Moutons dans la brume
Les collines descendent dans la blancheur.
Les gens comme les étoiles
Me regardent attristés : je les déçois.
Le train laisse une trace de son souffle.
Ô lent
Cheval couleur de rouille,
Sabots, tintement désolé –
Tout le matin depuis ce
Matin sombre,
Fleur ignorée.
Mes os renferment un silence, les champs font
Au loin mon cœur fondre.
Ils menacent
De me conduire à un ciel
Sans étoiles ni père, une eau noire.
Sylvia Plath – Ariel
J’ai lu il y a longtemps un livre sur Sylvia Plath avec des extraits de sa poésie. Il m’a fallu plusieurs lectures pour saisir. Elle n’est pas une poétesse facile – pour moi en tous cas – mais quand on y parvient, un nouveau monde s’ouvre.
Bises.
J’ai à la fois aimé ce recueil et à la fois je l’ai trouvé si (trop?) triste ….