois (différentes) à qui vous proposez de faire la même chose, afin de bosser leur positif ! »
 ;
C’est parti pour ce jour 2 (dimanche)
 .
– Aller au marché à pied et trouver des soles divines
– Regarder un DVD avec ma fille « Jack et la mécanique du cœur » : Olivia Ruiz, j’adore !
jackmecanique
– Aller à une brocante et trouver des livres sympas (entre autre Hervé Le Tellier –  Joconde jusqu’à cent et Jean Diwo « les chevaux de Saint-Marc)
chevauxdestmarc joconde
And the winners are :
Mind-the-Pat 😉 (qui illumine mes journées avec ses comm lol)

Automne – Venus Khoury Ghata

La surface d’un automne

Est inversement proportionnelle à la hauteur de sa tristesse

Le nuage interrogé multiplie sans difficulté le basilic

par le safran.

 

Répètes après moi :

La distance entre deux pluies se mesure par arpents de silence

Et le périmètre d’un mois est divisible par son rayon de lune.

Cela va de soi

 

Venus Khoury Ghata – Anthologie Personnelle

 

poème avec dédicace spéciale pour Soène 🙂

Tag défi positif 1/3

Cécile m’a tagué 😉 Voici la règle  » Pendant 3 jours d’affilée, citez 3 choses positives réalisées dans votre journée. Nominez 3 personnes à chaque fois (différentes) à qui vous proposez de faire la même chose, afin de bosser leur positif ! »
 ;
C’est parti pour ce jour 1 (samedi)
 :
– Aller à la patinoire ( en spectatrice) avec mon fils
: l’est bo, mon fiston, et en plus il est  » deuxième glaçon »
PATINAGLACE
 ;
– Profiter d’une après-midi au soleil dans le jardin (pas de photo;-))
 ,
Me bidonner en lisant « La cité des livres qui rêvent »
lacitedeslivres
 ;
Et les nominées sont (si elles ont envie;-)
A demain 😉

 

Automne

– Vous êtes prêts ?
– Oui chef !
– Bon alors, je récapitule. Aujourd’hui, c’est l’automne.. Il faut assurer pour notre rentrée officielle. Compris ?
– Oui chef !
– Bien ! il nous faut une cohésion d’équipe. Nos adversaires, que dis je, nos ennemis, vont nous traquer. Il va falloir montrer que nous sommes les plus forts. Les prochains médaillés d’or c’est nous!
– Oui chef !
– Ne vous laissez intimider par personne, même pas par les enfants et leurs sanglots!
– Oui chef !
– Loulou, t’es pas concentré ! Que fais tu ? et arrêtes de lever les yeux au ciel ; répète après moi : Nous sommes les plus forts !
– Nous sommes les plus forts !
– Bien , Loulou, poursuivons; je vais vous parler de la tactique de nos adversaires.
– Oui chef !
– Voilà ils vont essayer de vous noyer, de vous pulvériser, de vous décimer.
– Oui chef !
– Il faudra bien vous planquer et aussi mettre en pratique les leçons de natations que avez eues cet été pendant les vacances
– Oui chef !
– Loulou , arrête de faire le beau et de te regarder dans ce miroir
– Oui chef ! c’est Marie Rose qui m’a forcé , chef !
– Je veux voir de belles mêlées !
– Oui chef !
– Maintenant , les garçons d’un côté, les filles de l’autre . Une , deux! Une , deux !
Vous êtes lentes , les filles, plus de dynamisme !
– Oui chef !
– Rappelez vous bien notre slogan, ou plutôt notre Haka :« La récré c’est sacré ; enfilons nos bonnets : à bas les bijoux, à bas les cailloux, les hiboux et les joujoux. Vive nous!
– Oui chef !
– Loulou arrête de te gratter ainsi : tu vas te froisser un muscle! Dernier conseil : restez con-cen-trés : une seconde d’inattention et vous êtes cuits. Je parle d’expérience ; l’an dernier, il s’en est fallu d’un cheveu qu’ils m’attrapent.
– Oui chef !
– Prêts ? Feu, GO, Partez
– Oui chef !

