Chez Asphodèle c’est ici
:
Le cœur au bond
Rien n’a changé
Les fleurs du paravent montent jusqu’au plafond
La serrure secrète retrouve sa chanson
La fenêtre est ouverte
Je regarde courir la Loire jument verte
L’écume des corbeaux qui flotte au bord du toit
C’est toujours toi qui m’accueilles
Au bas de l’escalier
Des algues de lumière enchaînent tes épaules
Et le serpent de ciel aurait pu t’étouffer
Quand tes mains voleront sous les prèles
Quand la terre baignera tes paupières fossiles
Je reprendrai la vie où tu l’auras laissée.
:
René Guy Cadou – Années-lumière 1939
Ping : Le jeudi poésie avec Henry Bauchau. | Les lectures d'Asphodèle, les humeurs et l'écriture
Calme et tranquillité dans cette maison au bord de l’eau… Belle journée Val
Laissons nous bercer par le courant …
Bisesss Patchcath 🙂
Celui qui entre par hasard
Celui qui entre par hasard dans la demeure d’un poète
Ne sait pas que les meubles ont pouvoir sur lui
Que chaque nœud du bois renferme davantage
De cris d’oiseaux que tout le cœur de la forêt
II suffit qu’une lampe pose son cou de femme
A la tombée du soir contre un angle verni
Pour délivrer soudain mille peuples d’abeilles
Et l’odeur de pain frais des cerisiers fleuris
Car tel est le bonheur de cette solitude
Qu’une caresse toute plate de la main
Redonne à ces grands meubles noirs et taciturnes
La légèreté d’un arbre dans le matin.
René Guy Cadou
Magnifique demeure de poète
Merci Martine 🙂
Hello Val. Cette Loire avait tout pour te séduire évidemment. Moi aussi. A bientôt.
Nul doute que tu as noté l’objet de ma séduction 🙂
Bonne soirée Edualc 🙂
Tiens, j’ai cru voir passer une jument verte…
Tant que tu ne vois pas un gros minet tout va bien !
Imagine les titres des journaux : arrestation d’un dodo , il se prenait pour Titi….
Oui je sors d’une journée de boulot 🙂
Bisesss
Quel beau poème et le dernier vers, sa femme aurait pu l’écrire puisque c’est elle qui a repris « la vie où il l’avait quitté » (je remanie)… Et Bien évidemment tu as du bondir en lisant « La Loire jument verte », si ce n’est pas un signe ça je ne m’y connais pas ! Tu sais que la Loire passe à Nantes et que c’est une très chouette ville ! J’dis ça j’dis rien ! 😀 Bises Val et merci pour ce poème de René-Guy que je connais moins bien qu’Hélène Cadou, son épouse…
Un jour je passerai par là avec mes sabots et je viendrai te faire un coucou 🙂
Effectivement j’ai fait un bond 😉
Bisesss Asphodèle
Pour moi, c’est un inconnu, mais je connais peu de poètes puisque je ne m’intéresse pas beaucoup à la poésie.
Bon vendredi.
Je connais peu de poètes également … Le Jeudi poésie m’aide à « combler » cette lacune 🙂
Bonne journée Philippe 🙂
Un poète que j’apprécie aussi…
http://fabulo.blogspot.fr/2014/06/destin-plus-clair.html
Belle soirée !
Lire son passé dans la paume de l’air …
Jolie image
Merci la Licorne 🙂
Très joli – et très jolie jument verte.
Merci Nunzi 🙂
IL commence comme le poème de Verlaine Rien n’a changé.. et il est très beau. De Cadou j’aime aussi énormément, je crois que c’est mon préféré, le poème cité par Martine.
je ne savais pas que tu étais l’héroïne d’un grand poète… 😉
¸¸.•*¨*• ☆
Une découverte toute récente
J’en suis encore tout rougissante d’émotion 🙂
Bisesss Célestine
« Rougissante » pour une jument verte, c’est pas banal 😄😄😄
😍
Pour un peu, on s’attarderait bien au bord de l’eau à contempler cette jument verte!
Bisous Val
Me suis arrêtée un bon moment 🙂
Bonne journée Émilie 🙂
Un poème bâti sur mesure pour toi ! Un vrai paysage !
Quel doux rêveur ce Cadou ! on ne reprends jamais rien où on l’a laissé.
Bisous
Je suis d’accord avec toi Monesille,
Difficile de reprendre les choses où elles ont été laissées 🙂
Bisesss