Ce texte n’est pas un « réel » mais un exercice de style vu ici chez Philippe, couplé avec le thème du jour qui est « douleur ».
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Tout d’abord il y eu éclatement. Je me suis sentie grain de sable trimballé par une mer en furie. Respiration coupée, vagues de douleur fracassant les rochers – front dégoulinant sous le soleil du néon de la salle de travail.
La chaleur monte, avance. … Toujours plus forte….Le souffle court, je regarde le visage de mon mari, moi les dents crispées par la douleur. Lui les poings serrés dans les poches de son pantalon rendu trempé par le soleil du néon. L’ivresse de l’antalgique me libère enfin : l’aiguille-épée dans le bas du dos atténue la lumière et la douleur. De sable balloté par les flots, je deviens coquillage s’ouvrant pour laisser passer la vie. La mer reflue emportant débris et verre. L’obstétricien me dit « encore un dernier effort » en calant les mâchoires du forceps.
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366 réels à prise rapide (les règles sont ici)
1. écrire sur le vif : OK
2. pas plus de 100 mots :152 mots
3. éléments réels de la journée : KO (réel d’il y a 14 ans)
4. suivre la consigne de la date : OK
Ça me fait plaisir que tu m’aies suivi dans cette aventure. Bravo pour ton texte et pour la chute; je ne m’y attendais pas!
Bonne soirée.
Je pensais que tout le monde comprendrais à « salle de travail »
Si la chute surprend c’est réussi alors 🙂
Bisesssss Philippe
que c’est dur de subir la douleur
Cette douleur là vaut le coup .. On oublie vite 🙂
Perso j’ai compris à l’aiguille-épée! Avant j’ai été prise par la mer! Bravo!
Bises
Heureusement que l’épéeridurale existe 🙂
Bisesssss Emilie 🙂
J’ai pensé en lisant ton texte à Charlie hebdo. Je me suis dit, ils sont dans la salle de travail, la bombe vient d’éclater, et tout prend feu. Et voilà, ce n’est pas la mort, mais la vie qui arrive.
Effet de surprise réussi. La progression est bien menée. Bravo.
Bises Valentyne.
C’est vrai que « salle de travail » peut avoir plusieurs sens ….
Charlie Hebdo j’y pense souvent aussi …bon weekend Jo 🙂
Je suis allée chez Philipe et via Camus, j’ai compris le pourquoi de ton texte. C’est sympa cet exercice aussi !
Et pas évident à faire. Bises
Coucou Marie Jo 🙂
Tu essaieras l’exercice ?
Bisesssss
Euh ! Je pourrais essayer mais est-ce que j’arriverai à faire quelque chose digne d’intérêt ? 😀
🙂 il faut essayer pour savoir 🙂
Moi aussi je me suis laissée emporter par les flots, à la dérive… quelle surprise! un texte rondement mené et 2 en 1 en plus. Le grain de sable balloté par les flots qui devient coquillage, c’est très beau! le petit nouveau né ne s’appelait pas Bernard ( l’hermite) par hasard? 😉
A la dérive c’est tout à fait ça avec la douleur avant la péridurale …
Tiens j’avais écris toute une série de textes sur le sujet il y a longtemps : il faudrait que je les retrouve : l’enfant s’appelait Albert (pas Bernard)
Bonne journée Mart 🙂
Ping : Camus et moi | L'impermanence n'est pas un rêve
Une douleur que l’on oublie ensuite… sinon, il n’y aurait que des enfants uniques. 🙂
Je ne suis pas allée au »boit de la douleur » grâce à la péridurale … Mais sinon je crois que la fille serait restée fille unique 🙂
Bises Quichottine 🙂
J’ai compris de suite avec salle de travail et la douleur-épée dans le dos (j’ai eu les mêmes) !!! Et heureusement que la péridurale arrivée un peu tard a quand même permis de laisser passer mon diable « transverse » sinon j’y aurais passé la journée… 😀
Comme pour la première la péridurale est « arrivée » à 15h00 pour une naissance à 15h30, j’ai un peu flippé pour le deuxième qui lui n’était pas pressé (déclenchement =0 douleur)
De bons souvenirs quand même 🙂
Bisesss Asphodèle :-))
Kif-kif pour moi, la péridurale (glacée car liquide au frigo, j’étais pas prévue ce soir là) est arrivée à 11h pour une naissance à 00h00 (enfin, 00h10, on m’a demandé « d’arrêter de pousser » pour qu’il ne naisse pas à minuit !!!). Un 28 octobre, un soir d’orage c’était presque Halloween !!! 😀
Oh tu as un octobrien (cher à Carnetsparesseux )
Mon octobrienne est fantastique 🙂
Bisesss Asphodèle 🙂