La lune seule le sait – Johan Heliot

On abandonna le frigo aux pieuvres endormies, congelées pour une seconde salle, séparée par une porte étanche. Jules reconnut des stalles, sur sa droite, délimitées par de hautes cloisons métalliques. L’odeur ne trompait pas : c’était celle, forte mais agréable, qui régnait dans les écuries terriennes. Au moins, se réjouit il, rien ici de déstabilisant. Quand il aperçut les montures que Georges leur destinait, Jules révisa son jugement. Il était sur la Lune, il ne fallait jamais l’oublier. Ici, les choses n’avaient jamais que l’apparence de la normalité. On ne devait pas se laisser surprendre, quoi que le surprenant soit monnaie courante.

La bête possédait une paire de pattes supplémentaires et un blindage chatoyant. Une paire d’antennes et des mandibules. Néanmoins, elle faisait un parfait baudet, assura Georges.

Isidore intervint :

«  Ces insectoïdes sont adaptés à l’environnement lunaire, sa faible gravité, ses formidables amplitudes de températures, etc. »

La lune seule le sait – Johan Heliot

Citation retrouvée sur mon ancien blog en cherchant une idée pour l’agenda ironique de Janvier chez Carnets avec le thème « Espèces d’espaces »