Gatsby le magnifique – F. Scott Fitzgerald

Sur l’autre rive de notre aimable baie, les façades blanches des palais d’East Egg, l’œuf «le plus huppé », scintillaient en bordure de mer. Et l’histoire de cet été-là commence un certain soir où je m’y suis rendu en voiture, invité à dîner par les Buchanan. Daisy était ma cousine germaine et j’avais connu Tom à l’université. Au retour de la guerre, j’avais passé deux jours avec eux à Chicago.

Entre autres exploits physiques, le mari de Daisy avait été l’un des ailiers les plus athlétiques que Yale ait compté dans une équipe de football – un héros national en quelque sorte, l’un de ces garçons qui atteignent, à vingt et un ans, un tel niveau de réussite que tout ce qu’ils font par la suite a un arrière-goût d’échec. Sa famille était fabuleusement riche – à l’université déjà, on lui en voulait d’avoir tant d’argent – et depuis qu’il avait quitté Chicago  pour la côte Est, il vivait sur un pied à couper le souffle. Exemple,  il avait fait venir de Lake Forest une écurie de poneys dressés pour le polo. Difficile de croire qu’un homme de ma génération ait les moyens de s’offrir ça !

Pourquoi la côte Est, je l’ignorais. Après un an passé en France, sans raison précise, ils avaient erré d’un endroit à l’autre, partout où les gens peuvent être riches ensemble et jouer au polo.

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Gatsby le magnifique – F. Scott Fitzgerald

12 réflexions au sujet de « Gatsby le magnifique – F. Scott Fitzgerald »

    • Pour tendre est la nuit je comprends ….
      J’ai bien aimé l’étrange histoire de Benjamin Button (une nouvelle) avec l’adaptation au cinéma que j’ai aimée aussi 🙂
      Bisesss Mind 🙂

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