Lecture commune avec Eeguab 😉
Julius est métis (père Nigérian – mère allemande). Il a passé les quinze premières années de sa vie au Niger puis a obtenu une bourse pour étudier aux Etats Unis. Il est interne en psychiatrie à New York. Il déambule dans New York en nous faisant part de ses réflexions, sur l’identité, sur la musique (Mahler), sur son ami d’origine japonaise Saito, sur la mort de son père, sur les conséquences du 11 septembre 2001, sur la place des musulmans aux Etats Unis, ou en Europe ou en Palestine…
Lors d’un séjour de 4 semaines à Bruxelles, à la recherche de sa grand- mère maternelle, il rencontre Farouk, un jeune Marocain avec qui il sympathise, il rencontre également une retraitée américaine, une tchèque avec qui il a une rapide liaison. Sans avoir retrouvé sa grand-mère, il revient à New York, où il reprend son travail et ses déambulations (errances ? ) : pique-nique à Central Parc, une exposition du photographe Munkacsi, concerts…..
Mes impressions : une livre très introspectif, beaucoup de réflexions et peu d’action : je dois dire être un peu restée en dehors de ce livre. Je n’ai pas toujours compris les enchaînements de sa pensée, les allers-retours entre présent et passé. Julius m’a paru à la fois sympathique puis complètement hors de la « vraie vie » et pour tout dire même un peu à la dérive. Je l’ai trouvé touchant par rapport à certains trous de mémoires , antipathique à d’autres moments.
Une impression de lecture très mitigée donc malgré des pages très belles.
Les marches répondaient à un besoin : elles m’affranchissaient du cadre millimétré du travail et, quand j’ai découvert leur vertu thérapeutique, elles sont devenues normales et j’ai oublié ce qu’avait été la vie avant. Le travail était une école de perfection et de compétence, il n’admettait pas d’improvisation ni ne tolérait d’erreur. Mon sujet de recherche avait beau être intéressant – je menais une étude clinique sur les troubles affectifs chez les personnes âgées -, la précision qu’il exigeait était d’une complexité qui excédait tout ce que j’avais pu faire auparavant. Les rues servaient opportunément de contre-pied à tout cela. Toute décision – tourner à gauche ou non, me livrer longtemps ou non à mes pensées devant un immeuble abandonné, regarder le soleil se lever sur le New Jersey ou aller en bondissant dans l’obscurité de l’East Side en direction du Queens, était sans conséquence et rappelait du coup la liberté. J’arpentais les blocs d’immeubles comme si je les mesurais de mes enjambées et les stations de métro servaient de raisons récurrentes à ma progression sans but. Je trouvais perpétuellement bizarres ces quantités considérables de gens se précipitant dans des lieux souterrains et j’avais l’impression que toute la race humaine se ruait, mue par un étrange instinct de mort, dans des catacombes mobiles. En surface, j’accompagnais des milliers d’autres gens dans leur solitude, mais dans le métro, debout près d’inconnus que je bousculais et qui me bousculaient pour un peu de place et une bouffée d’air, tous, nous reproduisions des traumas non avoués et la solitude s’intensifiait.
Mois américain chez Noctembule et Challenge à tous prix chez Asphodèle (prix Pen/Hemingway First Fiction Award)
Hello Val. Comme tu le liras chez moi, ce « mitigisme » nous est commun. Bises et en route pour une nouvelle LC si tu veux car ça m’est toujours très agréable.
Coucou Edualc 🙂
Le « mitigisme » fera-t-il son entrée dans le dico derrière le holisme ? A suivre ….
Volontiers pour une prochaine LC 🙂
Je cogite ….et te dis ….
Bisesssss
C’est drôle parce que j’apprécie l’extrait que tu proposes et le coté introspectif alors que ce que tu dis dans tes deux premiers paragraphes m’incite à fuir sans espoir de retour…
Il y a plusieurs très beaux passages mais le narrateur n’a pas pris « vie » à mes yeux …:-)
Bonne soirée Mind 🙂
Je viens d’Eeguab et de son billet mitigé. J’ai voulu voir ton opinion sur le sujet. Car à priori, c’est le genre de bouquin qui me plairait. Justement par son côté introspectif et ses errances déambulatoires. Mitigée aussi, comme le gratteux de la folk guitare. Faut voir donc. Pourquoi pas, mais si je passe à coté de cette ville ouverte, ce ne sera pas bien grave non plus.
Bonsoir Bison 🙂
Côté introspectif et déambulatoires urbains , je te conseille plutôt ce livre : https://lajumentverte.wordpress.com/2014/01/19/les-belles-choses-que-porte-le-ciel-dinaw-mengestu/
Il y a le lien de l’avis d’Eeguab dans les commentaires !!
Un livre qui m’a beaucoup plu 🙂
Bonne soirée 🙂
Bof, bof… Je ne connais pas mais ce livre ne me tente pas.
Bonne fin de semaine.
Bonsoir Philippe 🙂
Il n’est pas indispensable 🙂
Bises et bonne fin de semaine à toi aussi 🙂
Je suis venue avec un lien qui était dans Indésirables (ce challenge va me tuer !!!^^) et je vois que je n’avais pas lu ce billet, je ne devais pas être là… Votre « mitigisme » est contagieux, je suis mitigée quant à le lire !!! 😆 Je crois que je vais pouvoir m’en passer ! 😉
Coucou Asphodèle 🙂
Une lecture qui n’est pas indispensable 🙂
Bisesssss