Un jour d’été, Igloo l’ourson couleur neige décide de quitter son logis du Pôle nord, pour découvrir le monde. Comme tous les petits, il déteste rester seul et veut emmener quelques uns de ces voisins : le phoque, le morse et le pingouin.
– Pourquoi veux tu découvrir le monde, petit ours, nous sommes si bien ici sur les icebergs ! l’interroge le morse.
– oui , oui, nous sommes bien ici ! Toutefois, je désire voir plus de choses que toute cette neige, ses flocons, ce froid. Moi, je veux découvrir le Sud, les déserts crèmeux, quelques îlots de verdures ensoleillés, les bicoques en terre rouge, le bleu du ciel, les bêtes inconnues.
Le pingouin lui dit, le bec plein de son petit déjeuner de crevettes crues : « Je chuis chur que chi tu vogues loin d’ichi, tu risques d’être très déchu »
– Hein ? murmure le petit ours, je ne comprend rien, tu discutes encore le bec plein!
Le pingouin engloutit prestement une dernière bouchée de crevette et répète « je suis sûr que si tu vogues loin d’ici, tu risques d’être très déçu »
– Non, non je suis sûr que non, voici mon idée : vous voyez l’énorme iceberg derrière ce sommet : et bien dès qu’il se libère de cette rive, je monte dessus et je m’éloigne loin d’ici découvrir en premier l’Europe et ses villes fleuries. Puis, nous descendrons le long des fjords norvégiens et verrons des renoncules, nous longerons des prés de tulipes, le Cotentin et ses bruyères, Lisbonne et ses oeillets et nous échouerons en Guinée.
Le phoque, muet jusqu’ici, se réveille et s’écrie : « je viens itou, moi je veux découvrir, en plus des fleurs, les cuisines de toutes ces contrées exotiques : toujours les mêmes poissons ici, je veux déguster des truites en Ecosse, des étrilles bleues de Côte d’Ivoire, et plein de choses nouvelles encore.
Les voisins se décident en même temps et font leur gibecière pour découvrir le monde.
– « Oui, comment être sûrs que nous voguons vers le sud et que nous n’irons point en Chine, ou en Inde ? » s’interroge encore le phoque.
– No problemo, répond le petit ours. le devin inuit veut bien nous prêter cet instrument exceptionnel qui se nomme « boussole ».
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Ben, elle s’arrête là, l’histoire? Alors, on ne saura pas la suite? Sniff…
Et non Leodamgan je crois qu’il n’y aura jamais de suite …
je sens qu’il y aura une suite, le début est trop prometteur. J’ai quand même un peu quant aux possibilités d’acclimatation de ces animaux venus du NOOORD ! Bisous
J’ai écrit ce début il y a longtemps (trois ans) et elle n’avait pas eu de succès auprès de mon jeune public 🙂 donc pas de suite 🙂
trop mignon et bravo pour le lipogramme !!
Merci Ghislaine 🙂
C’est très drôle et très enlevé! Une fable glaciaire… ❤
Pas trop gelée , Rebecca ? Oh j’oubliais qu’il faut 30 degrés chez toi 🙂
Reymond Queno qui me glisse un petit mot qui dit que le recyclège est tout indiqué pour ce conte écologique. Pour pénitence d’irrespect des réels quotidiens, (et puis developpement durèble oblige) il exige et désire nez-en-moins que tu en écrives une suite, longue, longue, longue.
J’adore le nez-en-moins 🙂 je le recyclerais (lol)
En 2012 , j’avais dans ma liste à faire 5 textes : lipogrammes en a, e, i, o , u autour de cet ourson (je me suis arrêtée à 2 textes 😦
Il faudrait que je retrouve le deuxième …,
Bonne journée Carnetsparesseux 🙂
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Attention aux excès : trop de vin nuit, et on risque de perdre sa boussole !
Et un lipogramme, c’est un millième de kilo de graisse 😉 ?
Blagues à part, très joli début : tout le monde réclame la suite !
Jolie définition de lipogramme 🙂
Il est grassouillet l’ourson 🙂
Je suis sûre que ce sera un bel itinéraire… 🙂
J’adore !
Bises et douce journée.
Merci Quichottine 🙂
Super drôle et tres bel exercice!
Je t’embrasse Valentyne
Bonne journee
Je suis contente si cela t’a plu , Emilie 🙂
une belle envie de voyage
Merci Flipperine 🙂
Bientôt les vacances ….
les quatre compères sont ils arrivés à bon port…? Ils pourrait croiser une jument verte un de ces textes ???
Les compères sont restés sur la banquise …. Un jour peut être partiront ils 🙂