À l’un des bouts de la vaste écurie, il y avait un gros tas de foin nouveau, et le tas était surmonté du grappin à quatre dents suspendu à sa poulie. Le foin s’abaissait vers l’autre bout de l’écurie comme le versant d’une montagne, et il y avait un espace vide en vue de la prochaine fenaison. De chaque côté, on pouvait voir les râteliers, et, entre les barreaux, les têtes des chevaux apparaissaient.
C’était dimanche après-midi. Les chevaux au repos mordillaient les quelques brindilles de foin qui restaient, et ils piaffaient, mordaient le bois des mangeoires et faisaient cliqueter leurs licous. Le soleil de l’après-midi filtrait à travers les fentes des murs et traçait des raies lumineuses sur le foin. L’air bourdonnait du vol des mouches, le bourdonnement paresseux de l’après-midi.
Au dehors, on entendait le tintement des fers à cheval sur la fiche d’acier, et les cris des hommes qui jouaient, s’encourageaient, se moquaient. Mais, dans l’écurie, tout était calme, bourdonnant, paresseux et chaud.
Il n’y avait que Lennie dans l’écurie et Lennie était assis dans le foin, près d’une caisse d’emballage qui se trouvait sous une mangeoire, dans la partie de l’écurie qui n’était pas encore remplie de foin. Lennie était assis dans le foin et regardait un petit chien mort qui gisait devant lui.
;
La règle du jeu est ici.