Roman choral
Caroline du Sud -1952
Dans la première partie, le shérif Alexander est appelé par Mme Winchester. Holland, son fils d’une vingtaine d’années a disparu (son pick up est encore devant la maison). Elle est persuadée que celui ci a été assassiné – elle a entendu deux coups de feu – par son voisin. Sur le mobile potentiel elle ne veut rien dire.
Le shérif décide d’attendre le lendemain et organise alors une battue pour retrouver Holland. Il interroge le fermier voisin qu’il soupçonne être le meurtrier
Rapidement le shérif est convaincu que celui-ci est bien un meurtrier mais pas de corps pas de meurtre…
La deuxième partie est racontée par Amy, la femme du voisin qui était apparu comme très froide dans la première partie racontée par le shérif. C’est le personnage qui l’a le plus émue (car le seul personnage féminin qui prend la parole ?)
Dans la troisième partie, le mari raconte l’histoire venant compléter avec sensibilité ce que sa femme a dit.
Les quatrième et cinquième parties ont lieu 17 ans plus tard.
Au delà de l’histoire qui est très prenante, le contexte est également intéressant : le shérif donne quelques informations sur son expérience de soldat pendant la seconde guerre mondiale , Holland lui revient tout juste de Corée où il a été blessé.
Sur ces terres où jadis indien et fermiers cohabitaient, il faut bientôt abandonner la terre et partir à la ville : la terre sèche et aride ne nourrit plus ses habitants et un projet de barrage envisage d’inonder la vallée pour créer un barrage hydraulique…
Un extrait : (c’est le premier paragraphe du témoignage d’Amy)
D’abord c’était juste un genre de plaisanterie entre moi et les femmes d’un certain âge. Elles me posaient la main sur le ventre et disaient une bêtise du style : « y a-t-il un biscuit dans le four ? » Ou « je sens encore rien qui bourgeonne. » Et puis on riait un bon coup. Ou bien une femme plus proche de mon âge lançait : « une chevillette peut percer des trous dans le bout de ces machins là », ou « Cours donc te blottir contre lui dans l’écurie ou en bordure de son champ et le tour sera joué ». Ces paroles me faisaient monter le rouge aux joues parce qu’elles évoquaient des sujets que jamais j’avais eu l’idée que les femmes discutaient entre elles.
Avec Billy on n’avait pas voulu d’un bébé tout de suite. On avait largement de quoi faire rien que pour s’accoutumer l’un à l’autre, alors il mettait un préservatif chaque fois qu’il venait en moi. Au fil de cette première année on s’est habitués et sentis à l’aise dans notre mariage, à la façon d’un bon attelage de chevaux qui apprend à travailler ensemble et à s’entraider.
Challenge Le mois du Polar chez Sharon