Bogotà de nos jours
Claire la narratrice est psychanalyste. Elle est née en Colombie puis est partie de longues années en France pays de ses parents. La cinquantaine elle rejoint la Colombie.
Lucia est une amie de Claire, elle vient de se séparer de son mari Eduardo. Toute sa vie elle a travaillé avec lui, elle écrivant des livres de développement personnel et lui apposant juste son nom dessus.
Karen a 24 ans, elle travaille à la Maison de la Beauté en tant qu’esthéticienne, elle cherche à économiser au maximum pour faire venir son fils de 4 ans qui habite chez sa mère, loin de Bogota.
Sabrina a 17 ans et se rend également fréquemment à la maison de la beauté pour des soins.
Sabrina, après une visite à l’institut, est retrouvée morte… l’enquête est bâclée et conclut à une overdose…les parents de la jeune fille engage un détective pour poursuivre les investigations.
Voilà un thriller qui est plus une chronique sociale de la Colombie qu’un roman policier.
Cette société est corrompue et les femmes fortement malmenées. Chaque chapitre est vu par une des protagonistes (de temps en temps par un des hommes).
Ces femmes m’ont émues et fait trembler.
Ce livre, dur mais passionnant, est porté en grand partie par la lumineuse Karen ….
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Des extraits
Comme la thérapeute ou le confesseur, l’esthéticienne doit faire vœu de silence.
Le fauteuil de soins tient du divan. Le corps de la femme y est sans défense dans une posture de don de soi. Obéissant à l’injonction « Détendez-vous, éteignez votre téléphone portable », elle entre en cabine, prête à déconnecter un moment. Pendant quinze minutes, une demi-heure, parfois plus, elle s’isole du monde, se connecte a son propre corps, au silence, et souvent a une intimité qui l’encourage à confier des choses qu’elle n’avoue a personne, pas même ses proches.
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Pour sa famille, ses amies et les gens qu’elle connaissait, coucher avec un préservatif revenait a se faire traiter de pute. « S’il y a de l’amour, il n’y a pas de capote », récitait dona Yolanda. Puis elle complétait sa phrase par l’une de ses nombreuses superstitions: « Quand un homme dit qu’il t’aime, regarde sa pupille. Si elle se dilate, c’est qu’il ment. » Nixon lui avait dit qu’il l’aimait et sa pupille n’avait pas bougé.
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Coucou Valentyne,
Merci pour ce billet, je ne connais pas cette auteure, mais je suis très tentée. Les romans colombiens (contexte oblige ?) sont souvent très durs..
Bonne semaine !
Hello Ingannmic 🙂
J’en ai presque pleuré à la fin 😢
Bon déménagement 🙂
Encore un que je ne connais pas, mais il me semble intéressant…
Bonne semaine.
Oui une excellente trouvaille dans ka boite a livre de mon village 🙂
Thriller et chronique sociale = tout ce que j’aime !
Bonne lecture Athalie 🙂
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Merci pour ta participation !
Je prends note, quand ma PAL aura un peu diminué.
Je déménage bientôt alors je me suis attaquée a un « régime de PAL » 🙂
Bisessss Sharon
tiens, on ne s’attendrait pas à ça pour un roman colombien, ça me tente beaucoup !
Plus d’un mois après cette lecture, il m’en reste une impression très forte !
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