Les gens qui étaient là parlaient en hurlant. Certains accompagnaient en chantant la mélodie de l’aveugle, un boléro ou c’est ce qu’il m’a semblé, où il était question d’un amour désespéré, un amour que les années ne pouvaient éteindre, mais par contre rendre plus indigne, plus ignoble, plus atroce. Lima et Belano avaient trois livres chacun et avaient l’air d’étudiants comme moi. Avant de partir nous sommes approchés du comptoir, épaule contre épaule, nous avons commandé trois Tequilla que nous avons bues cul sec et ensuite nous sommes sortis dans la rue en riant. En quittant l’Encrucijada, j’ai regardé en arrière une dernière fois avec le vain espoir de voir apparaître Brigida à la porte de la réserve, mais je ne l’ai pas vue.
Les livres d’Ulises Lima étaient :
Manifeste électrique aux paupières de jupes, de Michel Bulteau, Mathieu Messagier, Jean-Jacques Faussot, Jean-Jacques N’Guyen That, Gyl Bert-Ram-Soutrenom F.M., entre autres poètes du Mouvement électrique, nos homologues français (j’imagine).
Sang de satin, de Michel Bulteau.
Nord d’été naître opaque, de Mathieu Messagier.
Les livres d’Arthuro Belano étaient :
Le parfait criminel, d’Alain Jouffroy.
Le pays où tout est permis, de Sophie Podolski.
Cent mille milliards de poèmes, de Raymond Queneau. (Ce dernier était photocopié et les coupures horizontales que laissait voir la photocopie, et l’usure propre à un livre excessivement manipulé, en faisait une espèce de fleur de papier étonnée, avec les pétales hérissés vers les quatre points cardinaux).
Plus tard nous avons rencontré Ernesto San Epifanio, qui avait aussi trois livres. Je lui ai demandé de me laisser en prendre note. C’étaient :
Little Johny’s Confession, de Brian Patten.
Tonight at noon, d’Adrian Henri.
The Lost Fire Brigade, de Spike Hawkins.
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Les détectives sauvages (p 39) – Roberto Bolano
Une bibliographie de neuf livres dans un si petit extrait, c’est de l’or en barre !
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Coucou Célestine 🙂
De tout ces livres un seul est dispo à ma bibli 🙂 le Raymond Queneau 🙂
Bisessss
Salut, bravo pour votre article très intéressant! Je suis de grenoble et je suis captivé par ce sujet. Grâce à votre blog que je viens découvrir au hasard d’un surf, je vais en apprendre davantage. Amicalement.
Bonne découverte Lisa
C’est un sacré pavé ce bouquin 😉
Coucou Valentyne
Pour une fois que je passe chez toi, je ne sais pas quoi dire.
J’ai été farfouillé sur mon cop’ Google pour en savoir plus 😆
Et tout ce qui me vient à l’esprit c’est que tous ces titres m’inspirent autant que ceux que je vais devoir avaler à la rentrée prochaine avec mon Club de Lecture 😥
Alors, je n’en retiens aucun de ces 9 😆
Gros bisous d’O.
Coucou Soene
Tu me diras les titres des livres que tu comptes dévorer tout cru ?
Bisesss
Il pourrait y avoir confusion avec Roberto Bolano, je ne connais pas l’auteur et aucun titre ne me fait envie moi non plus ! Mais ça a l’air légèrement barré et décalé non ? 😆
Coucou Asphodèle
Oui tu as raison c’est Bolano pas Belano … J’ai corrigé la Faute de frappe 🙂
« Manifeste électrique aux paupières de jupes » … J’aime bien ce titre 🙂
Bisesss
Tu m’avais mis le doute ! 😀 Je connais un titre (un chiffre mais je ne sais plus lequel, arf) sauf que le livre est vraiment un pavé mais je le lirai un jour c’est sûr ! 😀 Quand les jupes baissent les paupières, ce doit être un grand moment…électrisant, je n’en doute pas ! 😀
Il y a un pavé de cet auteur à ma bibli : 2666 est le titre …
Peut être mon pavé de l’été (si on a un été lol)
Bisess Asphodèle 🙂