Lecture commune avec Eeguab.

En conclusion : j’ai énormément apprécié de suivre les pensées de Jürgen, que l’on sent désemparé au début, un peu rassuré ensuite. Il est très ambivalent, son regard sur sa femme est assez froid, son regard sur Eline très indulgent : est il juste ? J’aurais aimé avoir la vision de sa femme sur leur relation.
Un petit extrait
Infinie est la diversité des images d’un solstice à l’autre ; celui qui observe d’un regard aiguisé par un si grand désir voit comment, à chaque seconde, naît une nouvelle situation sans rapport avec tout ce qui précédait et différente de tout ce qui suivra. Jamais une tache d’ombre n’est deux fois la même sur une feuille ou sur le sol; comment puis-je conserver l’image de la courbe décrite par une volée d’oiseaux fendant le ciel comme une flèche? De telles questions ne cessent de me tourmenter pendant mes vagabondages dans le bois de Breskel. Mes sens réagissent avec une intensité prodigieuse à chaque impression ; le règne des formes, des sons des couleurs est ici tout puissant. Moi, l’homme, je ne suis plus le centre mais seulement une partie de la création. La libellule, cet éclat vert qui danse dans un faisceau de lumière, connaît un plaisir qui ne me sera jamais accordé; j’envie l’industrieuse fourmi, sans cesse en route vers un but déterminé – j’envie aussi les araignées qui tissent des toiles dans une sereine cruauté, et les oiseaux insouciants. La conscience que j’ai moi , l’homme, grâce à mon système nerveux plus compliqué, d’être la créature la plus fébrile et la moins harmonieuse sous les étoiles, ne fait qu’accroitre mon désir de m’abîmer à jamais dans la perfection de la nature alentour. A Breskel, le danger se cache dans le suave poison que l’on respire entre les roses et l’herbe ; un désir de disparaître en tant qu’individu, de devenir un élément de la beauté immortelle, d’entrer dans l’éternité comme les nuages et la lumière solaire, de vivre, aussi calmement que les plantes, l’alternance et le retour de la matière (p 37- 38)
Bonjour Val.C’estavec plaisir que je publie mon avis conjointement au tien.Ton extrait est bien choisi,un certain formalisme lyrique,du grand art.Tu liras que j’y suis un resté un poil hermétique.Mais HH est une écrivaine très riche de découvertes.A bientôt pour une autre LC?
Coucou Modrone-Eeguab
Et oui cela ne peut pas plaire à chaque fois 🙂
Volontiers pour une future LC
un auteur américain ? Une proposition d’auteur? De titres ?
Bises 🙂
Bonjour !
Je viens de publier mon avis sur Ghostopolis (et je me suis permise de « faire de la pub » pour prolonger le voyage de ce livre). Encore merci pour cette découverte.
coucou Zazimuth Tu as bien fais pour la pub 🙂
il m’a semblé voir une personne interessée par chez toi
bonne soirée 🙂
un livre à lire d’une excellente écrivaine
Coucou Denis
Tu me diras s’il y a un titre de cette auteure que tu recommandes 🙂
bises 🙂
Bonne idée Sylvia Plath.Si je connais un petit peu le personnage je ne l’ai jamais lue.D’accord et avec plaisir.Bises.
Chouette , Claude:-)
Pour la date , prenons le temps : le 25/10 te convient il ?
J’ai vu que tu participeras au mois américain 🙂
Bonne soirée