Notre arrivée au Nain Jaune fit sensation. C’est ainsi que l’automne précèdent j’avais vu entrer A la Rose, à Biarritz, le prince de Galles incognito entre deux belles filles qu’on lui avait jetées dans les bras et une bande de jeunes fous en délire. Mais le Nain Jaune était une maison sérieuse. C’était un tripot doublé d’une fumerie clandestine et l’on ne plaisante pas avec la drogue. Immédiatement on nous conduisit au petit bar privé, où d’autres gentlemen, tout aussi élégants et réservés que Félix et que Victor, les confrères avec qui ils avaient affaire, nous reçurent sans marquer aucune espèce d’étonnement. Il y avait une femme parmi eux, la patronne du Nain Jaune, une grande latte astiquée, lustrée, calamistrée, avec des dents de jument et des yeux glauques.s..
?
L’homme foudroyé – Blaise Cendrars
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Sur une idée de Chiffonnette
Coucou Valentyne,
Encore un signe chevalin 😆
Des dents de jument ça peut être un compliment, les chevaux ont de belles grandes dents !
Quelqu’un avait parlé d’Ile du même auteur, il me semblait que c’était Eeguab, impossible de retrouver… On voit tellement de choses sur notre Bloguo que la mémoire s’emmêle 😆
Bonne fin de semaine et gros bisous
Coucou Soène
Les dents de juments sont certainement un compliment , par contre les yeux glauques pas sûr lol 😉
Asphodèle a publié effectivement la semaine dernière un poème de Cendrars dont le titre est « îles »
Bonne balade dans Lyon ce samedi 🙂 bisous
J’ai presque pensé que tu avais failli…attendre la dernière phrase quand même….
C’était in extremis cette fois 😉
Bon weekend Mind 🙂