Lecture commune avec Edualc
Pietro se souvient de son enfance. De ses parents qui ont dû abandonner leur campagne italienne pour venir travailler à la ville…. exode rural des années 70…
Le père de Pietro a du mal à se faire à cette nouvelle vie, alors chaque été il part se ressourcer à Grana dans un petit village de montagnes. Il chausse ses brodequins et part 15 jours en randonnée, parfois fois seul, parfois avec son fils, jamais avec sa femme qui reste au village.
Paolo nous conte donc cette relation père-fils, que j’ai trouvé juste même si parfois bancale. Le père parle peu et le fils peu également. Beaucoup d’incompréhension de part et d’autre. Le fils n’aime pas partir randonner (mal des montagnes) mais il se force pour faire plaisir à son père. En parallèle de la relation père-fils nous suivons également l’amitié naissante entre Pietro et Bruno, un villageois du même âge que lui …. Leurs différences culturelles ne les empêchent pas de devenir amis et presque frères même s’ils se voient juste deux mois par an.
Dans une deuxième partie Pietro après une absence d’un quinzaine d’années revient à Grana. Bruno est devenu maçon puis éleveur, Pietro est photographe-journaliste et fait régulièrement des long séjours dans l’Himalaya et ailleurs , quasiment toujours dans un coin montagneux
La relation se renoue…là aussi faite de beaucoup de silence et de non-dits…Adultes, qu’avons nous fait de nos rêves d’enfants ? Réagissons nous toujours par rapport à l’éducation reçue ?
Ce livre m’a plu pour la finesse des relations entre les personnes avec cependant une certaine tristesse pour Bruno, enfant délaissé par ses parents et qui en porte une trace indélébile….
.
Un extrait :
Le vallon de Grana à la mi-novembre était brûlée par la sécheresse et le gel. Il avait la couleur de l’ocre, du sable, de la terre cuite, comme si dans les prés un incendie était passé et avait déjà été éteint. Dans la forêt il faisait encore rage. Sur les flancs de la montagne les flammes d’or et de bronze des mélèzes illuminaient le vert tranchant des sapins, et lorsqu’on levait les yeux au ciel, elles réchauffaient l’âme. Dans le village en contrebas, par contre, c’était l’ombre qui règnait. Le soleil n’arrivait pas au fond de la vallée et la terre était dure sous les pieds, couverte çà et là d’une croûte de givre. Sur le petit pont de bois, quand je me baissai pour boire, je surpris l’automne en train de jeter un sort à mon torrent : la glace dessinait des pistes et des galeries, mettait sous verre les blocs humides, piégeait les touffes d’herbe sèche en les transformant en sculptures.(p267)
Je ne connais pas du tout et je ne suis pas sûr que ce livre me plairait.
Bon dimanche pascal à toi.
Un beau livre sur les relations père fils et sur l’amitié aussi … Quant à savoir s’il te plairait … Je ne sais pas … Chacun peut s’y retrouver mais est ce suffisant pour plaire ?
Bonne journée Philippe
Hello Val. Comme toi j’ai vraiment aimé. C’est vrai que le livre est d’une belle gravité aussi car la vie montagnarde est loin d’être toujours idyllique. C’est toujours un très grand plaisir de lire avec toi. Je t’embrasse;
Coucou Edualc
Oui la montagne est un personnage à part dans ce livre : sauvage, et magnifique….
Volontiers pour une prochaine LC : à toi de choisir … Bisessss
Il est dans ma PAL, attendant son tour !
Un livre intemporel … A lire cet été si tu vas à la montagne ?
Je l’ai acheté, j’espère être aussi conquise que certaines lectrices dont j’ai lu les avis lorsqu’il est sorti. Il n’y a pas un mois italien organisé cette année ?
Bonjour Lilly
Bonne lecture 🙂
Oui je crois qu’il y a un mois italien en mai …mais je ne sais pas si je vais participer parce qu’il y a le mois espagnol aussi et que j’ai trouvé un pavé d’un auteur espagnol à lire en mai…
Bon lundi 🙂
Voici au moins trois fois que je commence ce livre, et trois fois que je l’abandonne : je n’arrive pas à trouver un passage pour y entrer. Mais je ne renonce pas… Un jour peut-être !
Il faut parfois trouver ou attendre le bon moment …
Bisesss Martine
Par certains aspects, la montagne, les gens de la ville et ceux des endroits reculés, entre autres, cette présentation me fait penser à certains romans de Loriano Macchiavelli, ceux qu’il situe dans les Appennins. Je garde ce titre-ci en réserve, pour vérifier mon intuition.
Je ne connais pas du tout Loriano Machiavelli … Je file me renseigner
Bonne journée Andre 🙂
Il a créé le personnage de policier bolognais looser Sarti Antonio, et, souvent avec Francesco Luccini, raconté la vie simple et rude, proche de la nature, des montagnards de l’Apennin. C’est à cette deuxième veine que m’a fait penser la présentation des Huit Montagnes.
NB Je le lis en italien, je ne sais pas s’il existe beaucoup de traductions françaises.
Francesco Lucentini 🙂
❤
Les rvages de l’âge, je confonds tout … 😳
Reprenons: c’est Francesco Guccini qui écrit avec Macchiavelli des romans situés dans le rude cadre de l’Apennin émilien, quant à Franco Lucentini, il écrit avec Carlo Fruttero. Tous méritent d’être lus …
Je note pour une prochaine lecture italienne 🙂
Bonne soirée Andre 🙂
Oui, je ne sais plus où j’en ai entendu parler en bien ! A une époque il m’aurait tenté, plus trop aujourd’hui. Belle journée et belle semaine !
Peut être un jour si tu vas dans le Val d’Aoste ?
Bisessss Mind 🙂
Ping : Top Ten Tuesday : Pères…. | La jument verte