Volkswagen Blues- Jacques Poulin

William F Cody avait obtenu son surnom de Buffalo Bill en 1867, lorsqu’il avait été engagé par le Kansas Pacific Railroad pour fournir de la viande fraîche aux employés de cette société ferroviaire ; dans l’exercice de ses fonctions, il avait abattu douze bisons par jour pendant dix-huit mois.

– ça doit faire cinq ou six mille bisons, dit la fille.

Elle avait encore une fois le visage dur et les yeux brillants, et Jack vit tout de suite que Buffalo Bill comme les autres héros de son frère et comme son frère lui même, allait essuyer une tempête. Cette fois prenant les devants, il dénonça lui même les prétendus hauts faits du chasseur de bisons : il avait « tué son premier indien à douze ans »; il était devenu éclaireur pour le compte de l’odieux général Custer ; il avait participé à la guerre contre les Sioux ; il était sorti vainqueur d’un duel avec Yellow Hand, l’un des plus grands chefs Cheyennes, et finalement il avait organisé une sorte de cirque ambulant, le Wild West Show, qui s’était produit dans plusieurs pays d’Europe.

La tactique de l’homme apaisa la colère de la Grande Sauterelle et incita même la fille à dire que Buffalo Bill n’avait pas commis que des erreurs dans sa vie. Elle rappela qu’il avait été l’un des meilleurs cavaliers du Pony Express, ce service postal qui recrutait des jeunes gens pour livrer le courrier à toute allure entre le Missouri et la Californie ; un jour que les Indiens avaient incendié les relais où il devait être remplacé par un autre cavalier avec une monture fraîche, il avait parcouru 515 kilomètres sans se reposer.

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Volkswagen Blues- Jacques Poulin

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Sur une idée de Chiffonnette

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