1Q84 Livre 3 – Haruki Murakami

Pour ce dernier tome de la trilogie 1Q84, Haruki Murakami rompt avec  l’alternance de point de vue entre Aomamé et Tengo. Il vient se greffer à ces deux histoires une troisième voix, celle de Ushikawa le personnage que j’avais trouvé caricatural dans le tome 2.
J’ai cru à un moment que cette façon de mêler trois fils narratifs allait me gêner mais pas du tout
J’ai trouvé ce dernier tome bien plus intéressant que le deuxième où l’aspect secte (et viol de petites filles) m’avait finalement oppressée.
Dans ce tome on assiste à une triple quête :
– Aomamé recherche Tengo.
– Tengo semble mettre en suspens sa quête d’Aomamé pour essayer de renouer avec son père en fin de vie.
– Ushikawa cherche Aomamé pour le compte de la secte et se rapproche, se rapproche de sa cible…

Les différentes interrogations sont fascinantes (en acceptant le côté improbable quand même de l’histoire….) : la vie, la mort, le réel, les relations père-fils sont tour à tour explorés…

Et puis quel suspens dans la narration …j’ai plusieurs fois tremblé pour nos deux héros : Finalement ce troisième fil narratif avec Ushikawa permet un tension beaucoup plus grande…

Un tome 3 qui clôture de façon magistrale l’épopée d’Aomamé et de Tengo (et de la little thing) bien plus sympa que les Little People, isn’t it ?

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Un extrait

« Je sais. J’ai connu moi aussi la même expérience, dit l’homme, sur le ton léger de la causerie. À moins de l’avoir vécue, personne ne peut comprendre à quel point c’est atroce. La douleur est une notion qui ne peut entrer dans une catégorie générale. Chaque douleur possède sa spécificité. Permettez-moi de paraphraser une célèbre citation de Tolstoï : les plaisirs se ressemblent tous ; les douleurs sont douloureuses chacune à leur façon. Sans toutefois aller jusqu’à dire qu’elles auraient chacune une saveur particulière. Vous n’êtes pas d’accord ? »

Challenge trilogie de l’été chez Philippe      Et challenge pavé de l’été chez Brize