Un pavé de 600 pages (écrit très petit)
En fait presque trois romans en un.
Première partie : Leonardo Padura nous emmène à la Havane en 1939 lors du terrible épisode du Saint Louis. Ce bateau emmène d’Europe 900 juifs loin du régime nazi, le gouvernement cubain avait délivré 900 visas mais refuse finalement de laisser accoster le bateau, Les Etats Unis de Rossevelt refusent aussi d’accueillir ces personnes qui retourneront alors en Europe, vers l’Holocauste. Cet épisode est vu au travers des yeux d’un enfant, Daniel 10 ans, qui habite depuis peu à la Havane chez son oncle. Son père, sa mère et sa petite sœur Judith sont sur le Saint Louis et repartiront vers la Hollande, puis Auswitch.
20 and plus tard, on suit le jeune Daniel quelques temps avant la prise de pouvoir de Fidel Castro… En 2007, Elias, le fils de Daniel, charge l’ancien policier Mario Conde de faire la lumière sur une double enquête : la mystérieuse disparition d’un tableau de Rembrandt amené par les grands parents sur le Saint Louis (tableau réapparaissant à Londres 70 ans après) et les raisons du départ précipité de Daniel de l’île en 1958…. Une enquête passionnante tant sur le plan historique que pour la présence des personnages…
La deuxième partie raconte dans la Hollande de XVII siècle la réalisation de ce fameux tableau de Rembrand : érudit mais aussi un peu long …
Dans la troisième partie, on retrouve la petite nièce d’Elias Kaminski qui s’inquiète de la disparition de son amie et amante. A nouveau Leonardo Padura nous dresse un portrait passionnant de Judith la jeune emo disparue et une critique du régime de Cuba, régime qui laisse une jeunesse désespérée, n’ayant que peu d’avenir : l’exil ou la pauvreté..
Un extrait :
Le docteur Isaías Kaminsky prendrait finalement la décision de soumettre le tableau à une expertise rigoureuse. Homme plus curieux et spirituel que son géniteur, il décida de mettre aux doutes et emporta la toile à Berlin lors de son voyage en Allemagne pour épouser la belle Esther Kellerstein en 1928. Il prit alors rendez-vous avec deux spécialistes de la ville, grands connaisseurs de la peinture hollandaise de la période classique, et leur présenta le portrait du jeune juif semblable au Jésus de l’iconographie chrétienne et… tous deux certifièrent que, même si cela ressemblait plus à une étude qu’à une œuvre terminée, il s’agissait sans doute d’une peinture appartenant à la série des tronies (nom donné par les hollandais aux représentations de bustes) peints dans les années 1640 dans l’atelier de Rembrandt, donnant une image très humaine du Christ. Mais ils ajoutèrent que cette toile tout particulièrement, presque de façon certaine, avait été peinte… Par Rembrandt !
Quand il fut fixé sur l’origine et la valeur du tableau, Isaías Kaminski le fit nettoyer et restaurer, et il écrivit aussitôt une longue lettre à son frère Joseph, déjà établi à la Havane et en passe de devenir Pepe Cartera, pour lui raconter les détails de la fabuleuse confirmation. Grâce à l’avis des spécialistes, Isaías pensait alors qu’il devait y avoir une grande partie de vérité dans ce qu’avait dit, supposément, ce mythique juif séfarade hollandais, supposément peintre, quand il avait supposément remis la toile au rabbin –pourquoi ? pourquoi la donner à quelqu’un alors que déjà cette époque elle devait être de grande valeur ? – qui , après avoir échappé tant de fois aux épées et aux chevaux des Cosaques, fut rattrapé par la peste noire qui dévastait la ville de Cracovie et alla agoniser dans les bras du Docteur Moshé Kaminsky.
=
En conclusion : Un roman passionnant (j’avoue avoir cependant passé quelques pages de la deuxième partie sur la vie de Rembrandt et de son jeune disciple…)
l
Ma participation au mois Espagnol et Littérature hispanophone chez Sharon et au challenge « Lire sous la contrainte » organisé par Philippe avec comme contrainte ‘pas de déterminant »
C’est noté de mon côté. Il a vraiment l’air intéressant ce livre.
Intéressant pour les personnages et leurs différentes époques
Chacun a su en son temps être « hérétique » pour ne pas se renier (quitte à y laisser la vie)
Merci pour ta participation !
Avec plaisir Sharon 🙂
Sûrement très intéressant, mais si c’est écrit tout petit, j’éviterai…
Bon dimanche.
Lien noté. Merci.
😉
OMG ! 600 pages…je t’admire !
¸¸.•*¨*• ☆
Je viens d’aller vérifier en format poche c’est 716 pages 🙂
Bisesss Célestine
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ça fait un moment qu’on me le recommande ce bouquin, il serait temps que je saute le pas !! 😉
Il faut aussi choisir le bon moment
Bonne soirée Moglug 🙂
J’ai ce livre depuis sa sortie car j’aime beaucoup Padura. Chaque été je me dis que je vais le lire, et puis pas…
Pour ma part ce n’est pas trop un livre d’été (pas assez léger, au figuré s’entend)
Mais très beau livre ….
Je suis tentée mais un peu freinée par sa longueur…
Pour une longue soirée d’hiver ?
Bon dimanche Kathel
ce livre est dans ma PAL avec « L’homme qui aimait les chiens » c’est seulement le nombre de pages qui me freine…
je viens de lire « Le bal mécanique » de Yannck Grannec dont la 2e partie se situe dans le domaine de la peinture, le Bauhaus, sous fond de nazisme coup de cœur
Maintenant l’homme qui aimait les chiens me tente…
De Yannick Grannec j’avais bien aimé « la déesse des petites victoires »…je note ton coup de coeur pour « le bal mécanique »…
Bonne journée Eve
j’ai rajouté « La déesse de petites victoires » à ma PAL dès que j’ai terminé « Le bal mécanique »
bonne journée à toi aussi
💚
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