Québec et Montréal – De 1950 à 1969
Après « Gabrielle » et « Adélaïde », Marie Laberge nous entraîne dans ce troisième (et dernier) tome d’une saga intitulée « Le goût du bonheur ». Ce tome s’appelle Florent. Pour ma part, je l’aurais bien appelé « Léa », du prénom de la fille d’Adélaïde ou alors « Leah », celle de Théodore, des presque jumelles (avec 7 ans d’écart) qui cherche toutes deux leur voie.
En effet, ce sont ces deux personnages qui m’ont le plus plu : Leah est révoltée, devient avocate, renonce à faire partie de la communauté juive. Elle part en Europe sur les traces de son père qui a disparu à Dieppe, lors du débarquement canadien de 1942. Elle ira jusqu’en Pologne et Auschwitz, elle manque de se laisser submergée par l’horreur et a culpabilité et le salut viendra d’Adélaïde toujours très forte.
Léa, un peu plus jeune, veut devenir psychiatre, contre la volonté de sa mère qui rejette la folie.
Marie Laberge a écrit un livre passionnant sur les ravages de la passion, mais aussi sur l’amour et la différence : la différence d’âge dans un couple, la différence homme-femme. Le deuil et la joie de vivre sont aussi évoqués avec sensibilité…
Des faits historiques en arrière plan (le discours de de Gaulle sur le Québec, l’assassinat de JFK….) permettent de resituer l’action dans cette époque.
Ce livre est très féministe aussi : la lutte des femmes pour leur émancipation (travail, maîtrise des naissances, contraception et avortement …) et la place de la religion toujours très grande….Enfin, le côté vocabulaire québécois est un vrai régal ….
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En conclusion : Un excellent dernier tome que j’ai dévoré en quelques jours. Une petite chose m’a gênée : ne pas avoir les réponses du psychanalyste de Léa. Un psychanalyste parle peu mais là c’est silence total….
Un extrait : Adélaïde, femme d’affaire, inflexible et humaine, parle ainsi à ses associées :
« C’est un rang de perles, un seul rang, sobre, magnifique. Les perles sont ce que j’ai vu de plus constant dans ce fameux siècle de mode que nous avons illustré. Les perles reviennent toujours, ne se démodent pas vraiment. Nos mères et nos grand-mères en portaient et je crois que nos filles en porteront. Je souhaite que notre collaboration dure comme ces perles et, évidemment, c’est ma manière de vous dire que vous êtes des perles rares. »
Challenge Pavé de l’été chez Brize (750 pages), Québec en septembre chez Karine et Yueyin
Challenge Francophone chez Denis et challenge « à tous prix » chez Asphodèle (Prix du gran public du salon du livre de Montréal
grand chelem pour Marie Laberge et son gout du bonheur, j’avais un tout petit peu moins apprécié ce tome que les deux autres mais enfin tout est relatif hein, j’adore cette trilogie 🙂
Coucou Yueyin 🙂
Je me suis sentie très proche de Léa 🙂
La passion de Florent pour son amant m’a moins plu
Mais quelle saga :-)!
Je retiens donc cette trilogie. Un jour viendra…
Bonjour Philippe
Je ne peux que te la recommander 🙂
Bonne journée 🙂
Une saga qui t’a plu jusqu’au bout : ça, c’est vraiment bien !
La meilleure saga que j’ai lu depuis « autant en emporte le vent » 🙂
Bonne journée Brize 🙂
Tu t’es rendue jusqu’au bout de cette trilogie d’une auteure que j’admire énormément. Qu’est-ce que ça fait plaisir de te lire. Et puis tu résumes tellement bien, les ravages de la passion, l’amour et la différence, beaucoup de sensibilité. Ce livre est aussi très féministe, comme tu le dis si bien, à l’image de l’auteure, qui ne s’en cache pas. C’est un régal de te lire Valentyne! Bisous
Recoucou Nadine 🙂
Merciiiiiii 🙂
Je vais poursuivre avec cette auteure (malheureusement mal représentée à ma bibli préférée :-))
Bisesss
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