Trouvez le titre et l’auteur – 7 août

– Mon régiment est d’abord descendu à Toulon par le train. Le chien était avec nous. Mais j’étais sûr qu’il n’irait pas plus loin. Tant qu’on est resté en cantonnement, ça allait encore pour lui. Mais sur le port, c’était autre chose. Dans l’Arsenal, les fusiliers marins faisaient la guerre aux animaux et n’hésitaient pas à leur tirer dessus. Dès le deuxième jour sur les quais, le chien avait disparu.
– Vous avez embarqué sur un bateau militaire ?
– Non, sur un cargo réquisitionné : le Ville d’Oran. C’était un vieux rafiot tout rouillé qui faisait la navette avec les colonies avant la guerre. On est restés quatre jours dedans avant d’appareiller. Ça sentait l’huile de palme et le crottin , parce qu’il y avait une cinquantaine de chevaux dans les soutes, pour les gradés. Tout le monde vomissait et, pourtant, on n’était pas encore en mer.

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