25 mai 2012 : Panne d’écriture
Le docteur entendit soudain toquer à la porte : un bruit minuscule, mais insistant. Il se leva, ouvrit la porte, personne.
Il se rassit, caressant sa barbe bien taillée, rajusta ses lunettes, perplexe, et regarda son agenda. Son patient suivant avait un drôle de nom. Mais bon,
personne ne choisit son nom.
A nouveau le bruit se fit entendre et ce bon docteur rouvrit la porte :
Et là, il le vit, minuscule.
Par terre un stylo criait : « Aidez-moi cher Docteur Freud, je suis là, c’est moi, j’ai rendez-vous »
Habitué à de drôles d’énergumènes, le docteur se pencha et installa le pauvre
stylo sur le divan. Il devait se pencher pour mieux l’entendre.
– Qu’est-ce qui vous amène cher Mr Bique, vous permettez que je vous
appelle Bique ?
– Oui tout à fait c’est mon nom, pas un pseudonyme, un quelconque écran de fumée pour écrire sous anonymat, c’est mon nom et j’en suis fier.
– Venez-en au fait !
– Eh bien, je suis en panne !
– En panne ? et bien expliquez-moi tout cela.
– Oui ! tout a commencé par mon impuissance.
– Oui l’impuissance, développez.
– Eh bien oui : l’impuissance de mettre en mots toutes les idées qui me passent par la tête, je ne suis plus capable d’aligner trois mots cohérents, je bredouille, je bafouille, je fais des ratures, c’est la débandade.
– C’est la débandade ! poursuivez, votre cas m’intéresse.
– Et bien, figurez-vous qu’avant, le lundi je frétillais à l’idée du début de la semaine : j’avais des désirs. Je voyais les mots voltiger devant mes yeux, en sarabande, Depuis quelques temps, c’est le calme plat, plus d’idées, plus de jeu de mots, de saillies pertinentes.
– Je vois votre cas est grave mais pas désespéré. Voici mon ordonnance :
Vous mettre à votre table, faire le vide dans votre tête et écrire. Ecrire 500 mots tous les jours, qu’il pleuve ou qu’il vente. Il faut soigner le mal par le mal.
Suite demain 😉
Il fallait bien Freud pour remédier à cela ! Mais je pense qu’ils ne sont pas sur la même longueur d’ondes, ce qui est encore plus drôle ! 😀
Et oui chacun suit son idée 🙂
Bonne journée plumesque 🙂
oui,oui, continuez – et ce bon docteur a raison : mais 500 mots, c’est un peu trop : mon ordonnance serait : venez écrire avec nous 200 mots par jour sur le jeu de l’été : nous sommes ensemble, justement pour nous entrainer à écrire, ne pas perdre le rythme de l’écriture. Très intéressant votre blog, et merci pour votre passage chez moi 🙂
Bonjour Lise 🙂
J’ai vu votre blog en passant chez Jacou 🙂
L’idée du jeu m’a beaucoup plu , je ne participerai pas car je vais être absente une bonne partie de l’été 🙂
J’essaie à la rentrée
Bon weekend 🙂
Courage, courage, la guérison est proche !
Pas sûr Sharon , son cas est un peu désespéré 🙂
Et toi ton stylo te parle t il ? (Celui qui corrige les copies de tes élèves :-))
Bises
Non, il est trop fatigué pour cela ! Puis, j’en ai trois qui se relaient, histoire de ne pas trop les fatiguer.
Bises.
Des stylos qui font les trois/ huit 🙂 Halte aux cadences infernales !!!
Ping : Adieu, l’école est finie | La jument verte
Pauvre stylo désespéré. 😆
Bises 😀
Il est entre les mains d’un spécialiste 🙂
Bises Cériat 🙂
Offre-lui un bel écrin, bien matelassé.
J’essaie d’abord le moleskine 🙂 et l’écrin sera le plan B 🙂
Merci pour tes idées , « des nœuds dans mon fil » 🙂
C’est ma thérapie aussi, celle du Dr Freud, soigner le mal par le mal 😆
Et ca marche pas mal en vrai 😉
Recoucou 🙂
Toi aussi tu le connais ce docteur ?
Regarde la belle image que j’ai trouvée sur le profil Facebook d’Olivia : https://m.facebook.com/photo.php?fbid=1668802716679056&id=100006480315541&set=a.1389498424609488.1073741828.100006480315541&source=48