Ce roman choral permet tour à tour à cinq personnes d’exprimer, quinze ans après, leur désarroi face au suicide de Sylvain, 29 ans. Le jeune homme n’avait pas l’air déprimé, il avait un bon boulot, une femme pas jalouse, un fils de 5 ans, une maîtresse délurée…alors pourquoi ce geste définitif un soir de printemps en partant de l’appartement de sa maîtresse ?
Parmi les narrateurs, il y a Mélanie-Lyne l’épouse de Sylvain qui est devenue surprotectrice par rapport à son fils Stéphane, qui vient d’avoir 20 ans. Elle essaie de « refaire sa vie » en rencontrant des hommes sur des sites internet.
IL y a Vincent le père de Sylvain qui, rongé de culpabilité, se demande comment il a pu ne rien voir des intentions de son fils et qui s’interroge sur ses liens avec son ex-femme Muguette et son petit- fils.
Il y a Muguette, la mère qui se réfugie dans le déni puis dans la maladie d’Alzheimer.
Il y a une vision extérieure du jeune fils Stéphane qui essaie de fuir sa mère possessive. Il n’est pas au courant du suicide de son père, la version imposée par la mère étant un accident de voiture.
Et surtout il y a la barmaid, Charlène, la maîtresse de Stéphane, qui quinze ans après est toujours très en colère et invective le suicidé dans un québécois fleuri et imagé …
C’est ce personnage qui m’a le plus convaincu et qui se révèlera le ciment pour les retrouvailles du grand père et du petit fils.
Un livre sur le suicide d’un proche mais qui ne m’a pas paru triste du tout. L’analyse des sentiments de Marie Laberge est fine et convaincante. (j’ai été charmée par les différents rebondissements qui m’ont paru à la fois surprenants et crédibles)
En bref : un excellente lecture pour ce mois québécois digne de la trilogie Gabrielle, Adélaïde, Florent
Un extrait (Vincent le père parle)
Je suis un homme âgé, je ne sais pas combien d’années il me reste à vivre. Ni si ma santé restera aussi bonne.
Mais je sais une chose : en mourant, Sylvain m’a montré un chemin exigeant et terrifiant. Celui de vivre avec la perte, avec le vide sans continuer à le creuser. J’ai essayé, j’essaie de marcher droit avec ma part de creux et ma part de plein, et je sais que j’ai été choyé, que j’ai reçu beaucoup d’amour et que ma mission est maintenant d’en donner. Sans mesurer, sans mesquiner. En donner et ne jamais avoir l’outrecuidance de me plaindre.
J’ai beaucoup perdu parce que j’ai beaucoup reçu.
Mois québécois organisé par Carine et Yueyin
Lecture Commune autour de Marie Laberge (je viendrai compléter les liens vers les autres livres découverts)
Lydia a lu « Quelques adieux » et en parle ici
Il me tente bien celui-ci. Il me semble en avoir déjà entendu parler, je ne sais plus où. S’il y a de la distance et que ce n’est pas larmoyant, il pourrait me plaire.
Bises Val !
Non ce n’est pas du tout larmoyant (il faut dire que l’action se passe principalement 15 ans après …le temps de prendre du recul donc même si le chagrin est encore présent )
Bonne journée Mind 🙂
A y est il est enregistré dans ma wish list !
Excellent choix 😉
je n’ai lu que la trilogie du bonheur de l’auteure, mais il faudrait bien que je me décide à lire autre chose 🙂
Ah la trilogie…quels bons souvenirs…j’en ai presque la larme à l’oeil 😉
Bises Yueyin
Je viens de finir « Quelques adieux » qui m’a bien plu. Pourquoi pas celui-ci ?
Bonjour Lydia 🙂
Je note « quelques adieux » alors au vu de ton billet enthousiaste 🙂
Ah oui, je pense que tu ne seras pas déçue !
🙂
Je ne connais l’auteure que de nom. Je n’ai jamais rien lu d’elle.
Bonne semaine.
Elle a écrit une trilogie formidable (j’dis ça pour ton challenge estival ;-))
bisesssss
oh, il a l’air bien ce livre . Il doit donner à réfléchir aussi. Bises
oui de belles réflexions sur être parent, aimer quelqu’un, mais être aussi aveugle au mal-être de ses proches ….
Bises Mariejo 🙂
On doit s’y reconnaître, forcément ! Et peut-être pas sous notre meilleur jour ! Cela ne fait pas de mal de se remettre en cause de temps FB temps. Certains auteurs LNH le chic pour appuyer là où ça fait mal. Bises. Je golf mg préparer. J’ai promis d’être à l’heure !!! 😀😀😘
Coucou Marie Jo
J’ai cherché un peu ces Auteurs LNH et puis j’ai trouvé ton téléphone a écrit LNH au lieu de » ont » ?
Bisesss
😀😀😀 oui ! Quel couillon ce téléphone ! 😀😀 ont bien sûr ! Je ne fais pas attention avant d’envoyer ce que j’écris. Bon, cette recherche ne t’a pas pris trop de temps, j’espère ? 😀 bisous.
Je cours me préparer. 😀 j’étais vraiment pressée. Voilà qu’au lieu de finales de pelote basque jai failli aller au » Golf » ! 😝😡
🙂
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Je l’ai noté dans ma làl
Tu as bien fait 🙂
Bonne semaine les Sorcières 🙂
Je le note! Il a l’air bien! De manière générale, j’aime bien les romans chorale (Je ne connaissais pas l’expression mais ça sonne :D)
Bises Val
J’aime bien ces romans où le narrateur varie d’un chapitre à l’autre ….
Bisesss Émilie
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Ce n’est pas le meilleur de Marie Laberge. J’en garde un souvenir mitigé.