Hot-dogme : N.m., de l’américain hot (« chaud »), de l’anglo-saxon docga : chien, du grec ancien dogma (« opinion, croyance »). Néologisme originaire des Etats-Unis – XXème siècle.
Littéralement : pensée d’un chien, controversée voire diabolique (pour le côté hot à prendre au sens initial de la chaleur des enfers).
Rime avec : dogme et bulldogme
Citations et extraits :
Afin de célébrer l’évènement, Willy courut à Manhattan, dès le lendemain matin, et se fit tatouer sur le bras droit une image du père Noël. Ce fut une épreuve pénible, mais il supporta volontiers les aiguilles, triomphant de se savoir désormais porteur d’un signe visible de sa transformation, une marque qu’il garderait sur lui à jamais.
Moi, Mr Bones, chien de rue, je pus sans problème prévoir la catastrophe qui s’annonçait : le pétage de plomb de sa mère, j’essayai de lui transmettre par la pensée, et mes yeux humides, le hot-dogme que ce tatouage représentait : « Le Père Noël venait de l’autre bord. Il appartenait aux presbytériens et aux catholiques romains, aux adorateurs de Jésus et tueurs de juifs, à Hitler et à tous ces gens-là. Les goys avaient pris possession du cerveau de Willy, et une fois qu’ils s’insinuaient en vous, jamais ils ne vous lâchaient. Noël n’était qu’une première étape ».
Paul Auster – Tombouctou – 1999
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La forme la plus vile d’humanité était sans conteste le scénariste italien. Il se baladait avec des scénarios refusés sous le bras, son cul bien visible à travers le fond de son pantalon élimé. Il méprisait les Italo-Américains, les traînait dans la boue comme des couards qui avaient fui la somptueuse pauvreté nationale tandis que lui, l’authentique patriote, était resté dans la mère patrie pour l’aider à surmonter la tragédie de deux guerres. Si vous protestiez que vous n’aviez pas choisi votre pays de naissance, alors il insultait votre père ou votre grand-père qui avait opté pour une vie meilleure dans un autre pays. J’adorais quand Arturo, mon maître et néanmoins ami, partait en vrille et mettait des mots humains sur mes pensées et autres hot-dogmes.
Mon chien stupide – John Fante 1987
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Voici les récits que racontent les Chiens quand le feu brûle clair dans l’âtre et que le vent souffle du nord. La famille alors fait cercle autour du feu, les jeunes chiots écoutent sans mot dire et, quand l’histoire est finie, posent maintes questions :
« Qu’est-ce que c’est que l’Homme ? » demandent-ils.
Ou bien : « Qu’est-ce que c’est une cité ? »
Ou encore : « Qu’est-ce que c’est que la guerre ? »
On ne peut donner à ces questions de réponse catégorique. Les hypothèses ne manquent pas, les théories, ni les suppositions les mieux fondées, voire les hot-dogmes les plus ressassés, mais rien de tout cela ne constitue véritablement une réponse.
Les orpherimes sont chez Chez Carnets Paresseux et chez Gromerule Nephron
J’adore !
Et comme après le sketch du regretté Devos, je ne regarderai plus les chiens de la même façon…
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Hihihi je viens de réécouter ce sketch pendant ma pause de midi 🙂
Les gens me regardent bizarre au bureau : d’habitude je hennis et l’aboiement de rire fait désordre 🙂
un des plus beaux. J’ai vu que tu mettais les autres néorimes à coté de l’orpherime, c’est judicieux, mais bon, …si ça continue on va devoir s’organiser assez vite mieux que ça.
Coucou Chachasire 🙂
Oui j’essaie de mettre les néorimes …mais j’en rate …..
Bonne journée 🙂
🙂
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