Quand je me réveille, je fais souvent cent pompes, juste parce que. Parce que pourquoi pas, bordel ? Parce qu’à la télé, on montre toujours les mêmes grosses merdes. De vieilles infos recyclées en nouvelles infos et les vieux problèmes ressassés sans arrêt comme si ça devait me toucher ou m’énerver. Voilà ce que j’en ai glané, moi : de plus en plus de gens, de moins en moins de planète, et le tout qui serait réchauffe de plus en plus ; ça résume à peu près la situation en ce qui me concerne.
Les gens aiment bien régler mon poste sur le genre de programme qu’il pense que j’aime d’habitude un documentaire sur la nature est ou à propos de chevaux.
Ça me donne l’impression d’être dans une maison de retraite ou un truc dans ce genre, avec une infirmière bien intentionnée qui entre dans ma vie pour choisir ce que je dois regarder, comme si j’étais pas fichu de me servir de la télécommande. Je pense qu’ils le font parce qu’ils savent plus quoi me dire, parce qu’ils sont tristes pour moi ou parce qu’ils me croient triste. Mais vous savez quoi ? La plupart du temps, je le suis pas. Je suis pas triste. Je m’emmerde mortellement, voilà tout. Je m’emmerde tellement que si je regarde un documentaire sur les chevaux sauvages du Colorado, je pense plus qu’à une chose : si j’étais un cheval sauvage, je déguerpirais et je galoperais sans jamais m’arrêter.
J’ai une furieuse envie de m’enfuir et je sais même pas où je veux aller. N’importe où, sans doute. Je sais qu’ils me croient pas capable de me débrouiller seul, mais c’est totalement faux. Je suis pas très intelligent – j’en suis conscient – mais je suis pas idiot. Et dans ma situation, j’ai l’impression d’être en cage. Je crois que les gens oublient que j’ai monté un nombre incalculable de taureaux et des chevaux, que je me suis bagarré dans des bars d’ici à Baton Rouge en passant par Boise et, qu’avant mon accident, je pouvais entrer dans un bar, n’importe lequel, aborder une fille et avoir une sacrée bonne chance d’en faire mon amie pour la nuit. Les doigts dans le nez. Je suis un homme. Je suis une personne, bon sang. Et je tiens plus en place.
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Retour à Little Wing – Nicolas Butler
Le passage que tu as choisi est c’est tentant, mais ça à l’air rugueux. L’happy-end n’est pas promis sur facture….
Il s’agit d’un roman où 4 amis d’enfance se retrouvent après quelques années de séparation
Il y a Hank , un solide cultivateur, Kip l’homme d’affaire parti à la ville et qui revient dans sa ville natale, Lee la rock star et’Ronny (celui de l’extrait) cow’boy de rodéo 🙂
Chacun parle à son tour 🙂
Un livre plaisant même si je n’ai pas été convaincue par la fin 🙂
Bon dimanche Carnetsparesseux 🙂
Dis donc, j’aime beaucoup cet extrait, c’est quel genre d’auteur et d’histoire ??
Plutôt retrouvailles d’amis d’enfance qui se retrouvent 10 ans après et qui mesurent le chemin parcouru par chacun 🙂
Bisessss Mind 🙂
J’aime aussi, beaucoup ! et je pense parfois tellement la même chose !
😉
Bisesss Monesille 🙂