Un peu plus tard :

– « Maman, maman, la maîtresse , elle a dit que j’avais attrapé des poux »
– Non ? Encore ! je hais la rentrée et l’automne !

Billet récupéré de mon ancien blog (2 octobre 2011)

Voici la consigne :

Quelques semaines à prolonger l’été en rêvant à la mer, au sable… Nous sommes prêts à basculer dans l’automne. Racontez-nous, en prose ou en vers, ce que la saison évoque pour vous, mais attention, votre texte devra impérativement comprendre les cinq mots suivants (pouvant être utilisés sous toutes leurs formes, donc conjugués ou accordés): ciel, sanglot, miroir, froisser et or.

Les clochettes – Nérée Beauchemin

jeudi-poesie

Allez chez Asphodèle lire les trouvailles des autres participants 😉

Aujourd’hui, un poème d’un québécois découvert ici chez Nadine lors d’un précédent Jeudi Poésie.

Les clochettes.

Le carillon multicolore
Des clochettes au timbre clair
Tinte, étincelle, tinte encore
Et tintinnabule dans l’air.

C’est plaisir, quand la neige crie,
D’ouïr, mêlée au bruit banal
Du vent, l’allègre sonnerie
Du joyeux solstice hivernal.

Aux heures de la promenade,
Sur les places, de trois à cinq,
De l’esplanade à l’esplanade,
Du skating rink au skating rink.

Dans la brume aux teintes de cuivre
Où par un radieux ciel bleu,
Volent avec les fleurs du givre
Les vibrantes notes de feu.

Rapides traîneaux de Norvège,
Tout capitonnés et fleuris ;
Karrioles à triple siège,
Aux ondoyantes peaux d’ours gris ;

Sleighs bleus, sleighs verts, dont l’acier lisse,
Traçant un zigzaguant sillon,
Par les chemins irisés, glisse
Dans un vaporeux tourbillon.

En double file, sur la neige,
Secouant pompons et clinquants,
Se croisent – triomphal cortège –
Aux éclats des grands fouets claquants.

Au col du poney qui trottine,
Au poitrail des grands chevaux lourds,
Clochettes à voix argentine,
Gros grelots de bronze aux sons sourds.

Tintent et vannent à merveille.
Par les soirs et par les matins,
Vibre une gamme sans pareille
De dings dings dings et de tins-tins.

Il fait un froid de Sibérie.
Nargue du froid ! Vive l’hiver !
Vive l’électrique féerie
De ses kremlins de cristal vert !

Oh ! vive la belle gelée !
Oh ! le bel Hiver, c’est pour nous
Qu’il pique à sa tempe étoilée
Les fleurs toutes rouges du houx !

Ô gais cortèges, faites place !
Du haut des neigeux Labrador,
Hiver descent ; son char de glace
File au trot du renne aux fers d’or.

Salut, roi de l’Ourse, qui passes
Parmi les étincellements
Qu’à travers le bleu des espaces
Éparpillent tes diamants.

Drapons-nous de pourpre et d’hermine !
Sonnons l’olifant et le cor !
Que toute la ville illumine !
Que la fusée éclate encor !

Que tout chante ! – Adossée à l’angle
D’un mur, une enfant aux yeux creux,
D’une voix que la bise étrangle,
Demande l’aumône aux heureux.

Devant ce haillon que flagelle
Le fouet des aquilons stridents,
Sans voir le pauvre être qui gèle
Et sanglote et claque des dents,

On passe. Le rire sonore
Des clochettes de nickel clair
Tinte, ironique, tinte encore
Et tintinnabule dans l’air.

Mais l’enfant que ce bruit harcèle
Aimerait mieux, mille fois mieux,
Ouïr tinter dans l’escarcelle
Le carillon des sous joyeux.

Hiver, que tes grelots de fête
N’attristent pas les indigents ;
Et vous, riches, faites la quête
Pour la Noël des pauvres gens.

Dans son étable qu’enténèbre
Le froid noir de la pauvreté,
Que le pauvre à son tour célèbre
La joyeuse Nativité.

