David McNeil rend hommage à son père le peintre Marc Chagall.
David est né dans le Bronx vers la fin de l’exil du peintre aux Etats Unis.Celui a été obligé de quitter la France en 1941 pour échapper au nazisme.
David McNeil nous raconte ses souvenirs d’enfance dans le Sud de la France (jusqu’à ses six ans son père a vécu avec sa mère, puis celle-ci l’a quitté pour vivre avec un photographe).
Il évoque la vie dans le sud de la France. Les couleurs du Sud se mélangent aux couleurs des tubes de peintures de son père, Il se souvient des baignades à la plage, des balades dans les vignes où ils croisent Matisse et Picasso, des discussions en russe. David relate également des souvenirs moins heureux aussi avec l’’internat et enfin les retrouvailles et de rares moments partagés avec son père (une visite au Louvre, à l’atelier où il l’aide à préparer les fonds de toile,
Ensuite David ne partagera plus le quotidien de son père, qu’il verra toujours en compagnie de « Elle », sa belle-mère qu’il n’apprécie pas beaucoup. (Son nom n’est pas cité en entier, il s’agit de Valentina Brodsky, jeune femme d’une ancienne famille, russe comme son père)
Un témoignage à la fois tendre et imagé de ce que fut son enfance au côté d’un Maître incontesté de la peinture
Une anecdote où on apprend que toujours curieux, Chagall apprend la poterie (en compagnie de son fils) p 44
Madoura comptait des potiers renommés, c’était donc normal qu’on s’adressât à eux quand on voulait s’essayer à la céramique, mais Picasso était paraît-il furibond, apprenant que mon père voulait y travailler. Vallauris était son fief. Matisse c’était Nice, Cimiez exactement, avant qu’il n’empiète sur la ville de Vence avec sa chapelle, une tout autre histoire, Léger c’était Biot où allait plus tard s’ouvrir son musée, un gros bloc de béton, une sorte de rectangle couché sur le flanc, une grosse boîte à chaussure allongée sur la tranche. Cocteau avait lui sa chapelle sur le port de Villefranche, une toute petite chapelle finement décorée et que les habitants trouvaient très jolie, c’est rarement le cas des chapelles d’artiste.
Picasso était partout d’Antibes à Vallauris en passant par Cannes, mais papa n’a sûrement pas choisi Madoura pour faire la nique à l’autre, les deux hommes s’estimaient et mon père, quelques jours après ma naissance, lui avait envoyé une photo de moi, Françoise Gillot écrit dans sa biographie qu’il l’avait épinglée au mur de son studio, si j n’ai aucun Picasso à mes murs, j’aurais au moins été au mur de Picasso.
En conclusion : un livre qui m’a beaucoup plu, à la fois témoignage tendre d’un fils pour son père, une écriture à la fois vivante, fine et poétique, et aussi un hommage à l’artiste.
Du côté des challenges :
Challenge littérature francophone chez Denis
Lire sous la contrainte chez Philippe (la contrainte étant : titre long , 6 mots ou plus)
L’art dans tous ses états chez Shelbylee
A jeudi prochain pour un autre extrait 😉
Hello Val. J’avais beaucoup aimé ces souvenirs « dans les pas d’un ange », les anges qui sont si souvent présents dans les tableaux de Chagall, (avec les chèvres, ce qui n’est pas incompatible).
Coucou Eeguab
j’aime aussi ses chèvres en particulier une qui est une « violonchèvre »; un artiste qui arrive à faire des mots valises (violoncelle et chèvre) en peignant (dans un tableau autour du cirque mais je ne sais plus lequel précisément)
Merci pour cette participation qui me fait découvrir cet ouvrage ! Il va se retrouver directement dans ma LAL 🙂
un livre qui y a toute sa place 😉
Bon dimanche Shelbylee 😉
Je ne connaissais pas.
Merci pour ta participation à mon challenge et rendez-vous demain pour la nouvelle contrainte.
Bonne fin de soirée.
Bonjour Philippe 😉
je viens d’aller voir la nouvelle contrainte 😉
Pour le moment aucun titre sous la main avec un nom propre mais je vais souvent à la bibli …………
Bonne journée 😉
Belle participation. 😀
Je me permets de te taguée, si l’envie te dis. 😀 C’est ici : http://ceriat.wordpress.com/2013/12/08/sisterhood-of-the-world-bloggers-award/
Coucou Cériat
je vais aller voir cela …. et répondre (peut être pas en anglais par contre vu le titre du tag ;-))
L’avantage sur les bios classiques c’est qu’un fils donne un éclairage partial et partiel mais peut être plus juste. Ce livre à l’air intéressant…
L’impression qui ressort est qu’il l’a trop peu connu (parce que ses parents se sont séparés quand il avait 6 ans)
Ensuite il m’a paru un peu dur avec sa belle mère mais sincère ….
Un livre que je recommande ….
Semble très intéressant
Tout à fait Denis
Je vais voir si je trouve d’autres livres de cet auteur …..
Un livre qui me plairait beaucoup! Les grands hommes pour leurs enfants sont rarement de bons pères dirait-on! Je généralise peut-être trop mais ce n’est pas la première fois que je lis des souvenirs d’enfance où le père est absent, indifférent, peu intéressé etc…
Coucou Claudia Lucia
Il n’était pas indifférent mais déjà un peu âgé pour être père (il avait déjà une fille adulte) et très accaparé par son art….Et puis la mère l’a quitté en emmenant l’enfant alors avec la distance…….
Je pense qu’il te plairait ce livre …..