Tu es dans un jardin et tu es sur mes lèvres Je ne sais quel oiseau t’imitera jamais Ce soir je te confie mes mains pour que tu dises À Dieu de s’en servir pour des besognes bleues Car tu es écoutée de l’ange tes paroles Ruissellent dans le vent comme un bouquet de blé Et les enfants du ciel revenus de l’école T’appréhendent avec des mines extasiées Penche-toi à l’oreille un peu basse du trèfle Avertis les chevaux que la terre est sauvée Dis-leur que tout est bon des ciguës et des ronces Qu’il a suffi de ton amour pour tout changer Je te vois mon Hélène au milieu des campagnes Innocentant les crimes roses des vergers Ouvrant les hauts battants du monde afin que l’homme Atteignent les comptoirs lumineux du soleil Quand tu es loin de moi tu es toujours présente Tu demeures dans l’air comme une odeur de pain Je t’attendrai cent ans mais déjà tu es mienne Par toutes ces prairies que tu portes en toi.
René Guy Cadou – Hélène ou le règne végétal
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Sur une idée de Chiffonnette
Très beau !
Tout à fait d’accord 😉
Bonne journée Syl
Un très beau poème, je ne connais pas cet auteur !
Coucou Miss Aspho
Je ne connaissais pas non plus jusqu’à l’an dernier (où ma fille a eu un de ses poèmes à apprendre au collège….)
Bisesssss
Je suis fan de ce poète et de ce recueil….
Je n’ai pas lu le recueil en entier, j’ai trouvé ce poème dans une Anthologie à la bibli
Je vais voir si j’y trouve le recueil car c’est vrai que c’est magnifique;-)
Bonne journée Zazimuth