Aujourd’hui « Princesse » – 29 Janvier – prose du bitume 1

Ce matin, en longeant la rue Émile Deutsch de la Meurthe, dans le 14ème arrondissement, je me suis rendue compte que j’avais un quart d’heure d’avance pour ma formation Avenue Reille.
J’ai donc pris à gauche Rue du parc Montsouris pour « visiter » cette rue en suivant plus ou moins les consignes de Bastramu.
C’est une petite rue pavée, étroite,  où seul le stationnement à droite est autorisé. Un échafaudage bleu a été installé sur la maison qui fait l’angle  à gauche.
Un peu plus loin, une camionnette blanche, artisan tous corps d’états, est garée du mauvais côté. L’artisan est en train de décharger son matériel et s’active vraisemblablement pour aller garer sa camionnette ailleurs.
J’entr’aperçois une maison carrée blanche et moderne derrière un portail de plus de deux mètres et des arbres qui cachent la plus grande partie de la maison.
En face, un Hôtel 2 étoiles bien éclairé. Le nom n’est pas original « Hotel Montsouris » mais il est accueillant.
Au début, j’ai cru que c’était une impasse mais à droite la rue continue et forme une sorte de U en revenant vers le Parc.
Deux vélos accrochés au réverbère ruissellent de pluie.
Les 2 scooters à côté d’eux sont bien protégés et rient  sous leurs capes imperméables.
Je fais demi tour pour mieux voir l’hôtel.
Du mur dégringole une cascade de lierre qui semble rarement coupé.
Une jeune fille fume en payant son parcmètre, la fumée s’élève dans le ciel froid et pluvieux.
Dans l’hôtel, la salle du petit déjeuner est déserte, le présentateur des info sur grand écran parle pour un public invisible.
A l’accueil des femmes de ménages attendent les instructions.
Deux pots de fleurs, encadrés de deux poubelles débordant, complètent l’entrée de l’hôtel.
Un immeuble plus récent de 6 étages fait le coin de cette rue entre des maisons de deux étages toutes collées les unes au autres.
9h05,  je garde la deuxième partie de la rue pour une autre fois.
La rue suivante s’appelle rue Georges Braque et est très différente (beaucoup plus de verdure et moins de voitures).
Arrivée Avenue Reille, j’entre dans l’immeuble où  a lieu la formation. Il s’agit d’un immeuble mixte, quelques bureaux et des appartements de particuliers. C’est là que j’ai la preuve que les princesses existent bien. Je prends une photo avant d’aller travailler.  La maman (ou la mamie) de la princesse a le même cabas sur roulettes,  mais sans me tromper, je pense que c’est plus une sorcière qu’une reine, …….genre sorcière écossaise.
PRINCESSE

366 réels à prise rapide (les règles sont ici)

1. écrire sur le vif : ok

2. pas plus de 100 mots : 380 mots

3. éléments réels de la journée : ok

4. suivre la consigne de la date : ok

Le liseur du 6H27 – Jean-Pierre Didierlaurent

A l’intersection des trois allées principales, la grande fontaine m’offre son glouglou rassurant. Quelques pièces de monnaie luisent dans le fond du bassin, des pièces jetées là par quelques couples d’amoureux ou des joueurs de lotos superstitieux. Il m’arrive parfois à moi aussi d’en balancer une en passant, lorsque l’envie m’en prend. Comme ça, pour le seul plaisir de les voir scintiller tandis qu’elles s’enfoncent sous la surface en tournoyant sur elles-mêmes. Peut-être aussi parce qu’il reste en moi un peu de cette petite fille de huit ans qui attend que son prince charmant daigne enfin la libérer. Un vrai prince charmant qui après avoir garé son beau destrier blanc dans le parking (une Audi A3 ou une DS intérieur cuir par exemple), fera halte chez moi pour vider sa vessie avant de m’emporter dans ses bras pour une longue aventure amoureuse. Faut que j’arrête de feuilleter Nous Deux moi, ça me tape un peu trop sur les oestrogènes des lectures pareilles.

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Le liseur du 6H27 – Jean-Pierre Didierlaurent

 

citation

Le jeudi c’est citation  : Une idée de Chiffonnette