Je m’arrêtais à deux pas de cheval. Lui aussi immobile me regardait. Il était si vieux, si fatigué, que ses yeux ronds n’étaient même plus du même marron. Je ne sais pas s’il existe des chevaux ailleurs sur terre avec des yeux qui soient bleus comme ceux des preux dont les images ornent mes dictionnaires préférés, mais enfin, nous ne sommes pas ici-bas pour obtenir des réponses, semble-t-il. Je m’approchai davantage et lui mis un horion sur le chanfrein, en mémoire de père. L’animal recula puis baissa sa figure énorme. Je me rapprochai de nouveau, je lui caressai la croupe, je ne suis pas rancunier. Et puis, papa, tout ça ce n’était quand même pas sa faute. J’ai peut-être écrit le mot animal un peu à la légère aussi.
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Gaétan Soucy – La petite fille qui aimait trop les allumettes
Sur une idée de Chiffonnette
Nous ne sommes pas ici-bas pour trouver des réponses…mais pourquoi alors? Ha mince je viens de poser une question…
Ils existent les chevaux aux yeux bleus??
Pour les chevaux aux yeux bleus je ne sais pas …mais pour le livre ,j’en suis sûre, il est à lire 🙂
Très jolie citation, il va falloir que je me mette en quête de ce Gaétan !!! 🙂
Un livre extraordinaire Asphodèle : l’histoire est sombre mais quelle inventivité au niveau de la narration et du langage , je le recommande 🙂
Val, je l’ai noté pour mes prochains achats dans deux ou trois mois, ma PAL est honteusement surchargée! Tu sais quoi ? Hier, en parcourant ma biblio, j’ai trouvé La jument verte en relié, il devait être à ma tante, je l’ai sorti pour penser à le (re)lire !!! 🙂 (j’ai pensé à toi)^^
Ne te force pas à le relire si tu n’en a pas envie, hein?
c’est gentil d’avoir penser à moi 😉
Bises et bonne fin de Dimanche, Asphodèle 😉
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