Source : Nérée Beauchemin.

http://www.poesie-francaise.fr/neree-beauchemin/poeme-les-clochettes.php

Québec en septembre avec Karine et Yueyin

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Florent – Marie Laberge

florent

Québec et Montréal – De 1950 à 1969
Après « Gabrielle » et « Adélaïde », Marie Laberge nous entraîne dans ce troisième (et dernier) tome d’une saga intitulée « Le goût du bonheur ». Ce tome s’appelle Florent. Pour ma part, je l’aurais bien appelé  « Léa », du prénom de la fille d’Adélaïde ou alors « Leah », celle de Théodore, des presque jumelles (avec 7 ans d’écart) qui cherche toutes deux leur voie.
En effet, ce sont ces deux personnages qui m’ont le plus plu : Leah est révoltée, devient avocate, renonce à faire partie de la communauté juive. Elle part en Europe sur les traces de son père qui a disparu à Dieppe, lors du débarquement canadien de 1942. Elle ira jusqu’en Pologne et Auschwitz, elle manque de se laisser submergée par l’horreur et a culpabilité et le salut viendra d’Adélaïde toujours très forte.

Léa, un peu plus jeune, veut devenir psychiatre, contre la volonté de sa mère qui rejette la folie.

Marie Laberge a écrit un livre passionnant sur les ravages de la passion, mais aussi sur l’amour et la différence : la différence  d’âge dans un couple, la différence homme-femme. Le deuil et la joie de vivre sont aussi évoqués avec sensibilité…

Des faits historiques en arrière plan (le discours de de Gaulle sur le Québec, l’assassinat de JFK….)  permettent de resituer l’action dans cette époque.
Ce livre est très féministe aussi : la lutte des femmes pour leur émancipation (travail, maîtrise des naissances, contraception et avortement …) et la place de la religion toujours très grande….Enfin, le côté vocabulaire québécois est un vrai régal ….

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En conclusion : Un excellent dernier tome que j’ai dévoré en quelques jours. Une petite chose m’a gênée : ne pas avoir les réponses du psychanalyste de Léa. Un psychanalyste parle peu mais là c’est silence total….

Un extrait : Adélaïde, femme d’affaire, inflexible et humaine, parle ainsi à ses associées :

« C’est un rang de perles, un seul rang, sobre, magnifique. Les perles sont ce que j’ai vu de plus constant dans ce fameux siècle de mode que nous avons illustré. Les perles reviennent toujours, ne se démodent pas vraiment. Nos mères et nos grand-mères en portaient et je crois que nos filles en porteront. Je souhaite que notre collaboration dure comme ces perles et, évidemment, c’est ma manière de vous dire que vous êtes des perles rares. »

Challenge Pavé de l’été chez Brize (750 pages), Québec en septembre chez Karine et Yueyin

Challenge Francophone chez Denis et challenge « à tous prix » chez Asphodèle (Prix du gran public du salon du livre de Montréal

logo-challenge-c3a0-tous-prixCHALLENGEquebecseptembre2014-2challenge LittFrancophonePAVE ETE

Lettre de Mona Lisa à C

plumes2 Cher CarnetsParesseux,

. Je te suis dans l’ombre depuis longtemps et ton annonce dans « A la recherche du temps perdu » m’incite à sauter le pas, que dis-je à te déclarer ma flamme ! Je préfère avoir des regrets de t’écrire et de te paraître folle que de rester silencieuse plus longtemps. Tu as changé ma vie, rempli mon quotidien d’une myriade d’étincelles…. Sache cependant que je saurais me faire discrète : notre amour restera un secret entre toi et moi. La presse à scandale serait ravie de nous traîner dans la boue (vu notre écart d’âge).

. Ton annonce : « Silence suspect, se voir qd, où ? Courage, lutte avt éclaircie. Trust in you babe. C.  » m’a redonné confiance en notre idylle. Je suis silencieuse parce que Sigmund (je change les noms pour qu’il ne se reconnaisse pas car sinon il risque d’augmenter ma dose de médocs) m’interdit tout coup de fil, eu égard comme il dit à ma « fragilité émotionnelle ».

