Pendant la seconde guerre mondiale au Danemark, en 1943. Virginia a seize ans. Sa mère, couturière, accepte la proposition d’une de ses clientes d’emmener la jeune fille au bord de la mer, pour les vacances. Virginia n’y tient pas particulièrement mais accepte cependant. Sur place, le neveu de son hôte tombe amoureux d’elle.
Ce livre (une centaine de page à peine) raconte un peu cet été, particulier pour elle autant que pour lui mais pour des raisons différentes. Un évènement va arriver cet été là (l’avion d’un pilote anglais est abattu non loin de la maison) et le narrateur (le jeune homme de 14 ans) analyse ou plutôt essaie d’analyser ce qui a changé dans leur vie à ce moment là.
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un extrait sur la rencontre des adolescents où on mesure que les deux personnages principaux sont très différents :
L’arrivée de la jeune fille lui avait été annoncée une semaine plus tôt. Peut être avait-il déjà deviné ce qu’il allait ressentir lorsque ce regard bref et inexpressif, allait se poser sur lui. Ils étaient à table et elle répondit aux questions posées sur le voyage et elle-même d’une façon tout aussi peu expressive, mais polie. Il s’interdit d’observer la nouvelle venue plus de quelques secondes à la fois. Aurait-il su comment elle le percevait que ses pires pressentiments auraient été confirmés.
Elle le trouvait curieux avec son corps osseux, ses yeux rapprochés et ses cheveux raides qui ne cessaient de lui tomber sur le front, même s’il tentait de les peigner avec de l’eau. Il n’avait guère eu de contact avec les filles, il était incapable de les regarder sans se sentir perdu. Mais ils ont certainement jaugé leur silence gêné, cette jeune femme et ce garçon trop grand. Deux ans de différence suffisent à déterminer quel mot on emploie. Femme. Garçon.
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Peut être est ce dû à la brièveté du roman, mais je dois dire être un peu restée sur ma faim : Virginia reste pour moi,insaisissable et incomprise (mais peut être est ce le but de l’auteur ?). Le jeune homme (qui devient un vieil homme charmant) est plus facile à appréhender. Cependant le « rebondissement » principal de cet été là (que je ne dirais pas pour ne pas tout dévoiler) est à peine évoqué et de façon ellyptique par le jeune homme (là aussi j’aurais aimé avoir des détails)
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J’aurais aimé en savoir plus sur le ressenti de Virginia et comme le narrateur est le jeune homme et pas elle…….
J’ai aimé l’écriture fluide et très sensible…..
Allons voir chez Eeguab ce qu’il en a pensé 😉
Pour finir un petit extrait :
Je ne cessais de songer aux prés inondés qui donnaient sur le fjord, à la remise aux planches mangées par le soleil et les intempéries, là où le pilote anglais s’était caché Dans mon souvenir, cet abri était comme un écrin fermé.
Peut-être en avait-il été de même pour elle. Alors que nous contemplions la pluie et les éclairs sur Passy, elle m’avait dit qu’elle avait pensé à ce pilote toute sa vie. Cela avait été la première fois qu’un homme la touchait. Cela avait aussi été la première fois pour moi, lorsque j’avais tenté de lui faire des avances, maladroit et craintif dans la pénombre trouée par les rais et les éventails de lumière qui s’insinuaient entre les planches.
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Challenge Tour du Monde pour le Danemark
B’jour Valentyne. Un peu plus enthousiaste que toi, c’est vrai que la jeune fille reste insaisissable tout comme la vieille dame qu’elle est devenue. Mais j’ai beaucoup aimé ça. J’ai envie de relire cet auteur. A très bientôt, c’est toujours un plaisir. A toi de choisir pour la prochaine LC 🙂
Coucou Eeguab
la façon dont cette jeune fille était là sans vraiment l’être m’a un peu laissée sur ma faim …je relirai cet auteur …
A bientôt
Et comme auteur j’ai joué à la roulette russe sur ta page des écrivains majeurs et « the winner is John Burnside » . Un petit tour sur le site de ma bibli donne trois titres (je n’ai pas regardé les résumés: je me lance dans la découverte au hasard 😉
Voici les titres : « Les empreintes du diable », « Un mensonge sur mon père » et « Scintillations »
une préférence ?
Hey Val. De Burnside j’ai déjà lu et aimé Les empreintes du diable, Une vie nulle part et Un mensonge sur mon père. Alors d’accord pour Scintillations ou la suggestion de Cléanthe, Piazza Bucarest. Ta date sera la mienne. C’est toujours un plaisir.
Mea culpa. Erreur de ma part, pardon mais j’ai attribué Piazza Bucarest à John Burnside. Donc… d’accord pour Scintillations.
Super Modrone-Eeguab 😉 le dimanche 2 mars cela te va?
bises et bonne soirée 😉
OK, bises picardes.
Bises Yvelinoises 😉
J’ai lu de lui un autre roman: « Piazza Bucarest ». J’ai beaucoup aimé.
Merci Cleanthe pour l’idée 😉 je la note 😉
Mine de rien, c’est d’écrire un roman court !
oui on sent que l’écriture de cet auteur est très travaillée (trop?)
Du coup je suis un peu restée en dehors de l’histoire …..
Bel échange littéraire. 😀
Merci Cériat 😉