Au début des années 60 le ministre était un jeune employé des Postes à Luanda. Il tenait la batterie dans un groupe de rock, les Innommables. Il s’intéressait davantage aux femmes qu’à la politique. Ça c’est la vérité, ou plutôt, la vérité prosaïque. Dans le livre, le ministre révèle que déjà à cette époque il se consacrait à l’activité politique, combattant dans la clandestinité, dans la clandestinité totale, même, le colonialisme portugais. Encouragé par le sang impétueux de ses ancêtres – il se réfère souvent à Salvador Correia de Sá e Benevides – il avait créé à la poste une cellule de soutien aux mouvements de la libération. Le groupe s’était spécialisé dans la distribution de tracts glissés dans la correspondance adressée aux fonctionnaires coloniaux. Trois de ses membres, dont le ministre, avait été dénoncé à la police politique portugaise et emprisonnés le 20 avril 1974. Cinq jours plus tard, la révolution des œillets leur avait sans doute sauvé la vie.
Le marchand de passé – José Eduardo Agualusa
Pas évident d’entrer en guerre contre une dictature, surtout quand on en est un de ses rouages administratifs. Je suis passée plusieurs fois sur le pont du 25 avril. Un ouvrage impressionnant. bises Valentyne.
Je viens d’aller voir ce pont sur internet
Magnifique
Bon dimanche MArie-Jo