; Faire la découverte de ton blog m’a fait revivre et m’a donné un regain d’énergie : ton magnifique article sur « Confiture » m’en a bouché un coing, ceux sur les fables de la Fontaine m’ont fait pleurer de rire. En parlant de pleurer , j’alterne ici des périodes d’allégresse et des périodes d’abattement intense, un peu comme des montagnes russes, l’ivresse de la vodka en moins. Je suis sûre que c’est ce que tu as voulu dire avec ton « lutte avant l’éclaircie », à moins que tu ne voulais parler du manque de soleil sur Paris cet été, je m’interroge.

; La nuit, je profite du calme du pavillon pour lire tes articles, je ne commente pas pour ne pas attirer l’attention de Sigmund qui me regarde avec bienveillance mais je sais qu’il m’épie . Puis je te poser une question indiscrète ? pourquoi ce pseudo de Carnet Paresseux ? as tu les yeux bleus océan ou verts bouteille ? D’accord , cela fait deux questions, mais quand on aime on ne compte pas …. Ces interrogations m’ont occupée de longues nuits où, noctambule et insomniaque, je t’imagine sur ton bureau appliqué à écrire tes chroniques, en pensant à moi. Quelle jubilation quand j’ai vu que tu te mettais à ma place pour écrire à Clark Kent ! Comment savais tu que je rêve de lui les nuits de pleine lune ? encore une question !

. Je lutte pour ne pas me laisser submerger par mes cinq siècles de vie, j’ai trop vécu, il me faut du repos et je ne veux pas revenir dessus surtout pas pendant les séances organisées par ce maudit Sigmund. Je te raconte rapidement une séance de « thérapie » comme ils disent : chacun notre tour (nous sommes 6 : César, Cléopatre, Albert (Einstein), Jeanne (d’arc), Napoléon et moi même, Mona), nous parlons de notre semaine, de nos efforts pour communiquer avec nos proches…Sigmund s’est mis en tête de nous faire danser pour libérer nos émotions. Hier j’ai chanté toute la journée YMCA, en pensant à toi , je t’imagine avec les traits de Jean Marais : lui ressembles-tu ? J’ai vu Peau d’âne des dizaines de fois.

Je crois que c’est l’une des causes de ma rechute : se trémousser sur des paroles débiles comme «  »Young man, there’s no need to feel down. I said, young man, pick yourself off the ground. I said, young man, ’cause you’re in a new town » alors que je suis au comble de ma féminitude, c’est la goutte qui a fait déborder le vase.

. Lundi j’ai refusé net de me plier à cette mascarade, j’ai pris ma pose préférée, tu sais celle avec la main droite délicatement posé sur le poignet gauche, un sourire mystérieux et des yeux noyés dans la brume, regardant au loin. Je respirais doucement afin que les autres ne voit pas mon amour pour toi qui veut déborder de mon opulente poitrine.

. Devant l’insistance de Sigmund et de mon mépris silencieux, Napoléon a grogné (je précise qu’il s’agit du Napoléon d’Orwell, le cochon, pas l’autre Napoléon, l’autre usurpateur avec sa main dans sa redingote). Cela a mis une belle pagaille : Sigmund a cru que Napoléon se moquait de lui, César voulait embrasser Cléopâtre, elle voulait faire taire Albert qui déclamait e=Mc2 mon amour, Jeanne chantait qu’elle ne regrettait rien et qu’une vie sans imprévus n’est pas une vie. Moi, j’étais calme et stoïque, j’engrange des idées pour mon prochain bouquin qui relatera Notre Histoire.

Sur ce cher Carnetsparesseux, je te laisse par la pensée (Voici mon adresse si tu veux me rendre visite : Hôpital Saint Anne, Pavillon des célébrités, rue Sigmund Freud – 75000 Paris, dépaysement garanti !). Une nouvelle vient d’arriver , je me charge de la mettre au parfum : Elle se prend pour une Jument Verte et fait des bonds partout : je vais avoir du boulot !

