Americanah – Chimamanda Ngozi Adichie

Nigeria – USA – Angleterre (2000-2010)

L’histoire démarre avec Ifemelu. Dans la première partie, nous apprenons qu’elle est Nigériane et vit aux USA depuis treize ans. Elle est sur le départ pour retourner au Nigeria où elle a encore sa famille et son amour de jeunesse, Obinze (avec qui elle a coupé toute communication depuis une douzaine d’années)
Elle n’est pas retournée au Nigeria une seule fois en 13 ans. Pourquoi rentrer maintenant (définitivement ?) alors qu’elle a un bon poste à Princeton, la citoyenneté américaine et un blog qui fonctionne bien et la rend indépendante financièrement ?
Certainement parce qu’elle a 33 ans et est à un tournant de sa vie : elle vient de rompre avec Blaine, un afro américain, professeur d’université.

Avant d’entamer ce retour, elle décide d’aller chez le coiffeur (compter six heures de boulot pour refaire tresses et extensions !! : l’occasion de revivre tout ce qui s’est passé de son enfance à aujourd’hui. Notamment elle se souvient de sa rencontre au Nigeria avec Obinze : en toile de fond de cette partie la richesse et la pauvreté du Nigeria , des coups d’état qui se succèdent, des grèves et une corruption endémique qui laissent peu d’espoir :  Les jeunes veulent partir.  Obinze vient d’une famille plutôt aisée et n’a pas connu de guerre ou peur pour sa vie mais il tente quand même l’aventure (clandestine) vers l’Europe (l’Angleterre) à défaut de l’Amérique
Ifemelu, elle, est d’origine plus modeste mais aura la « chance » que son dossier pour une université américaine soit accepté : le sort d’Ifemelu comme d’Obinzé a dépendu uniquement la volonté d’un fonctionnaire nigérian de valider un dossier administratif….

J’ai passé une excellente semaine avec ce roman, captivant au niveau de l’histoire, entrecoupé des articles du blog d’Ifemelu avec l’analyse de cette femme africaine sur ses contemporains américains et  africains : sommes nous tous racistes ? Comment s’intègrer dans une société qui se dit une démocratie mais tellement inégalitaire dans les faits (pour les Usa) ? comment est régie la société nigériane entre tradition et désir de liberté ?

J’ai en particulier beaucoup aimé la partie où Ifemelu raconte l’espoir soulevé par la campagne et l’élection de Barack Obama à la présidence..

 

Mois américain chez Titine (le thème du jour est minorités) et pavé de l’été chez Brize (704 pages en poche)

Destination PAL 2019 – le bilan

Cette année pour le challenge Destination PAL  Chez Liligalipette 🙂 voici ce que j’ai lu sur ma liste de 10 titres 🙂

Quinzinzinzili de Régis Messac

Le peigne de Cléopâtre de Maria Ernestam

John l’enfer de  Didier Decoin (parution billet bientôt le 27/09)

Swamplandia de Karen Russel

L’art de la joie – Gollarda Sapienza (celui que je n’ai pas lu lors du Destination PAL 2018)

22/11/63 de Stephen King

Une trilogie 1Q84 1 ; 1Q84 2 ; 1Q84 3

 

Trois livres n’ont pas été lus et retournent au fin fonds de ma PAL (jusqu’à l’an prochain ? )

6 – L’enfant perdue d’Elena Ferrante

8 – Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski

9 – Le tambour de Gunter Grass