Aujourd’hui « tache » – 17 mai

Ce matin j’avais rendez-vous très tôt. Je suis allée prendre mon café en pyjama et j’ai attendu mon rendez-vous de pied ferme.
J’habite une maison de ville, avec une jolie cour qui donne sur le salon, mais très peu ensoleillée. Le soleil ne reste qu’une heure par jour.
Ce matin, j’avais rendez-vous avec le soleil.  Il a été présent et a fait de jolies taches de couleur sur la nappe cirée. Trois petites taches et puis il s’en est allé.
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366 réels à prise rapide (les règles sont ici)

1. écrire sur le vif : OK

2. pas plus de 100 mots : 80 mots

3. éléments réels de la journée : OK .

4. suivre la consigne de la date : OK

Aujourd’hui « la sécurité c’est » – 16 mai

La sécurité c’est… simple comme un mail : le mail du papa de M., la correspondante anglaise de ma fille, qui nous a dit dans un français presque parfait que les ados sont bien arrivés à Londres.
Ma poussinette est heureuse de rencontrer enfin sa correspondante et moi ravie de la savoir bien arrivée, en sécurité (si tant est que l’on puisse croire à la sécurité absolue).
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366 réels à prise rapide (les règles sont ici)

1. écrire sur le vif : OK (écrit le 16 poste le 17/05)

2. pas plus de 100 mots : 63 mots

3. éléments réels de la journée : OK .

4. suivre la consigne de la date : OK

Pleine lune – Antonio Munoz Molina

pleine lune

Roman policier – traduit par Philippe Bataillon

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L’intrigue est assez classique : Dans une petite ville du Sud de l’Andalousie, une fillette de neuf ans,  Fatima, a été enlevée puis retrouvée morte le lendemain. L’inspecteur (dont on ne connaîtra pas le nom) mène l’enquête.

L’auteur met tour à tour en avant chaque personnage dans une analyse fouillée de leurs sentiments présents et passés.
Tout d’abord, Antonio Munoz Molina nous livre les pensées de l’inspecteur . Celui ci vient d’être muté dans le sud de l’Espagne, il travaillait avant dans la lutte anti terroriste à Bilbao. Il rend visite à sa femme à la clinique psychiatrique, son épouse souffrant d’une grave dépression due justement à la peur du terrorisme omniprésent dans leur vie.

Plus tard, on apprend qu’enfant, il a habité dans cette petite ville (Le père Orduna raconte les années d’orphelinat de l’inspecteur).

L’institutrice, Susanna, nous parle des enfants de sa classe, de Fatima en particulier et de son désir d’apprendre dans une famille pauvre, elle évoque également son fils qui devient adolescent,  son envie de vivre enfin pour elle, sa demande de mutation à Madrid….

Ferreras, le médecin légiste, est secrètement amoureux de la belle institutrice et nous apprend ce qu’a enduré Fatima avec des mots parfois très pudiques et parfois crus.

L’assassin nous est également présenté avec ses « motivations », dans toute son horreur.

Paula, la deuxième victime (survivante) nous fait part de sa peur suite à sa rencontre avec l’assassin de Fatima.

Peu de rebondissements dans cette enquête qui sert de toile de fonds à la peinture d’une société espagnole en proie au désarroi, au terrorisme, à la pauvreté ordinaire et au chômage.

Le seul point qui m’a gênée est que l’on ne connait pas le nom de l’inspecteur. C’est le cas aussi de l’assassin mais cela ne m’a pas gênée.

Une écriture très belle au plus proche des pensées des différents protagonistes. Des réflexions sur la vie, les tournants qu’elle peut prendre ou pas…..

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Deux extraits (point de  vue de l’institutrice, Susanna)

Elle perçut la banalité écrasante que même elle n’avait pas toujours été capable de remarquer avec autant de précision, les affreuses images de clowns ou de bouquets de fleurs, peintes bien des années auparavant par ses élèves de ce qu’on appelait aujourd’hui  » expression plastique » et jamais décrochés, la photographie sous verre et décolorée du couple royal qui était déjà là quand elle était arrivée, les calendriers publicitaires d’une papeterie, les rayonnages garnis de vieux livres de textes et de liasses de compositions ou de dossiers, la machine à écrire qui n’avait pas encore été reléguée par l’apparition récente d’un ordinateur tout comme la photocopieuse n’avait pas réussi à supplanter totalement le papier carbone.
Des cendriers de plastique jaune avec les marques Ricard ou Cinzano, d’anciennes affiches de semaine sainte: chaque chose comme une offense personnelle , une preuve de traîtrise de l’écoulement de temps, comme les douleurs de dos, les lignes des rides aux coins des yeux, la graisse sous la peau des hanches et des cuisses, une dégradation et au fond une défaillance de la volonté, une reddition à la fatalité de l’ennui et du vieillissement.

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L’école, déjà évacuée par les enfants mais pourtant encore occupée d’une certaine façon par des vestiges d’agitation, de cris, de pas, de cavalcades dans les escaliers, par un reste d’odeurs enfantines et adolescentes répandues dans l’air. Un air qui, quand elle le respirait, lui semblait usé ou fatigué, aussi usé que le mobilier ou les livres ou les installations sanitaires, aussi fatigué que tous, les instituteurs, si épuisés à la fin de la journée en comparaison de l’incontrôlable énergie physique des élèves.
Tous les après-midis à cette heure là, quand elle se disposait à quitter l’école en longeant les couloirs plongés dans la pénombre, en descendant les escaliers déserts, elle remarquait en elle-même une fatigue montante qui était pas exactement physique pas non plus complètement mentale un mélange d’épuisement ancien et de découragement intime qui durait d’habitude jusqu’à ce qu’elle rentre chez elle.

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Challenge à tous prix d’Asphodèle (prix Fémina étranger 1998) /  Mois en Espagne chez Sharon / Challenge lire sous la contraint de Philippe avec la « contrainte « cosmos »

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