La fin des temps – Haruki Murakami

Le mois dernier, j’ai essayé de lire « écoute le chant du vent, suivi de flipper 1973 » de Haruki Murakami. J’ai fini par abandonner car le sujet, la vie d’un jeune homme, était plutôt plat et sans relief. Je suis pourtant repartie dans la lecture d’un autre roman d’Haruki Murakami, qui lui m’a enthousiasmée : La fin des temps.


Il y a deux fils narratifs dans ce roman (cette fable?). D’un côté, un jeune homme a un métier étrange, c’est un programmeur mais pas un programmeur informatique. Dans ce pays qui s’appelle « le pays des merveilles sans merci » les programmeurs sont opposés aux pirateurs (les bons contre les méchants ?). Le jeune homme, dont on ne saura pas le nom, est embauché par un vieillard pour « coder » des recherches explosives.
En parallèle, le lecteur suit un autre jeune homme, dans une ville étrange , une ville où tous les habitants sont prisonniers à l’intérieur d’une muraille épaisse avec une forêt menaçante et où paissent, dans les champs avoisinants, des licornes. Chaque nouvel arrivant dans cette ville étrange se voit retirer son ombre.


J’ai beaucoup aimé ce roman de Murakami qui est très onirique, fantaisiste. Il s’agit là d’une quête, celle d’un jeune homme, qui souhaite découvrir d’où vient ce mystérieux savant et quelles sont les étranges ténébrides qui menacent la découverte de celui-ci.
Ces deux lectures (celle abandonnée d’Ecoute le vent) et celle-ci, (réussie, de la fin des temps) m’auront au moins permis de comprendre mon intérêt pour cet auteur : il me subjugue quand il invente des mondes fantastiques et m’ennuie quand il parle du monde contemporain.

Un extrait

Reprenons : à la demande d’un savant, je m’étais rendu dans son labo de recherches souterrain pour y traiter des données. A cette occasion, il m’avait offert quelque chose qui ressemblait à un crâne de licorne, que j’avais ramené chez moi. Au bout d’un moment, un employé du gaz, apparemment soudoyé par les pirateurs, s’était présenté pour essayer de me voler ce crâne. Le lendemain matin, coup de téléphone de la petite-fille de mon commanditaire, pour me demander de venir au secours de son grand-père qui avait été attaqué par les ténébrides. Moi, je me précipitais sur les lieux du rendez-vous, elle, elle ne se manifestait même pas. Apparemment, j’étais en possession de deux précieuses marchandises. L’une étant le crâne, l’autre, les données du shuffling. Je les avais mises toutes deux à l’abri à la consigne temporaire de la gare de Shinjuku.

Livre lu dans le cadre du pavé de l’été chez Brize (560 pages pour ce pavé 😉 vive le changement des règles:-)