Ce matin, Dave Pruder est passé nourrir les deux chevaux, Buck (le cheval louvet, très liant) et Fuel (Bai brun, presque couleur de chocolat, sauvage, timide et superbe). Je lui ai dit que nous le ferions volontiers les jours où nous serions là. C’était sympa, par ce froid d’emporter de grosses brassées de foin odorant de la grange jusque dans la prairie, en traversant la route. Les chevaux sont arrivés en courant, leurs sabots tintaient avec un bruit sonore sur le sol gelé (Fuel restait un peu en retrait). Nous leur avons donné à tous les deux un peu d’avoine en prime.
Bientôt, demain peut-être, nous allons leur construire un abri. Dave n’avait pas prévu cette pluie glacée. Ils peuvent supporter toute la neige qu’on voudra, avec leur pelage très touffu de chevaux du Montana, mais la pluie leur fait du mal, la pluie qui se verglace. Elle tambourine contre les fenêtres, arrivant par bourrasques. J’espère pouvoir me rendre à Seattle et Vancouver, un peu plus tard dans l’hiver. L’argent est encore un sérieux problème, cependant comme toujours.
Mais je suis bien au sec, bien au chaud. Est-ce que les chevaux, dehors sous cette pluie froide et cinglante, se demandent, en levant les yeux vers les lumières de la serre où j’écris, pourquoi ils doivent avoir aussi froid, être aussi malheureux ? Ils sont sûrement redescendus parmi les arbres, à l’abri du mauvais temps. À l’abri du pire, en tout cas. Je l’espère.
Winter – Rick Bass
Frileux s’abstenir 🙂 A affronter sous une couette au coin du feu…
Pour ma part, j’ai lu ce livre cet été et j’ai gardé cette citation pour le premier jour de l’hiver ❄️❄️❄️❄️
Bonne soirée Bedunette
Ping : Winter – Rick Bass | 22h05 rue des Dames