. Ta mona Lisa qui t’aime (j’espère que tu me pardonneras mon espièglerie)

Les plumes d’Asphodèle : Liste officielle suivie des trois mots en M : 23, donc on pouvait en supprimer un (je n’ai pas gardé Hélianthe). regrets, engranger, boue, repos, découverte, hélianthe, regain, bond, imprévus, recherche, espièglerie, confiture, allégresse, jubilation, noctambule, brume, respirer, dépaysement, magnifique, bleu, marais, maudit, myriade. liste facultative (14 mots) : j’ai pioché dedans…… Rien, sourire, montagne, déménagement, soleil, question, sagesse, océan, ivresse, tempête, lune, rêve, emménager, mer.

et la consigne de Tu dînes ce soir : Le principe général est le suivant : répondre à l’annonce ci-dessous : « Silence suspect, se voir qd, où ? Courage, lutte avt éclaircie. Trust in you babe. C.  » Pour la quatrième et dernière lettre, vous vous mettrez dans la peau de Mona Lisa (beaucoup plus sage) en passant sur votre plus ou moins vieille sono YMCA de Village People.

JOCONDECHEVAL

Bonheur d’occasion – Gabrielle Roy

bonheuroccasion

Montréal 1940 – Dans le quartier de Saint Henri, Florentine Lacasse, 19 ans, est serveuse dans un restaurant. Elle est quasiment la seule source de revenus stables de toute sa famille de onze personnes. Son père, Azarius, est au chômage depuis des années et rêve de monter une « affaire »; sa mère, Rose- Anna, s’occupe des huit enfants et est couturière à domicile. La vie et très dure pour cette famille et ce quartier. Gabrielle Roy nous fait très bien sentir le froid, la faim, l’extrême dénuement de ses personnages, leurs espoirs et leurs petites mesquineries. Les pages sur la maladie du petit Daniel, 6 ans, sont très émouvantes.
La rencontre de Florentine avec Jean Lévesque,jeune homme ambitieux et travailleur, redonne à celle-ci un espoir en une vie meilleure. Jean est très ambigü : Il travaille énormément pour s’en sortir. D’un côté, il est attiré par la jeunesse et la beauté de Florentine, mais de l’autre il a aussi peur d’elle et de ce qu’elle représente : la pauvreté de son enfance dans un orphelinat. Indécis , il présente Florentine à son ami, Emmanuel, qui vient de s’engager dans l’armée.
En fonds d’histoire, la guerre en Europe est présente. Les informations arrivent à Montréal par radio et par les journaux : La « drôle de guerre » en France, l’invasion des pays européens par les allemands…. Cette guerre est d’abord lointaine puis se rapproche avec la conscription des jeunes gens. Certains s’engagent dans l’armée, d’autres en « profitent » pour rester planqués.

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En conclusion : Des personnages tout en nuances, qui sont à la fois généreux et égoïstes, qui voudraient s’en sortir ou s’évader, certains prêts à tout pour échapper à la misère, d’autres plus résignés et fatalistes. Des dialogues savoureux dans les restaurants sur la vie, la politique, l’Europe…..Une grande réussite.

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Un extrait (p 42)

Ces gens parlaient beaucoup de la guerre et surtout de la conscription des jeunes hommes qu’on jugeait imminente. L’idée de la cinquième colonne et de la police d’Etat partout répandue s’insinuait aussi dans les cerveaux, inspirait beaucoup de méfiance. Dans la boutique, les hommes cessèrent de parler pour lancer un regard au jeune homme qui venait d’entrer puis, rassurés sans doute sur sa mine, reprirent leur débat. Le ton monta rapidement et fut bientôt au diapason de la discussion habituelle.
Sam Latour interrogea Jean du regard, le servit en vitesse, puis retourna tout de suite derrière le comptoir en reprenant déjà son discours :
– La ligne Imaginot, la ligne Imaginot, à quoi ce que c’est bon ! Si tu me bloques le chemin en avant pis d’un côté, mais que tu me laisses une brèche par l’autre bord, qu’est ce qu tu veux que ça me fasse ta Imaginot ! Si c’est tout ce qu’elle a pour se défendre la France, mon idée est que la France va en arracher…

L’avis de Denis qui m’a donné envie de lire ce livre

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Québec en septembre avec Karine et Yueyin avec une LC autour de Gabrielle Roy 😉

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Prix Fémina 1947 pour le « challenge à tous prix » chez Asphodèle

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