XIXème siècle, Sud des Etats Unis – La première fois que Caesar a proposé à Cora de s’enfuir de la plantation où ils sont esclaves tous les deux, celle-ci a dit non, pas suicidaire, et puis un élément a fait changer la donne. Du jour au lendemain, elle ne peut plus rester à la plantation, sa vie déjà précaire et misérable est encore plus en danger parce qu’elle s’est opposée au propriétaire de la plantation, un « fou furieux ». Elle part donc avec Caesar, commence alors une fuite à travers la Caroline-du-Nord, la Caroline-du-Sud…Les deux fugitifs vont être aidés par des abolitionnistes, des « chefs de gare » du fameux réseau « Underground Railroad ».
L’évasion réussit remarquablement bien mais c’est sans compter Ridgeway, un chasseur d’esclaves évadés qui se lance aux trousses des deux amis.
Ensemble, ils (les chasseurs d’esclaves) filaient les fugitifs pendant des jours, se planquaient devant leurs lieux de travail jusqu’à ce que l’occasion se présente de passer à l’action, entraient la nuit par effraction dans leurs taudis de nègres pour les kidnapper. Après des années passées loin de la plantation, ayant pris femme et fondé une famille, ils s’étaient persuadés qu’ils étaient libres. Comme si un propriétaire pouvait oublier son bien. Leurs illusions en faisaient des proies faciles.
La majeure partie de l’histoire est vu au travers des yeux de Cora, qui petit à petit se reconstruit, prend confiance, apprend à lire…. et on a aussi dans quelques chapitres la vision Caesar et de tous les autres, le petit Chester et la maman de Cora en filigrane : celle-ci a réussi à s’enfuir quand Cora avait 11 ans, l’abandonnant ainsi à la misère de la plantation. Il résulte de cela une haine de Cora pour sa mère qui l’a abandonnée.
C’est un roman très émouvant sur la vie dans les plantations mais surtout sur le désir de s’enfuir : si les esclaves en fuite se font rattraper c’est la peine de mort assurée avec au préalable tortures publiques pour décourager les autres esclaves d’en faire autant.
Cora connaissait bien son côté douillet, mais elle découvrait l’autre facette de son amie, cet élan qui l’avait gagnée et poussée à s’enfuir. Même si tout esclave y songe. Le matin, l’après-midi, la nuit. Tout esclave en rêve. Chaque rêve est un rêve d’évasion quand bien même ça ne se voit pas.
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Ping : African American History Month Challenge : Billet recap’ – Enna lit, Enna Vit!
C’est un roman très fort. J’ai aimé vivre cette fuite de l’intérieur, on y découvre tant de choses sur l’esclavage. Merci de ta participation
Avec plaisir Enna,
Un livre qui va me rester en mémoire longtemps …
J’ai lu ton billet en diagonale, ce titre est l’objet d’une LC prévue pour mars… je retiens juste que tu as aimé !
C’est émouvant et même parfois éprouvant…
Bonne lecture Ingannmic 🙂
Je me note la référence.
🙂
Un roman que je suis contente d’avoir lu malgré quelques avis négatifs qui auraient pu me décourager ! Il m’a subjuguée !
J’ai vu aussi ces avis négatifs ….
Une leçon de courage et de dignité que nous donne tous ces personnages….
Je en connais pas du tout, mais il m’a l’air intéressant…
Bon dimanche.
Merci Philippe
Bonne semaine