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Au cours de ce voyage, la ville hérissée de tours fut surtout pour moi la découverte d’un grand peintre qui vécut au XIVe siècle : Vitale Da Bologna. Ce Saint Georges tuant le dragon a, tout à l’heure fois, la simplicité de la meilleure peinture naïve et un mouvement convulsif, photographique, qui enveloppe les figures dans un tourbillon constant. Le pied droit du cavalier, sans étrier sur lequel s’appuyer, repose sur la croupe dans une position qui a l’air instable mais qui le vrille à la chair du cheval. Et celui-ci, avec son museau pointant vers le ciel, épouvanté, résistant à la traction des rênes par le saint pour l’obliger à faire face à la bête féroce, me rappelle le cheval peint par Picasso dans Guernica : c’est la même terreur, le même hennissement affolé.
Manuel de peinture et de calligraphie – José Saramago
La terreur affolée et résignée des animaux qui doivent suivre la folie des hommes sans pouvoir se défendre…Oui, c’est tout à fait ça. 😉
¸¸.•*¨*• ☆
😦 hélas ….
Bisessss Célestine 🙂
On dirait une peinture pré-renaissance à forte influence Bisantine comme celle de Cimabue, le maïtre de Giotto. Peu d’effet de perspective, arrière plan pauvre. La peinture n’est toutefois pas statique comme dans les icônes. On voit que le changement est en cours.
Je ne connais pas du tout Cimabue
Je vais chercher des infos de ce pas 🙂
Bonne soirée 🙂
Picasso en noir et blanc sur la seconde photo ???
Oui je l’ai toujours vu en noir et blanc ce tableau … Ce n’est pas le cas … ?
aucune idée mais pour moi Pablo = couleurs !
La peinture du mouvement? Je ne connais pas grand chose en peinture mais ton billet m’a fortement impressionné!
Bises
J’aime beaucoup cet auteur Saramago
Bon ce n’est pas son meilleur livre selon moi … Pas assez de mouvement justement …
Bisesss Emilie 🙂